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5e Semaine de Carême : Derrière la Croix, la lumière



5e dimanche de carême B :
Jean 12, 20-23

Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes

Ce dimanche, Jésus est bouleversé à l’approche de sa Passion et de sa mort. Il sait que son heure est arrivée, que la souffrance l’attend. Il sait qu’il doit passer par le grand non-sens de la condition humaine : la destruction du corps. Lui, le Fils de l’Homme, a connu le tremblement de tout son être face à ce scandale. Lui, le Fils de Dieu qui par amour s’est abaissé jusqu’à nous, a connu ces ténèbres où nous vivons.
Pourtant il a choisi d’obéir au Père jusqu’au bout, et d’affronter ces ténèbres. Il a choisi de croire qu’il ne serait pas abandonné à la mort. Il a choisi d’aimer pour montrer que la vie est plus forte que la mort et la haine. Il a choisi de manifester la gloire de Dieu en passant par la porte paradoxale de la Croix. Là est la vraie gloire : son amour plus fort que toute haine qui le justifie et qui rend juste avec lui toute l’humanité. Les ténèbres de la haine n’ont pas le dernier mot.
Jésus sera élevé sur la croix. Il sera exalté dans la gloire de Dieu. Il règne à jamais et attire à lui les hommes. Que celui qui désire le servir et le suivre offre sa vie pour Dieu et pour le monde. La voie de l’obéissance de l’amour est le chemin de la glorification en Dieu. Qui l’empruntera, humblement, à la suite du Christ, deviendra lumière et attirera à Dieu ceux qui l’entourent.

Prière universelle

PU 5e dimanche de Carême B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

L’image du grain de blé tombé en terre est très riche : en quoi dit-elle bien ce que vit Jésus ?

Comprendre sa foi :

Jésus a-t-il vraiment eu peur de souffrir sa passion, puisqu’il était Dieu ?

Vivre avec Jésus :

Ai-je vraiment le désir de suivre le Christ et de donner ma vie ?

Assomption : L’horizon de notre espérance



Assomption de la Vierge Marie :
Luc 1, 39-56

Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

L’Assomption de la Vierge Marie tourne nos yeux vers le Ciel, vers l’horizon de notre espérance, vers l’achèvement de notre salut. Grâce à son obéissance, la Vierge Marie entre avec son corps dans le Paradis dont Adam et Eve ont été chassés à cause de leur désobéissance. Marie s’est laissée séduire par son Dieu et lui a accordé sa foi, alors qu’Eve s’était laissée séduire par le serpent et lui avait été infidèle. Bénie entre toutes les femmes, elle a su accueillir en ses entrailles le nouvel Adam, auteur de notre délivrance.

Le Fils de Dieu fait chair l’entraîne en retour avec lui auprès du Père, dans la gloire, prémisse de tous les enfants d’Eve. À l’instar de la première femme, Marie devient mère pour tous les vivants, car il lui a été donné la grâce d’être mère du Vivant, du Christ vainqueur de la mort. La vie éternelle et la résurrection de la chair lui sont offertes en premier, réponse à sa foi, réalisation de son espérance, glorification de son amour.

C’est l’Église, en elle, qui paraît devant le Père, aux côtés de son Fils. En notre nom à tous, Marie, humble servante du Seigneur, se remet tout entière entre les mains de Celui qui a été séduit par son humilité. Le Saint élève plus haut que les Cieux celle qui s’est abaissée pour s’offrir âme et corps à l’accomplissement de la promesse faite à ses pères, en faveur d’Abraham et de sa race. Qu’il soit donné à tout chrétien, à tout homme, de reconnaître le signe de cette maternité et de communier à sa gloire.

Prière universelle :

Transfiguration : L’Humanité en lumière

Transfiguration A :
Matthieu 17, 1-9

son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.

Voici que la fête de la Transfiguration débute le « Carême d’été », les 40 jours avant la fête de la Croix glorieuse. Tout le mystère du Christ est résumé dans cette scène : la grande humanité de Jésus, l’intimité de son amitié, son lien avec tout le mystère d’Israël, son identité de Fils du Dieu Unique égal au Père qui a mis en lui tout son amour, sa mort sa résurrection, et sa glorification. La liturgie nous invite à y revenir deux fois dans l’année, pour conforter notre foi et notre espérance, avec la croix en ligne de mire.
La Transfiguration de Jésus, la manifestation de sa divinité dans son humanité, dans son corps même, est toujours relative à sa Passion. La gloire est inséparable de la croix et la souffrance inséparable de la glorification. C’est ce qu’ont été invités à vivre les trois apôtres qui l’ont contemplé sur la montagne avant de le voir dans la déréliction de son agonie, au jardin des oliviers. Au cours de la montée de Jésus vers Jérusalem avec ses disciples, vers sa Passion, au cœur des annonces du drame qui est sur le point de se dérouler, Jésus prépare Pierre, Jaques et Jean. Il leur donne force pour affronter le scandale, et il les prépare à le reconnaître à son retour d’entre les morts. Ils les invite et leur apprend à le voir autrement.
Dans l’humanité transfigurée du Christ, c’est notre humanité qui est mise en lumière. La lumière rayonne de l’intérieur. De même que les Apôtres sont confortés par l’intérieur au moment où s’approche la fin tragique de la vie de Jésus, de même nous recevons réconfort dans les chemins chaotiques de nos vies. A l’extérieur, nous affrontons des situations parfois fort difficiles. C’est alors à l’intérieur qu’il s’agit de chercher et de trouver appui, force, lumière.

Prière universelle :

PU Transfiguration

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la seconde lecture met-elle en valeur l’évangile ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que les lectures nous manifestent de l’identité de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Et si je me laissais fasciner quelques instants par cette lumière ?