Archives par mot-clé : Bonne nouvelle

14e semaine : Messagers de Paix



14e dimanche ordinaire C :
Luc 10, 1-12. 17-20

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’

Voici que ce dimanche le Christ choisit et envoie des ouvriers à sa moisson. Il les envoie comme lui-même a été envoyé par le Père, c’est-à-dire comme un agneau au milieu des loups, pauvre. Le Fils de Dieu envoyé dans le monde s’est dépossédé de sa puissance divine, qu’il n’a pas « retenue jalousement », comme dit st Paul aux Philippiens (ch 2). Il s’est « anéanti » pour se mettre à notre portée, devenir homme parmi les hommes, jusqu’à l’ultime conséquence de notre finitude : la mort, et une mort violente. C’est ainsi qu’il a annoncé son règne. C’est un règne paradoxal pour nos yeux d’hommes malades qui imaginons plus souvent le royaume sous les traits de la puissance que de l’humilité.
Le Règne que le Fils de Dieu vient apporter est celui d’une relation renouée avec le Père. C’est pour établir un Royaume de communion qu’il a été envoyé, qu’il est venu dans un monde hostile à Dieu. Il est venu les mains vides. Ce n’était pas tant une pauvreté matérielle qu’une disponibilité intérieure, une ouverture du cœur. Il n’a pas regardé l’homme de haut, mais au contraire s’est mis à son niveau. Ce qu’il apportait, c’était la Paix de sa relation avec le Père, la Paix de la communion avec Dieu.
C’est cette Paix qu’il a voulu d’abord apprendre à ses disciples pour qu’ils en deviennent les messagers dans toute maison où ils entreraient. Il ne s’agit pas seulement de transmettre une information comme une lettre postale : « Jésus vous faire dire que… ». Il ne s’agit pas plus d’un vœu pieux, comme on souhaite la bonne année. Il s’agit de porter en soi cette Paix et de la répandre. Ce qui importe est d’avoir d’abord établi une relation de Paix avec le Prince de la Paix, pour pouvoir ensuite entrer en relation avec tous les amis de la Paix, et constituer une chaîne, un lien, un Royaume de Paix ancré dans le sein maternel du Père. Alors les armes tombent peu à peu, le mal est vaincu, la guérison atteint les cœurs, la Paix grandit en chacun.
Nous qui sommes moines, c’est cette Paix avec Dieu que nous désirons construire en nous pour en être témoins et la laisser se répandre sur le monde.

Prière universelle :

PU 14e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Le Christ réalise-t-il la prophétie d’Isaïe que l’on entend dans la première lecture ?

Comprendre sa foi :

Comment cette prophétie nous aide-t-elle à mieux comprendre l’Evangile, mieux connaitre Jésus, mieux percevoir qui est Dieu le Père ?

Vivre avec Jésus :

Quel pas ferai-je cette semaine pour être artisan de Paix ?

13e dimanche : Messager du Christ



13e dimanche ordinaire C :
Luc 9, 51-62

Jésus envoya, en avant de lui, des messagers.

Ce dimanche, la suite du Christ se présente dans toute son exigence. Désirer marcher en compagnie de Jésus, c’est choisir de partager avec lui sa condition d’errant au service de la Bonne Nouvelle, renoncer aux attaches sociales, à la stabilité d’une position. L’appel du Christ fait sentir l’urgence de la mission : il surpasse toute urgence, jusqu’à enterrer ses parents. L’éternité n’attend pas, car à tout moment la mort vient mettre fin à cette vie. Il ne laisse pas de place pour les conditions, pour le retard d’une décision, pour un attachement au passé. Le Maître met face à la radicalité du choix pour le Royaume de Dieu, parce que la vraie Vie est ailleurs.
Faut-il vraiment tout abandonner, couper tout lien, renier famille, amis, devoirs humains ? Seul Dieu, de qui vient toute vie, tout lien, tout devoir, peut le demander avec une telle radicalité. Seul le Christ peut exiger qu’on laisse tout pour le suivre.
Si Jésus place devant cette exigence de la vie pour Dieu, c’est qu’il l’a vécue en plénitude, il en connaît la nécessité. L’évangile nous le montre durcissant sa face au moment de prendre la route de Jérusalem, parce qu’il pressent ce qui l’attend, parce qu’il sait que le Dieu qui l’envoie est rejeté en ce monde. Le village de Samaritains qui refuse sa visite n’est que l’image d’un monde qui ne veut pas de Dieu. Et le refus du châtiment proposé par les « fils du tonnerre » est la manifestation de vraie force qui l’habite : ne rien réclamer pour lui parce qu’il est venu pour les hommes, refuser toute violence parce que que le Royaume ne s’impose pas.
Au-delà de ce qu’il faut quitter, la vraie exigence de la suite du Christ se situe sans doute dans cette décision radicale de ne pas laisser de place à la violence, même devant le refus du message apporté. Sans doute faut-il s’être détaché de tout lien humain pour devenir un tel messager de Dieu, et avoir la force d’accomplir la mission du Christ, qui est devenue celle du chrétien.

Prière universelle :

PU 13e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels sont les liens entre l’anecdote du début de l’évangile et les trois appels qui suivent ?

Comprendre sa foi :

Tous les chrétiens sont-ils concernés par cette radicalité, ou s’adresse-t-elle seulement à certains ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, quelle est ma vocation ?

3e semaine : Parole donnée pour l’unité



3e dimanche ordinaire C :
Luc 1, 1… 4, 21

Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre.

Parfois nous sommes tentés d’envier les contemporains de Jésus qui l’ont vu et entendu prêcher. Mais était-il plus facile pour eux de croire que pour nous ? Ils avaient devant eux un homme en chair et en os, nous avons derrière nous deux mille ans d’action du Ressuscité dans et par son Église, son Épouse, son Corps. Ils étaient au début de l’accomplissement final de la Parole, nous pouvons en contempler l’accomplissement total dans le Mystère pascal du Christ, et ses effets dans notre vie. Ils étaient de la race du Christ, mais nous avons été consacrés avec lui par le même Esprit du Seigneur.
Il faut dire plus. Le Christ parle encore aujourd’hui, lui qui est réellement présent au milieu de nous, en nous. Nous recevons de lui cette Parole durant l’Eucharistie, avant tout. C’est le Christ lui-même qui vient la proclamer au milieu de nous par la voix des lecteurs. Nous la recevons aussi par nos frères quand ils nous l’annoncent ou quand ils la mettent en pratique devant nos yeux. Notre foi naît ou renaît dans cette écoute quand elle est vraie, profonde, active. Par notre foi en sa Parole, le Christ veut nous rassembler pour faire de nous un seul Corps, habité par un seul Esprit, guidé par une seule Bonne Nouvelle. Pleurerons-nous sur notre infidélité, sur nos divisions, comme le Peuple d’Israël ? Ferons-nous de la joie de Dieu notre rempart ?
Les contemporains de Jésus ont vécu une année de bienfaits durant le temps où le Christ était parmi eux. Mais cette année se répercute jusqu’à la fin des temps. Ce jubilé prend des noms divers, et en ce moment celui particulier de Miséricorde. La Miséricorde nous est donnée à nous chrétiens. Elle est donnée à tous les hommes. Notre adhésion au Christ par la foi est un don infiniment précieux : saurons-nous le partager ? Que l’Esprit ouvre nos mains et nos lèvres afin que parlions et agissions en son Nom, afin qu’Il parle et agisse à travers nous. Alors dans notre aujourd’hui, pour ceux qui nous entourent et nous entendent, la Bonne Nouvelle annoncée dans les Écritures s’accomplira, et nous rassemblera dans l’unité.

Prière universelle :

PU 3e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jésus peut-il dire que la lecture qu’il a faite s’accomplit sous les yeux de ceux qui l’écoutent ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que cette lecture nous apprend sur la mission de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je crois que c’est vraiment Jésus qui parle lorsqu’on lit les lectures à la messe ?