Il faut toute la montagne
pour entendre le criquet
Le poète Jean Mambrino a écrit ce distique : « Il faut toute la montagne/pour entendre le criquet » ! (dans : Le mot de passe)
En Chalosse il faudrait le traduire par : « Que cau tot lo pinhadar/enta entèner le grilhon » (il faut toute la forêt pour entendre le grillon).
Ces vers me semblent très évocateurs pour notre lecture/écoute des Écritures, de la Parole de Dieu. Trop souvent nous sommes bloqués dans notre compréhension des Écritures par l’arbre qui cache la forêt. Or ce qui nous permet de goûter la Parole de Dieu, c’est d’entendre le chant du grillon caché dans ses pages… Pour cela il faut une écoute/lecture large, stéréophonique… c’est à dire globale : entendre le motif répété dans tous les pupitres, donné par chaque instrument, comme un leit-motiv. Oui, il faut toute la Parole de Dieu, tout le pignada (la forêt landaise) pour goûter un chapitre, un verset, pour entendre le chant du grillon.
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