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4e Semaine de Pâques : La Porte de la Vie

4e dimanche de Pâques A :
Jean 10, 1-10

Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

Le Fils de Dieu est passé par la porte de notre humanité pour entrer dans la bergerie et venir nous chercher. Il convient que nous passions par la porte de son humanité pour aller vers le Père et retrouver ainsi la communion avec la Source de la Vie. Jésus nous invite à sortir vers les gras pâturages, à ne pas rester enfermés dans ce monde qui passe, à ne pas nous nourrir de superficialité. Déjà ici-bas nous pouvons passer dans une autre vie, quitter les ténèbres de toutes sortes de vices, renoncer à l’errance d’une vie sans vrai but, pour vivre plus pleinement.
C’est un mystère de vie dont il s’agit, un mystère de renaissance. Notre véritable pâturage est au-delà de cette vie, plus profond que ses apparences, plus loin et plus haut que nos horizons limités par la souffrance et la mort. Il n’est pas seulement question d’attendre la résurrection des morts. Le Ressuscité nous invite à mourir à une certaine conception égoïste de l’existence, pour revivre dans la joie de la communion avec Dieu et avec les autres. Cette vie nouvelle nous est donnée par l’Esprit du Christ qui vient transformer notre regard et nos actions si nous le laissons faire, et plus encore si nous le lui demandons.
La renaissance commence pour chaque chrétien dans le Baptême. La Confirmation nous donne force pour notre croissance, en particulier dans le service des autres. Et à chaque Eucharistie, la Voix de Jésus résonne, l’Esprit Saint est invoqué sur nous pour entretenir la Vie et la renouveler. La Vie engloutit alors en nos cœurs la maladie mortelle du péché, et laisse place au fruit du Christ.

Prière universelle :

PU 4e dimanche de Pâques A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Jésus semble s’appliquer plusieurs images, lesquelles ?

Comprendre sa foi :

Que nous enseigne l’image de la porte, que nous dit-elle de la mission de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Quelles sont les portes que j’emprunte pour vivre mieux ? Est-ce que je cherche celle que le Christ veut pour moi ?

3e Semaine de Pâques : Sur la route

3e dimanche de Pâques A :
Luc 24, 13-35

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.

Déception. Tristesse. Désespoir. Blessure. Dépression. Les deux disciples broient du noir, et il y a de quoi. Ils espéraient, et tout s’est subitement écroulé. Le témoignage et la vision des femmes n’arrange rien. Ce n’est pas qu’ils les rejettent, mais simplement ils demandent vérification, et ils ne l’ont pas. Ils ont le cœur brisé par les souvenirs de cette Pâque qui a tourné au cauchemar. Pourquoi partent-ils de Jérusalem ? Était-ce prévu ? Fuient-ils ? En tout cas ils continent leur chemin, ensemble, en frères qu’ils sont devenus grâce à ce Jésus qui avait soulevé leurs espoirs.
Peut-être est-ce parce qu’ils sont réunis au nom de Jésus, et encore habités par le souvenir de sa compagnie, que le Ressuscité peut venir leur rendre visite et se rendre réellement présent. Il répond à leur désir profond, ce désir qui n’arrive pas à éclore en acte de foi. Il vient transformer un espoir passé en espérance pour le futur. Il veut surtout réchauffer leurs cœurs glacés par l’épreuve de la contradiction, sans doute déçus et amers, probablement en colère contre l’injustice, perdus par le non-sens, et y faire renaître l’amour. Rien n’est perdu pour qui repasse en soi, avec un frère, la mémoire de Jésus.
Le Ressuscité va comme frictionner leur cœur pour le réchauffer. Il les invite à exprimer leur douleur. Il les secoue pour les réveiller de leur torpeur. Puis il passe le baume des Écritures, remettant sous leurs yeux l’enseignement des Prophètes, qu’il leur avait expliqué durant les trois années passées à ses côtés. Enfin il les laisse réclamer plus. En faisant mine de partir plus loin, il leur donne l’occasion d’ouvrir leur cœur brisé pour recevoir la guérison. Et cette guérison viendra dans la Fraction du pain, l’Eucharistie, signe de la Présence, du Don, de la Communion.

Prière universelle :

PU-dimPaques-A3

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi un si long récit ? Qu’est-ce que St Luc invite à comprendre et à vivre ?

Comprendre sa foi :

A quel moment Jésus disparaît-il et pourquoi ? Est-ce un abandon ?

Vivre avec Jésus :

Ai-je déjà fait l’expérience du cœur brûlant, signe de la présence de Jésus, en écoutant les Écritures ?

2e Semaine de Pâques : Dans la peau de Thomas

2e dimanche de Pâques A :
Jean 20, 19-31

Jésus vint, et il était là au milieu d’eux

La mort était effrayante. La résurrection l’était peut-être un peu aussi…
Thomas a refusé de croire sur parole les autres disciples pour que nous puissions croire avec lui. Il est assez facile de se reconnaître dans l’incrédulité de Thomas, mais plus difficile de communier à sa foi. Pourtant c’est non seulement pour lui, mais aussi pour nous qu’il a vu et qu’il a été invité à toucher le Ressuscité. Il ne semble d’ailleurs pas qu’il ait eu besoin de le toucher. Du moins ce n’est pas précisé. Son acte de foi jaillit à la parole du Christ, à la voix du Sauveur. Il est converti par la relation renouée avec son Seigneur.
Il ne s’agissait pas tant pour Thomas de toucher le Corps ressuscité du Christ que d’être touché par le Christ ressuscité. Il n’avait pas besoin d’une preuve scientifique, de pouvoir mettre la main sur un objet, mais de rencontrer de nouveau une personne, d’accueillir différemment son Seigneur, de passer à une relation plus profonde, plus intime, intérieure. Thomas pensait vérifier que Jésus était revenu d’entre les morts comme Lazare. Mais il a reconnu que la réalité de cette résurrection était autre, beaucoup plus fondamentale. Jésus n’est pas seulement revenu d’entre les morts. Sur lui, la mort, pourtant encore inscrite dans sa chair par les plaies, n’a eu aucun pouvoir. C’est pourquoi il le reconnaît Dieu vivant, vainqueur de la mort.
Si désirons être dans la peau de Thomas, mettons-nous y jusqu’au bout. L’apôtre n’a pas seulement été incrédule, il a désiré la rencontre. Il n’a pas seulement été sourd à la parole de ses frères, il a aussi ouvert son cœur à la venue du ressuscité. Il n’a pas seulement été absent de la communion de l’Église, il l’a rejointe le dimanche suivant pour être au rendez-vous fixé par le Ressuscité et pouvoir être touché par son Seigneur et son Dieu. Qu’il en soit ainsi pour nous dans l’Eucharistie.

Prière universelle :

PU-dimPaques-A2

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels sont les gestes de Jésus ? Quelles sensations des Apôtres ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que ce texte nous enseigne sur la foi ?

Vivre avec Jésus :

Pouvons-nous voir les mains et le côté du Corps ressuscité de Jésus ? Pouvons-nous les toucher ?

Pâques : En toute discrétion…

Dimanche de Pâques A :
Matthieu 28, 1-10

Il n’est pas ici, car il est ressuscité

Après le tapage de la Passion, voici la discrétion de la résurrection. Après le rassemblement et les cris des foules, voici le calme de l’intimité, et la douceur de la rencontre. Après l’apparent triomphe du néant, de la mort, de l’injustice, des ténèbres, voici la victoire de la lumière, de la justification, de la Vie, de la Vérité qui donne sens à toute absurdité. Jésus a ouvert le Chemin vers le Père que le mal gardait fermé. Au petit matin la terre frémit, comme si elle s’éveillait elle aussi. Mais Jésus ressuscité se fait discret. Il n’est tout simplement pas là, ou plutôt suprêmement là.
Arrêtées devant le tombeau pour regarder une pierre roulée sur une belle histoire qui s’est mal terminée, les femmes sont remises en chemin pour annoncer que l’Histoire reste à construire, et ne fait que commencer. Venues rendre leur dernier hommage à un mort avec larmes, elles repartent pour transmettre la joie du Vivant. Elles croient le message, tout simplement, et c’est pourquoi elles peuvent voir non seulement le messager, mais le Maître lui-même, et se prosterner. Les hommes de cette histoire sont assommés par l’invisible, incapables de supporter l’irruption de la Vie. Ces gardiens d’un cadavre, apparemment debout et triomphants, deviennent comme morts, terrassés par leur peur, accablés par leur aveuglement.
La vie jaillit sans remue-ménage. Il faut les yeux de l’amour pour la percevoir. Seul le cœur ouvert peut l’accueillir. Ainsi en était-il du cœur et des yeux de ces femmes qui ont eu le privilège de devenir premières messagères auprès des Apôtres, pour leur apprendre à ouvrir leur cœur et leurs yeux à la venue du Dieu caché dans son humilité.

Prières universelles :

PU Pâques A – Vigile
PU-Triduum-PaquesJour-A-2020

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qu’est-ce qu’on voit dans ce récit ? Qu’est-ce qu’on est invité à voir ?

Comprendre sa foi :

Que comprendre de la résurrection à travers cette histoire ? Qu’est-ce qui permet d’en faire l’expérience ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que mon cœur est ouvert, comme celui des femmes ? Ou est-il blindé, comme celui des gardes ?

Semaine Sainte : Homme, humble et obéissant

Semaine Sainte A :
Passion de Jésus Christ selon St Matthieu

Non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux.

Qui se mettra dans la peau de Jésus ? Personne ne le peut. Et pourtant, c’est bien notre peau humaine, toute notre peau humaine. Dieu ne s’est pas fait homme à moitié. Il avance dans la foi vers une mort décidée et annoncées, pris dans l’étau de la méchanceté et de la lâcheté des hommes. Jésus marche, d’abord reconnu et glorifié comme messie à son entrée à Jérusalem, puis méprisé et humilié au palais de Pilate et sur le Calvaire. En tout il obéit à son Père et notre Père.
Confronté au mal, Jésus choisit l’union au Père, il choisit de continuer à lui dire « oui » quoi qu’il en coûte, il refuse toute haine, toute compromission avec le mal qui lui fait face. Il rachète ainsi l’attitude d’Adam et Eve, l’attitude de l’homme face à ce même mal, l’homme qui se laisse happer et déchirer par les promesses fallacieuses du mensonge et de la violence. Jésus est défiguré par nous autres hommes qui refusons ce modèle d’homme parfait, qui semble peut-être mettre la barre trop haut, nous le réduisons à l’état où nous sommes : « il n’avait plus l’apparence d’un homme » dit Isaïe. Il était ainsi défiguré justement parce qu’il a pris toute notre humanité blessée, lui qui était parfaite ressemblance au Père.
Par son obéissance, Jésus nous montre le chemin du retour. Par son humilité, il nous montre qu’il vient nous façonner de nouveau à l’image du Dieu tendre et miséricordieux. Contemplons l’Homme en ces jours de la Passion. Et marchons à sa suite.

Prières universelles :

PU dimanche des Rameaux A
PU Jeudi Saint A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les marques de l’obéissance de Jésus dans le récit de la Passion ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’obéissance de Jésus est-elle si importante pour nous ?

Vivre avec Jésus :

A quelle attitude égoïste dois-je renoncer pour me tourner vers Dieu dans l’amour ?

Abbaye St Eustase : Retraite vocation de la femme (18-35 ans)

Femme, qui cherches-tu ? (Jn 20, 15)

Retraite chez nos sœurs bénédictines

La communauté des sœurs bénédictines de l’Abbaye Notre-Dame Saint Eustase, à Eyres-Moncube (40) propose une halte spirituelle pour jeunes femmes du 17 au 21 mai 2023 (Ascension).
Avec la participation du père David Perrin, o.p.
Télécharger le flyer

La vocation de la femme ?

Les moniales ont une parole à offrir sur la vocation de la femme.
Elles ont aussi et surtout un témoignage à donner, elles qui sont femmes comme toute femme, et épouses et mères d’une façon particulière mais bien réelle.
Venez voir, entendre, expérimenter : cela pourra vous aider à trouver et prendre votre place en tant que femme, et devenir féconde pour le monde.

Pour qui ?

Pour des étudiantes et des jeunes pros, 18 – 35 ans

Quand ?

Ascension 2023 : du 17 mai (17h30) au 21 mai (15h00)

Comment ?

  • Découvrir une communauté de sœurs bénédictines
  • Recevoir un enseignement sur la féminité
  • Célébrer la liturgie
  • Participer au travail manuel avec les sœurs
  • Rencontrer une sœur ou un prêtre

Avec qui ?

Les sœurs, et le père David Perrin, dominicain à Bordeaux.

Renseignements et inscription

Formulaire ci-dessous, ou bien ici : RITRIT

    Pour vérifier que vous n'êtes pas une machine

    captcha

    Que lisez-vous au dessus ?

    5e semaine de Carême : Sortez de vos morts !

    5e dimanche de Carême A :
    Jean 11, 1-45

    Jésus dit : « Enlevez la pierre. »

    Jésus lance une sorte de défi au bon sens. Marthe, par sa réaction, traduit sans doute la pensée de beaucoup. Elle avait pourtant confessé sa foi. On aurait pu imaginer une scène spectaculaire où Jésus montre sa puissance en faisant rouler la pierre toute seule. Non, il ne va pas au-delà de ce qu’il doit accomplir : la libération de la mort, le renouvellement de la vie. Tout le reste est lieu d’une mise en acte de la foi pour les protagonistes.
    Il appelle à la foi ceux qui sont présents autour du tombeau de Lazare. Plus que cela, il les appelle à s’engager dans le processus de résurrection. Ils sont invités à accompagner cette vie nouvelle, à lui permettre de sortir au grand jour, de s’épanouir. Même Lazare est mis à contribution, puisque la liberté de vivre lui a été rendue : bien que serré de bandelettes, encombré des reliquats de sa mort, il se déplace, et choisit de revenir à la vie, d’aller vers les vivants.
    Dieu, par la voix du prophète Ézéchiel, avait promis d’ouvrir nos tombeaux. Il l’a fait pour Lazare. Il l’a fait pour le Christ. Il désire le faire pour nous. Nous avons tous des zones de mort en nous : ça ne bouge plus dans notre cœur, ou dans notre psychologie, ou même dans notre corps. On ignore ces morts, volontairement ou non. Elles restent dans la nuit. Elles sont un poids qui nous ferme sur nous-mêmes. Ce n’est pas parce que Dieu ne nous aime pas qu’il nous laisse parfois mourir, comme son ami Lazare. Il désire nous rendre la vie et montrer ainsi sa gloire, c’est-à-dire son amour pour l’homme.
    Christ veut nous libérer de nos enfermements. Il veut que nous vivions pleinement. Il en fait le don à qui croit et se laisse changer. Mais il nous laisse rouler la pierre quand tout semble déjà fichu. Il nous laisse libre de recevoir ses dons. Heureux qui s’ouvre à l’action de l’Esprit et sort de ses tombeaux !

    Prière universelle :

    PU 5e dimanche de Carême A

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    Que dit Jésus de lui-même ? Que comprend Marthe ?

    Comprendre sa foi :

    Pourquoi Jésus a-t-il fait ce miracle ? Quel est le message essentiel ?

    Vivre avec Jésus :

    Quel tombeau de mon cœur ai-je besoin de présenter au Seigneur ? Quelle pierre m’invite-t-il à rouler ?

    4e semaine de Carême : Croire ou refuser de voir ?

    4e dimanche de Carême A :
    Jean 9, 1-41

    Jésus cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé »

    L’aveugle n’a rien demandé. La vie avait fait de lui un mendiant dès sa naissance, considéré comme pécheur depuis toujours, sans contact personnel avec les autres, livré aux ténèbres. Il gisait là, sur les marches, privé de dignité humaine, juste bon à servir d’alibi pour les aumônes des gens de bien. Il faisait partie du paysage, on était habitué à le voir. Jésus, lui, s’arrête, il le considère, il le touche, il le sauve de ses ténèbres. L’aveugle n’a rien fait pour cela, il s’est juste laissé approcher par ce Jésus si contesté des pharisiens, et pourtant si bon. Il s’est laissé faire.
    Dans sa simplicité, ce geste de Jésus rappelle le geste créateur de Dieu qui, par la poussière du sol, l’eau et la Parole, a créé l’homme. L’acte de foi de l’aveugle qui va se laver à la piscine, quant à lui, rappelle le passage sauveur à travers l’eau, le passage de la mer Rouge. Pour cet homme, c’est effectivement une vie nouvelle qui commence, une vie dans la lumière. C’est un jour de Salut. Il va devenir signe de Salut. Mais il devient du même coup, comme Jésus, signe de contradiction, de façon incompréhensible. On l’accuse d’avoir été sauvé…
    Le geste, en effet, aurait pu passer plus ou moins inaperçu, comme un miracle de Jésus parmi d’autres. Mais il n’en fut rien. L’aveugle était connu. Depuis des années, à chaque prière au Temple, on le croisait. Et voici que ce Sabbat, ce jour saint, tous le voient se promener librement, voyant, sans doute émerveillé de la vie, peut-être un peu perdu, étourdi par cette situation inconnue. Comment ne pas s’étonner que cet homme, réputé « pécheur depuis sa naissance », se retrouve ainsi voyant, libre ? Il dit à qui veut l’entendre ce qui s’est passé, il raconte la scène si simple, le geste de miséricorde. Tout cela se passe un jour de Sabbat, et la tranquillité de la pratique religieuse en est troublée. Les pharisiens s’en offusquent. Ils se ferment au signe. Ils s’aveuglent.
    Nous sommes tous nés aveugles. Tous les hommes sont pécheurs. Le jour de notre baptême, nous avons été guéris par le Christ, illuminés, absolument gratuitement. Nous pouvons le voir, le reconnaître, croire, et entrer en relation avec lui. Mais comme les pharisiens, nous pouvons aussi nous refermer sur notre tranquillité religieuse, ne pas nous laisser déranger, et ne pas entrer en relation. La contradiction est dans notre cœur.

    Prière universelle :

    PU 4e dimanche de Carême

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    Combien de fois l’expression « ouvert les yeux » est-elle utilisée ? Et le verbe « voir » ?

    Comprendre sa foi :

    Pourquoi Jésus a-t-il ouvert les yeux de l’aveugle ? De quoi est-ce un symbole ? Quelle vision lui rend-il à la fin ?

    Vivre avec Jésus :

    Comment le Christ est-il ma lumière ? Qu’est-ce que je vois grâce à lui ?

    3e semaine de Carême : Soif d’autre chose…

    3e dimanche de Carême A :
    Jean 4, 5-42

    Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif…

    C’est l’histoire d’une personne qui ressemble à bien d’autres. Peut-être même ressemble-t-elle à toute personne humaine. Elle a soif. Et elle peine à étancher sa soif. Sans cesse elle va chercher de quoi boire, bravant la chaleur du jour, seule avec sa soif. Mais elle boit mal. Entendez qu’elle ne boit pas ce qui peut étancher cette soif qui la tenaille. Elle se gorge des sodas sucrés que lui présente le monde, et s’enivre de breuvages forts qui lui font oublier pour un moment son manque. Tout cela ne fait qu’irriter son gosier altéré. Elle a soif d’autre chose, mais ne s’en rend pas compte. Un jour, elle se trouve face à une source d’eau vive et pure.
    Voilà cette Samaritaine. Voilà cette femme qui a testé diverses relations, sans doute superficielles puisqu’elles n’ont pas duré, et qui n’a jamais été contentée, ni apaisée dans son attente. Qu’elle est moderne cette femme « libérée » de la contrainte d’une relation stable avec un mari ! Combien d' »amis » aurait-elle sur Facebook, si elle vivait en notre temps ? Comment comblerait-elle son désir de relation, son manque de relation ? Cette femme qui se rend seule au puits, à l’heure la plus chaude du jour pour être sûre de ne rencontrer personne, va rencontrer La Relation. Et la Relation va la combler, en un instant.
    Cette femme désire plus qu’elle ne le croit, plus qu’elle ne cherche. Sans doute n’ose-t-elle pas imaginer ce qu’elle peut désirer au fond d’elle-même. Elle a besoin qu’on le lui révèle, mais n’a pas encore trouvé la bonne personne, celle dont la profondeur appellera sa profondeur. Jésus, avec beaucoup de délicatesse, va lui faire prendre conscience de sa véritable soif, de ce manque sur lequel elle n’arrive pas à mettre des mots, et qui entrave sa joie. Jésus va l’accueillir avec son vide, l’aimer, simplement, puissamment, la renvoyer à la relation avec ses concitoyens, la libérer de sa honte. La Relation va l’ouvrir aux vraies relations. Le vide qui essaie de se remplir du néant des autres va devenir pour les autres canal d’une Vie nouvelle offerte.

    Prière universelle :

    PU 3e dimanche de Carême A

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    Comment progresse le thème de l’eau dans ce passage d’évangile ?

    Comprendre sa foi :

    Qu’évoque le symbolisme de l’eau pour notre foi ?

    Vivre avec Jésus :

    Qu’est-ce qui me touche le plus dans cette rencontre de la Samaritaine avec Jésus ?

    2e semaine de Carême : Contempler le Fils

    2e dimanche de Carême A :
    Matthieu 17, 1-9

    « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »

    Le Père nous a donné son Fils à contempler, avant même de nous l’avoir donné à écouter. Il nous a permis de voir un reflet de la Lumière. Pierre, Jacques et Jean en ont eu une expérience toute particulière, certainement comblante, mais aussi déroutante. Mais à nous aussi il nous est proposé d’expérimenter une transfiguration. Dans la simplicité et peut-être la banalité de notre quotidien, la Lumière, le Christ, peut faire irruption, se manifester fugitivement et puissamment. Il s’agit, pour le reconnaître, d’être à l’écoute : à l’écoute de la Bible, bien sûr, mais aussi de sa présence invisible en nous et autour de nous.
    Car écouter le Christ n’est pas seulement avoir connaissance de ce qu’il a dit. C’est lui permettre d’agir en nos cœurs, marcher à sa suite, le laisser s’unir à nous. L’écoute doit être relation. Cette relation est à la fois douce et terrifiante, comme pour les trois apôtres qui contemplent le Christ transfiguré. On se contente parfois, dans la vie de foi, de connaître Dieu « de loin », de savoir des choses sur lui comme on en sait sur beaucoup de personnes jamais rencontrées. Or, Dieu désire plus que cela pour nous. Le Salut qu’il nous propose est plus, bien plus, que de simplement croire que Dieu existe, ou de simplement savoir que nous continuerons à vivre éternellement. Il nous invite à retrouver une relation avec lui, une relation devenue terrifiante pour l’homme, mais qui est en réalité toute de douceur et de joie pour qui a été guéri de la peur.
    En nous donnant le Fils, le Père nous indique le chemin. Il nous donne le moyen d’entendre sa Parole et d’y obéir. Il nous indique la porte de la Lumière. Le Fils est sa joie, et c’est justement lui qu’il nous envoie, qu’il nous donne pour que nous puissions communier à cette joie. Si le Père a mis toute sa joie dans son Fils, ne devons-nous pas faire de même ? Nous sommes appelés à participer à cette joie du Père en son Fils, à la joie du Fils en son Père.
    Il est bien là notre Salut : quitter le pays où nous sommes, loin de Dieu, pays de mort et d’ombre, pour rejoindre le pays resplendissant de Vie, la lumineuse maison du Père, la Source de Vie.

    Prière universelle :

    PU 2e dimanche de Carême A

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    Comment Jésus délivre-t-il les Apôtres de leur peur ?

    Comprendre sa foi :

    D’où vient cette peur des Apôtres ?

    Vivre avec Jésus :

    Comment Jésus me guérit-il de ma peur de Dieu ?