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2e semaine de Carême : Contempler le Fils



2e dimanche de Carême A :
Matthieu 17, 1-9

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »

Le Père nous a donné son Fils à contempler, avant même de nous l’avoir donné à écouter. Il nous a permis de voir un reflet de la Lumière. Pierre, Jacques et Jean en ont eu une expérience toute particulière, certainement comblante, mais aussi déroutante. Mais à nous aussi il nous est proposé d’expérimenter une transfiguration. Dans la simplicité et peut-être la banalité de notre quotidien, la Lumière, le Christ, peut faire irruption, se manifester fugitivement et puissamment. Il s’agit, pour le reconnaître, d’être à l’écoute : à l’écoute de la Bible, bien sûr, mais aussi de sa présence invisible en nous et autour de nous.
Car écouter le Christ n’est pas seulement avoir connaissance de ce qu’il a dit. C’est lui permettre d’agir en nos cœurs, marcher à sa suite, le laisser s’unir à nous. L’écoute doit être relation. Cette relation est à la fois douce et terrifiante, comme pour les trois apôtres qui contemplent le Christ transfiguré. On se contente parfois, dans la vie de foi, de connaître Dieu « de loin », de savoir des choses sur lui comme on en sait sur beaucoup de personnes jamais rencontrées. Or, Dieu désire plus que cela pour nous. Le Salut qu’il nous propose est plus, bien plus, que de simplement croire que Dieu existe, ou de simplement savoir que nous continuerons à vivre éternellement. Il nous invite à retrouver une relation avec lui, une relation devenue terrifiante pour l’homme, mais qui est en réalité toute de douceur et de joie pour qui a été guéri de la peur.
En nous donnant le Fils, le Père nous indique le chemin. Il nous donne le moyen d’entendre sa Parole et d’y obéir. Il nous indique la porte de la Lumière. Le Fils est sa joie, et c’est justement lui qu’il nous envoie, qu’il nous donne pour que nous puissions communier à cette joie. Si le Père a mis toute sa joie dans son Fils, ne devons-nous pas faire de même ? Nous sommes appelés à participer à cette joie du Père en son Fils, à la joie du Fils en son Père.
Il est bien là notre Salut : quitter le pays où nous sommes, loin de Dieu, pays de mort et d’ombre, pour rejoindre le pays resplendissant de Vie, la lumineuse maison du Père, la Source de Vie.

Prière universelle :

PU 2e dimanche de Carême A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment Jésus délivre-t-il les Apôtres de leur peur ?

Comprendre sa foi :

D’où vient cette peur des Apôtres ?

Vivre avec Jésus :

Comment Jésus me guérit-il de ma peur de Dieu ?

19e dimanche : Veiller et servir



19e dimanche ordinaire C :
Luc 12, 32-48

Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.

Nous ne savons pas quand l’Époux reviendra dans la gloire, à la fin des temps. C’est déjà une bonne raison de se tenir prêt, dans l’espérance. Quand nous autres moines nous levons tôt le matin pour veiller et prier, c’est bien cette venue que nous attendons, que nous espérons, que nous voulons hâter par notre prière. Notre intercession pour le monde veut en éloigner le mal. Mais notre veille de garde est aussi tournée vers la venue quotidienne de la grâce. Dès le petit matin, avant l’aurore, nous préparons nos cœurs, nous préparons le cœur du monde, à accueillir sa présence dans nos vies.
Car la venue de l’Époux n’est pas strictement réservée à la fin des temps. Dieu vient à notre rencontre plus souvent que cela. Il peut venir à tout moment, et la manière dont il s’y prend est toujours inattendue. C’est pourquoi il ne faut pas seulement attendre, mais veiller, être aux aguets, ouvrir les mirettes de son cœur pour le reconnaître. Christ ressuscité est là présent dans la simplicité de nos vies, et il mendie notre attention et notre amour.
Il vient dans le frère qui demande un service. Il vient dans la sœur qui a besoin d’être écoutée et aimée. Il vient dans le pauvre qui frappe à notre porte. Il vient dans la personne seule, malade, rejetée qui mendie un peu de compagnie, un peu d’humanité. Il vient dans les enfants et les jeunes qui recherchent des éducateurs. Il vient dans les communautés d’Église qui recherchent des ouvriers de l’Évangile et des pasteurs. Il vient dans les paumés assoiffés de repères pour leur vie. Il vient dans nos voisins et nos compagnons de travail qui portent sans espérance leurs fardeaux cachés. Tout ce que nous aurons fait au plus petit d’entre les hommes, c’est à lui que nous l’aurons fait.
En attendant son retour glorieux, l’Époux souffrant a besoin de nous. Qui répondra à son appel quand il frappe à la porte ? Qui prendra la tenue du service de ses frères et sœurs ? Qui donnera tout pour gagner le trésor de l’amour ?

Prière universelle :

PU 19e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel est le rapport entre veiller et servir ?

Comprendre sa foi :

Le retour du Christ est-il lointain ? cette perspective devrait-elle marquer notre vie spirituelle ?

Vivre avec Jésus :

Comment est-ce que je veille ? Comment est-ce que je sers ?