Stand de grain pour le 25e dimanche ordinaire C

25e dimanche : De l’amour des biens au bien de l’amour



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25e dimanche ordinaire C :
Luc 16, 1-13

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.

Jésus est radical, encore une fois. Il ne semble pas y avoir d’échappatoire possible. Mais on sait que ce qui est dit dans le livre d’Amos est toujours vrai aujourd’hui : tous les moyens et tous les temps sont bons, souvent, pour gagner de l’argent, toujours plus d’argent. Du commerce du grain avec des balances faussées aux magouilles financières, le fond du problème reste le même, en dépit de la différence d’échelle. L’homme est attiré, captivé, et souvent capturé par les biens matériels. C’est un des effets délétères du péché originel, qui fait bien des ravages, apportant pauvreté, division dans les familles, guerres entre les nations, corruption à tous les niveaux. On voit trop cela dans la presse quotidienne pour qu’il soit besoin de s’y attarder.
Quelle est la réponse de l’Évangile ? Une vérité : l’argent est trompeur, car il se fait passer pour dieu alors qu’il n’est rien. Une exigence qui en découle : c’est Dieu qu’il faut servir, et se servir de l’argent. Rompre avec le cercle vicieux de l’attrait pour les biens de ce monde est une conversion qui nous concerne tous, à divers degrés et dans une grande variété de circonstances. Nul n’est exempt de cette tentation, quitte à ce que l’on soit attaché à un crayon.
Cette conversion nécessaire, c’est un passage de l’amour des biens au bien de l’amour, de l’accaparement pour soi au don de soi, de la possessivité à la charité. C’est très concret, et il n’y a pas de petites victoires en ce domaine comme en tous les domaines de notre sortie de l’esclavage du péché. Pour sortir de la « fricomanie », il est certainement besoin de partager ses biens matériels, financiers, avec plus pauvre que soi. Mais on en sort aussi par le don de son énergie, de son temps ou de ses dons, par le service des plus pauvres que soi, par l’accueil inconditionnel des autres, par l’hospitalité et l’attention à celui qu’on oublie, au laissé pour compte parce qu’il ne « vaut » rien.
Mais surtout la société de notre temps a sans doute besoin d’une écologie des désirs. Les possibilités et propositions de choses à faire ou à avoir sont démultipliées, presque infinies, et finalement invasives, oppressantes. Elles ne nous laissent au fond plus de choix et entraînent nos désirs bien au-delà de ce que nous pouvons raisonnablement envisager de caser dans notre emploi du temps. N’est-il pas temps de faire un tri radical ? Les désirs de plaisirs passagers nous écartèlent. Le désir de jouir de Dieu et d’aimer nos frères unifie le cœur et nous ouvre aux autres. L’amour, lui, n’a pas de prix.

Prière universelle :

PU 25e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment faire le lien entre la parabole du début de l’évangile et l’enseignement de Jésus qui suit ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’argent est-il si fascinant ?

Vivre avec Jésus :

Lesquels de mes désirs m’entraînent-ils à attacher mon cœur aux biens au lieu de mettre les biens au service de l’amour ?