Archives par mot-clé : noël

Épiphanie : Ouvrir son coffret



Épiphanie :
Matthieu 2, 1-12

Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Les mages venus de l’Orient, des païens qui ne connaissaient pas le vrai Dieu, sont venus adorer l’enfant-Dieu. Ils ont été conduits vers lui par la contemplation de la nature, œuvre du Créateur. Ils avaient un cœur droit, un cœur qui cherchait, un cœur qui se laissait guider, un cœur prêt à s’ouvrir. Ils apportaient avec eux des présents précieux : de la myrrhe pour l’Homme mortel, de l’encens pour le Dieu, de l’or pour le Roi. Ils représentent toutes les nations, car toutes sont invitées à contempler et à adorer le Dieu fait homme.
Dieu se manifeste à tous les hommes, pour tous ceux qui veulent bien ouvrir leur cœur à sa venue. La contemplation de la nature créée, le service de l’homme, la quête spirituelle d’un au-delà de la mesure humaine sont autant de voies préparatoire pour marcher vers une rencontre, pour s’ouvrir à ce vrai Dieu qui parle et agit au fond des cœurs. Parfois elles peuvent se révéler être des voies mystérieusement plus sûres que la sciences des théologiens, même si ces mages n’ont sans doute pas eu conscience de la vraie et profonde identité de cet enfant qu’ils sont venus vénérer. Ils n’en ont pas moins été guidés et accueillis par le Roi des rois.
Pour nous, chrétiens, qui avons reçu la révélation de l’identité de cet enfant, qui avons reçu l’Esprit Saint témoignant en sa faveur en nos cœurs, combien plus sommes-nous invités à marcher vers lui. Non seulement à marcher, mais à devenir étoile, signe de sa présence au milieu des hommes. Suivons donc l’exemple des mages : ouvrons le coffret de notre cœur, et offrons l’or de notre adoration, l’encens de notre prière, et la myrrhe de notre compassion pour ceux qui souffrent. Alors l’Église deviendra de plus en plus l’étoile manifestant la présence du Christ.

Prière universelle :

PU Épiphanie B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment a-t-on pu savoir où était né Jésus ? Quels sont les signes de sa présence ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi est-il important que des savants qui ne sont pas juifs viennent adorer Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Mon coeur est-il un coffret ouvert, prêt à offrir à Jésus les trésors qu’il a mis en moi ?

Noël : Dieu vient en catimini



Noël :
Lc 2, 1-14

Vous trouverez un nouveau-né emmailloté, et couché dans une mangeoire

Étonnant signe de la venue d’un sauveur ! Pas d’éclats ni de fracas, pas de puissance ni de force, pas de tambours ni de trompettes, ni de tapis rouge ni de paillettes, pas de spots ni de paparazzi, rien ni personne d’autres que de pauvres bergers qui entendent la voix des anges… seulement un nouveau-né, de la lignée royale de David, en qui repose la plénitude de la Promesse, l’Esprit Saint.
Dieu vient en catimini. Il vient en enfant, né d’une femme comme tous les fils des hommes. Il s’approche de nous dans la tendresse et la douceur. Il est couché dans une mangeoire, il se livre entre nos mains, pour être notre nourriture. Il vient en agneau, il se met à notre merci, et s’offre en sacrifice.
Qu’il soit vraiment pour nous le Pain de Vie à chaque Eucharistie !

Prière universelle :

PU-Noel-B-Nuit
PU-Noel-B-Jour

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi est-il important que Jésus naisse à Bethléem ?

Comprendre sa foi :

Quel est le rapport entre Noël et la messe ?

Vivre avec Jésus :

Quand Dieu vient à nous aujourd’hui, quelles voies emprunte-t-il ?

1er janvier : Devenir Mère de Dieu



1er janvier : Ste Marie, Mère de Dieu
Luc 2, 16-21

Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.

La vocation de Marie est unique. Nul ne pourra recevoir la même place dans l’Histoire du Salut, au cœur du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu. Elle a offert sa chair à son Seigneur pour qu’il puisse assumer notre humanité. Il est ainsi discrètement venu à nous par notre intimité. Marie est la preuve que Jésus est vraiment homme. En naissant d’une femme, Dieu a voulu recevoir toute notre condition humaine, jusque dans ce qu’elle a de plus concret, de plus matériel. Le Fils de Dieu a assumé notre être charnel dans toutes ses dimensions afin de le racheter tout entier. Il est devenu fils de l’homme afin de faire de nous des fils de Dieu.
Il ne veut cependant pas faire de nous seulement des fils de Dieu. Et pour cela il a pris soin de nous enseigner quelle est la vraie grandeur de Marie, à laquelle nous sommes invités à participer nous aussi : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. » (Lc 8,21). Il s’agit pour chacun de mettre la Parole de Dieu au monde, de lui offrir sa chair afin qu’il puisse se manifester. Il nous fait comprendre où est la vraie béatitude, en réponse à l’exclamation enthousiaste d’une femme de son entourage. « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
La vocation de Marie, dans ce qu’elle a de plus essentiel, est au fond la nôtre : rester disponible à l’appel de Dieu, confiant en sa grâce, à l’écoute de sa Parole, pour s’offrir tout entier quand cette Parole doit prendre chair dans le monde et se manifester par nous. L’eucharistie nous fait vivre ce mystère de foi et d’amour dans sa plénitude. Si dans l’Incarnation, le Christ reçoit notre chair, en retour nous devenons ses membres lorsque nous accueillons sa Parole proclamée et communions à son Corps et à son Sang. Il nous reste à laisser cette Vie divine se manifester dans l’élan de nos cœurs qui crient « Abba ! », dans nos attitudes, nos regards, nos gestes.

Prière universelle :

PU 1er janvier Ste Marie Mère de Dieu

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

De qui saint Luc a-t-il entendu ce récit ? Quel indice le texte nous donne-t-il ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi les évangélistes et saint Paul mettent-ils tant de soin à rappeler le rôle de Marie ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire me livrer tout entier à la Parole de Dieu, comme Marie ?

Noël : Dieu est entré par la petite porte intérieure



Noël A :
Jean 1, 1-18

Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous

Beaucoup de lectures sont proposées pour Noël. L’évangile selon saint Luc, proclamé durant la messe de la nuit, nous raconte la scène de la Nativité, et nous présente la naissance de l’enfant-Dieu dans un récit. Saint Jean, au contraire, dit les choses fort différemment, il prend des images. Nous lisons le début de son évangile le jour de Noël pour nous aider à percevoir le mystère caché dans la paille de la crèche, dans le regard du nouveau-né. Saint Jean veut en quelque sorte rendre visible ce qui est invisible. Quoi de plus invisible qu’un verbe, qu’une parole ? Et pourtant, n’avons-nous pas souvent entendu, écouté, et peut-être médité le début du livre de la Genèse ? Toute la Création visible a commencé avec une parole, LA Parole, celle de Dieu.
Jean a reconnu cette Parole dans l’homme qu’il a rencontré sur les bords du lac de Tibériade, qu’il a écouté et suivi sur les routes de Galilée. Mais il sait que, avant cela, cette Parole a été petit bébé. Il sait qu’elle est arrivée dans le monde par l’intérieur même de notre humanité, par la porte la plus intime qui soit. Il l’a entendu dire de la bouche même de Marie, elle qui a laissé sa vie en être totalement bouleversée par une Parole, et qui n’a cessé de méditer sur le Mystère qu’est son fils. Jean sait aussi comment Dieu a pu passer par la chair d’une femme sans faire violence à cette chair : il a frappé à la porte de son cœur en lui demandant délicatement la permission d’entrer. Pour pouvoir habiter parmi nous, il est passé par ce cœur avant de recevoir chair de son corps.
Dieu vient par l’intérieur. Il vient toujours par l’intérieur, même quand il attire délicatement notre attention par toutes sortes de signaux extérieurs, même quand ce sont des anges ou des songes. Nous ne nous attendons pas à le voir arriver ainsi, parce que notre monde est à l’envers, il donne plus d’importance à l’extérieur qu’à l’intérieur. C’est pourquoi il nous est difficile de guetter, de reconnaître, d’accueillir Celui qui vient. Ouvrons donc nos cœurs en ces jours, et offrons notre chair : Dieu vient nous aimer.

Prière universelle :

PU Noël A, messe de la nuit
PU Noël A, messe du jour
PU Ste Famille A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances entre la seconde lecture du jour de Noël, le début de la lettre aux Hébreux, et le Prologue de l’évangile selon Saint Jean ?

Comprendre sa foi :

Quel est le message essentiel sur l’identité du Christ dans toutes les lectures de Noël ?

Vivre avec Jésus :

Comment suis-je personnellement concerné par la Nativité ?

Épiphanie : Nous avons vu son étoile



Épiphanie C :
Matthieu 2, 1-12

Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui.

Quelle est cette étoile qui a conduit les mages vers le roi qui venait de naître ? Sans doute la Création toute entière s’est-elle mise en quatre pour accueillir son Créateur. Elle a pourtant respecté sa discrétion, probablement pour ne pas effaroucher les hommes pécheurs qui se méfient de Dieu depuis le péché originel. Quoi de plus caché qu’une étoile au milieu de milliards d’autres ? Mais peut-être était-ce une comète ? Quoi qu’il en soit, la lumière de cette étoile n’a pourtant pas échappé à ceux qui avaient appris à voir au-delà du visible. Ils ont vu la lumière extérieure, mais certainement et bien plus se sont-ils ouverts à la lumière intérieure.
Mais alors, qui donc sont ces mages venus d’Orient ? C’étaient des hommes ouverts à la Lumière qui devait venir dans le monde. Cela suffit pour leur accorder ce titre de « mages ». Ils étaient sans doute aussi grands, cultivés, et respectés que les bergers de la crèche étaient petits, rustres, et méprisés. Pourtant ils vivaient dans les périphéries, et cela les rapproche finalement de ces bergers. Ils ne faisaient pas partie du peuple choisi, ils venaient de loin. Les bergers, eux, étaient mis à l’écart. Les uns comme les autres ont pourtant été les premiers témoins de la Lumière qui venait dans le monde. Ils ont été les premiers à en être illuminés.
Qui sont les mages d’aujourd’hui, qui sont les bergers ? On connaît les bergers, ces pauvres aux périphéries du monde. Le Seigneur se fait proche d’eux. Il vient pour eux. Mais il y a aussi des mages modernes. Il y a des hommes au cœur droit et ouvert, qui ont la bienveillance de Dieu, prêts à venir l’accueillir et l’honorer quand se lèvera l’étoile.
L’Église sera-t-elle cette étoile ? Serons-nous pour eux cette étoile ? Serons-nous non seulement ces prêtres et ces scribes qui savent indiquer où aller, mais qui y vont eux aussi, précédant les autres dans la crèche au lieu de rester au chaud dans nos églises et nos maisons ?

Prière universelle :

PU Epiphanie C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances entre la première lecture et l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Dans la seconde lecture, St Paul explique un point important de notre foi : quel est le lien avec la venue des mages ?

Vivre avec Jésus :

Qu’est-ce que je pense des gens de notre temps qui cherchent Dieu sans partager ma foi ?

Noël : Dieu vient lui-même jusqu’à nous



Noël C :
Luc 2, 1-14

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.

Bien des religions ont cherché à aider l’homme à approcher la divinité, à le faire monter vers Dieu. Bien des philosophies, bien des croyances avec leurs rites, bien des sagesses ont cherché à accoutumer l’homme à l’infiniment plus grand que lui, à le conduire à un surpassement. Bien des superstitions cherchent à s’arranger avec un monde invisible qui fait peur ou qui fait naître des espérances de jours meilleurs.
Mais le Dieu en qui nous croyons, le Dieu que nous célébrons, est venu lui-même jusqu’à nous. Il nous épargne de tenter l’impossible. Il nous évite de faire de lui une idole sur qui nous puissions imaginer mettre la main. Il nous garde de sombrer dans l’irrationnel de notre imaginaire, dans le dédales de raisonnements compliqués. Il vient lui-même en toute simplicité. Il vient se faire connaitre comme il est vraiment. Il vient nous sauver des filets du mal, du péché, dans lesquels nous sommes prisonniers et qui nous empêchent de penser et d’agir selon lui.
Le Miséricordieux se fait petit enfant. Il a parlé notre langue, nos mots d’hommes, durant toute l’Histoire Sainte en se révélant par la bouche des prophètes, mais cela ne lui suffit pas, parce que cela ne nous suffit pas pour comprendre la Miséricorde. Il désire s’abaisser jusqu’à nous. Il désire non seulement nous dire, mais encore nous montrer qui il est. Il désire nous sauver non pas de loin, mais au plus près de nous, avec nous. Il désire que nous soyons partie prenante de sa gloire, de sa victoire sur tout mal.
L’Enfant qui nait en ce jour est Dieu accomplissant son désir pour nous.

Prières universelles de Noël :

PU Nuit de Noël
PU Jour de Noël
PU Sainte Famille C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Est-ce que Jésus est né à Bethléem parce qu’il y a eu un recensement ? Ou est-ce qu’il y a eu un recensement pour que Jésus naisse à Bethléem ?

Comprendre sa foi :

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de place pour Jésus ? Dieu n’aurait-il pas pu se préparer un meilleur accueil ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, ai-je préparé mon cœur pour la venue de Jésus ?