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23 août : profession de notre frère Joseph

Si tu savais le don de Dieu…

Un temps fort communautaire

Le samedi 23 août, la vie de notre communauté a été marquée par la profession solennelle de Frère Joseph. Il était arrivé à Maylis pour commencer son postulat le 27 septembre 2003, et avait prononcé ses vœux simples le 3 septembre 2005. Son engagement définitif a été lentement mûri et longuement préparé par ces années vécues en communauté, comme un bon vin affiné en fût de chêne.
Si notre frère était déjà intégré et engagé avec tout son cœur et tout son enthousiasme dans la vie communautaire, ses vœux sont pas moins un signe fort pour nous tous. Durant la cérémonie, chacun des frères a pu renouveler le don qu’il a fait de lui-même à Dieu et à l’Église. C’est ainsi qu’à chaque profession nous renouvelons l’Alliance qui nous lie à Dieu et les uns aux autres.

L’homélie : l’amour, source de la vraie fécondité

Dans son homélie, le père abbé a commenté la « prière collecte » et la « prière sur les offrandes », afin de nous aider à vivre plus pleinement la liturgie de ce jour:
Dans ta bienveillance, Père Saint, affermis la volonté de son serviteur Joseph : Que la grâce de son baptême, fortifiée par les liens nouveaux de la profession, s’épanouisse dans toute sa plénitude. Ainsi sa vie pourra te rendre gloire, et sa charité au service des hommes fera grandir le règne de ton Fils.
Le choix volontaire de frère Joseph prend racine dans le don de la foi fait par le Père au baptême. La vie chrétienne n’est pas une lutte pour conquérir des grâces, elle est un don reçu que l’on doit laisser s’épanouir. Et cet épanouissement de la grâce peut advenir dans différents états de vie. La fécondité de la vie est à trouver dans la charité, l’amour pour Dieu et pour les autres.

Seigneur, accueille avec bonté le don de ton serviteur Joseph pour qu’il soit le sacrement de notre salut, et comble de ton Esprit celui que tu as appelé dans ton amour de Père à imiter parfaitement ton Fils.
Le don que fr Joseph fait de sa vie dans la communauté monastique est « sacrement », c’est-à-dire « signe et instrument de la vie divine ». Dans les richesses et les pauvretés de notre humanité, la vie divine veut rayonner. Il s’agit donc pour chaque chrétien de s’ouvrir à Dieu dans sa pauvreté, afin qu’Il vienne l’habiter et la transformer. C’est ainsi que l’on peut porter la vraie fécondité de l’Amour. La grâce de Dieu suffit.

Une fête de famille

Une profession monastique est aussi une fête de la famille élargie de la communauté. Plusieurs représentants des communautés olivétaines françaises sont venus pour l’occasion, à commencer par deux de nos sœurs de l’abbaye St Eustase. D’autres sont venus de plus loin : un frère et une sœur du Bec Hellouin, un frère du Mesnil St Loup, et deux frères de Corée parmi lesquels frère Valentino qui a passé plusieurs années dans notre communauté. Beaucoup de nos oblats sont aussi venus pour l’occasion.
La nombreuse famille de frère Joseph était aussi dignement représentée, tandis que ses sœurs contemplatives nous ont soutenues de leur prière. Beaucoup d’amis étaient là, ainsi qu’un car de la paroisse d’Ambarès (33) au sein de laquelle fr Joseph a grandi.
Les souvenirs chantés ou racontés par chacun nous ont permis de vérifier que, petit ou grand, écolier, étudiant ou moine, notre frère Joseph est bien le même !

Pour un aperçu général de la Règle

Saint Benoît est un homme d’ordre. Il a su mettre de l’ordre dans la communauté qu’il guidait, et il a su aussi mettre de l’ordre dans la Règle qu’il a écrite. C’est certainement en partie pour ces raisons que cette Règle reste à nos jours l’une des plus fécondes et pérennes de toutes les règles monastiques anciennes. Et cette fécondité s’étend bien au-delà des moines.
Avant d’aller voir le contenu de la Règle dans ses détails, il est donc intéressant d’avoir un aperçu général de sa structure. Celle-ci parle déjà par elle-même. Vous trouverez cet aperçu sur le document ci-joint (Structure de la RB), que cet article a pour but de présenter et de commenter brièvement. Cela peut paraître un peu technique, mais en réalité l’enjeu est assez spirituel : l’ordre, quelque forme qu’il puisse prendre, est une condition nécessaire pour la paix. Poursuivre la lecture

Cinq noms pour une guérison

La présence du mal dans notre vie est un fait indubitable. Si nous ne nous en rendons pas compte, ou si nous ne voulons pas nous en rendre compte, d’autres se chargent parfois de nous le faire remarquer d’une manière ou d’une autre…
Nous faisons mal aux autres et mal à nous-mêmes, parce que nous nous éloignons de Dieu. Ceci arrive en dépit de notre baptême, de notre engagement dans la vie humaine et chrétienne, de notre désir de faire le bien. Notre nature humaine est malade, faible, inclinée au péché. Plus on désire faire le bien, plus on voit le mal qui est en soi et qui nous sépare du bien.
Dans la vie à la suite du Christ, la vie de baptisé(e), nous avons de la chance : le Christ a pensé à tout pour que nous puissions être délivrés du mal ! Il nous a laissé différents moyens pour nous sauver du mal, pour nous guérir, afin que nous puissions être heureux tous ensemble. Parmi ces moyens, il y a un sacrement de guérison qui porte 5 noms (CEC 1423.1424) : conversion, pénitence, confession, pardon, réconciliation. Allons à sa découverte à la suite du Catéchisme. Poursuivre la lecture

Restructuration du Chœur de l’église

Dimanche 20 juillet : après deux ans de réflexion et une semaine de travaux, voici franchie une première étape de la restructuration du Chœur de notre église.
Nous sommes à présent entrés dans une période d’essais qui durera quelques mois. Ainsi nous pourrons affiner le projet final.
Mais de quoi s’agit-il ?

Pour revenir un peu en arrière…

La dernière restructuration datait de 1975-1976. Dans la période de l’après-concile, beaucoup d’autels ont été avancés vers les nefs des églises, pour faciliter la participation consciente et active de tous à la célébration liturgique. Ce fut le cas aussi dans notre église monastique pour l’Eucharistie dominicale de la paroisse.
Au cours des années suivantes la communauté monastique a grandi, et cette situation s’est révélée inconfortable pour les moines. Diverses positions virent le jour en fonction des circonstances liturgiques et de la taille de l’assemblée, occasionnant beaucoup de déménagement, et donc d’instabilité.
Remettre en chantier un projet concernant le Chœur n’était pas une mince affaire. C’est en 2012 que nous avons pris cette décision. Après plusieurs discussions communautaires sur les travaux les plus urgents à entreprendre, on jugea la restauration du Chœur la plus urgente, car potentiellement la plus féconde.

Deux ans de maturation

Durant deux ans, nous avons mûri lentement notre projet. Au cours de diverses consultations et réunions communautaires, chacun a pu faire part de ses idées, de ses espérances et de ses craintes, de ses enthousiasmes et de ses réticences.
Un positionnement des stalles à la croisée des transepts s’est révélé le plus envisageable, au moins sur le papier. Il s’adapterait aux différentes assemblées en présence ou en l’absence des moines. Nous en avons également testé la viabilité du point de vue technique du chauffage et de l’acoustique. Nous avons bien sûr fait appel à un cabinet d’architecture (l’agence TLR de Bordeaux avec qui nous avions déjà travaillé) pour étudier ce projet. L’écoute mutuelle, l’échange des idées, le dialogue et la réflexion avec eux nous ont permis d’arriver à dresser des plans plus précis.
Avant de prendre une décision définitive, nous voulions, dans la mesure du possible, tester ce nouveau positionnement. Il fallait donc envisager de passer à une période d’essais. Cela nécessitait la déconstruction d’une partie de l’ancien dispositif. Nous avons pris cette décision à l’issue d’un vote communautaire.

L’installation du nouveau positionnement

Le travail ce cette semaine de juillet a consisté à :

  • enlever le grand autel disposé à la croisée des transepts,
  • supprimer la marche qui le soutenait
  • démolir les cloisons qui fermaient l’accès aux absidioles latérales depuis 1975
  • aménager l’espace liturgique pour quelques mois d’essais.

Quelques photos parleront d’elles-mêmes:

Et demain ?

Il reste beaucoup de questions qui demanderont de la réflexion et du travail dans les semaines et les mois qui viennent :

  • Vivre dans ce positionnement pour le tester : les différents éléments sont-ils bien à leur place ? Comment faire pour améliorer la disposition ?
  • Il est encore temps de réfléchir au nombre et à la position des stalles : certains enjeux sont en concurrence.
  • Quel type d’autel pour l’église de Maylis ? Quel ambon ? Délicate question de la rencontre du pratique et de l’artistique dans l’architecture liturgique.
  • Autres questions en suspens : comment aménager le fond de l’abside ? Où mettre la Sainte Réserve et disposer un coin accueillant à la prière ? Quel éclairage mettre ? Et pour la sono ?

Bref, il y a encore du travail !

Participer vous aussi

Si vous souhaitez participer à cette œuvre au service de la prière, ne vous privez pas :

  • Priez pour nous, afin que l’Esprit Saint éclaire nos intelligences, suscite notre créativité, permette à notre intériorité de s’exprimer dans ce projet.
  • Encouragez-nous et donnez-nous vos impressions lorsque vous passez à Maylis : l’Esprit Saint peut aussi nous parler par votre intermédiaire.
  • Et puis, bien sûr, tout cela a un prix financier. C’est aussi votre espace de prière que nous mettons en place, n’hésitez donc pas à y apporter une pierre en faisant un don !

Je fais un don

Merci, et nous vous tiendrons au courant de la suite.

Prière: le défi du temps

Le premier défi de la prière, c’est le temps. Prière et temps ne semblent pas bien coïncider. Deux sortes de temps se côtoient dans notre vie :

  • un « temps objectif », extérieur, qui s’impose à tous : emploi du temps, imprévus, échéances de la vie, etc.
  • un « temps subjectif », intérieur, qui est propre à chacun : on trouve le temps long ou court, on est prêt à affronter les échéances de la vie quand il faudrait ou on a besoin de plus de temps pour mûrir, etc.

Il y a ces deux dimensions dans la prière : le « temps objectif » à caser fidèlement dans l’emploi du temps ; et le temps intérieur qui est d’une part l’attention donnée au présent, la patience, la persévérance à offrir quand le temps dure ; et d’autre part l’évolution de notre maturité spirituelle.
Le temps est la première offrande que l’on apporte au Père : c’est la première manière de nous apporter nous-mêmes. Il appartiendra à Dieu de venir l’habiter.

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Célébrer laudes et vêpres: points de repère

L’une des grandes occupations des moines est la prière liturgique. Elle est la prière de l’Église, et donc aussi la prière de chaque chrétien. Avant cela c’est la prière du Christ : le Christ a fait entrer les apôtres dans sa prière, pour qu’à leur tour ils fassent entrer tous les chrétiens dans sa prière, en son Nom. Donc nous sommes invités à entrer avec tout notre être dans la prière du Christ.
Cet article voudrait aider à participer plus consciemment aux offices de Laudes et de Vêpres à Maylis, afin de prier mieux. Voici donc les différents moments de ces offices : Poursuivre la lecture