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Semaine Sainte : Face au Miséricordieux



Semaine Sainte C :
Passion de Jésus-Christ selon Saint Luc

Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font.

Après la trahison, après l’incompréhension des disciples, après l’angoisse et l’agonie, après le baiser de Judas, après le reniement de Pierre, après les insultes, les moqueries et les crachats, après l’iniquité d’un semblant de procès, après le mépris des grands et le délire de la foule, après le rejet au profit d’un meurtrier, après les lamentations des pleureuses et les commentaires des badauds, après, finalement, la crucifixion au milieu des brigands, Jésus n’a qu’une prière aux lèvres : implorer le pardon pour tous les hommes, parce qu’ils ne savent pas.
Tout le cheminement de notre Carême aboutit là :
Au désert, tenté, il avait lutté pour leur délivrance du mal.
Sur la montagne, transfiguré, la nécessité de sa passion avait été rappelée et annoncée.
Dans la vigne, jugé, les hommes lui ont réservé le sort du figuier stérile, lui qui est l’arbre de Vie.
Loin du Père, méprisé, il devient chemin vers le Père au plus fort de son rejet.
Innocent, accusé, on lui jette la première pierre, il prend la place de la pécheresse.
Jésus, lui, pardonne. Jésus ne pense qu’à pardonner. Il est venu pour cela, lui, le Miséricordieux. Il prend tout sur lui. Il avait par avance tout pris sur lui. Dans notre logique humaine, c’est inacceptable, scandaleux, peut-être plus scandaleux encore que le mystère du mal lui-même. Car la miséricorde semble bafouer toute justice. Elle semble donner raison au non-sens de la souffrance, qui a finalement le dernier mot, en apparence. Dieu même semble s’y soumettre.
Jamais on ne méditera assez la réponse que donne Jésus au mal lorsqu’il est cloué sur la croix. À ce moment déjà, tout est déjà dit de la réponse à ce grand mystère de notre condition humaine. L’essentiel de la Résurrection est compris dans le silence du Christ : l’amour a vaincu la haine. Le Père ne cesse pas d’être aimé, la Bonté de Dieu ne cesse pas d’être proclamée au plus profond de la déréliction, au plus fort du rejet.
Nous célébrons cette année la Miséricorde de Dieu. Tenons-nous, en cette Semaine Sainte, face au Miséricordieux. Nous qui sommes bénéficiaires de son amour, ferons-nous à notre tour miséricorde à nos frères ?

Prière universelle :

Pour les Rameaux : PU Rameaux C
Pour le Jeudi Saint : PU Jeudi Saint C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi le récit de la Passion du Seigneur tient-il tant de place dans les Évangiles ?

Comprendre sa foi :

Mais Dieu souffre-t-il vraiment autant que cela de notre refus ?

Vivre avec Jésus :

Suis-je vraiment prêt à faire miséricorde ? À qui dois-je faire miséricorde aujourd’hui pour faire un pas de plus ?

5e semaine de Carême : Devant l’Innocent



5e dimanche de Carême C :
Jean 8, 1-11

Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus.

C’est une femme déjà humiliée qu’on amène à Jésus, qu’on expose aux yeux de tous dans la réalité nue de sa vie, de sa faiblesse. Pourquoi l’homme qui était avec elle n’est-il pas là, accusé lui aussi ? Peut-être les scribes et les pharisiens sont-ils symboliquement cet homme, qu’ils pourraient bien être en réalité. En accusant la femme, ils s’accuseraient eux-mêmes. Ou peut-être n’est-ce pas tant la femme qu’ils accusent, mais celui qu’ils viennent mettre à l’épreuve. Ils reprochent à Jésus le scandale d’une Miséricorde pour le pécheur, qu’il ne comprennent pas. Ils s’avancent vers lui avec le glaive de la justice et le bouclier de leur observance à la Loi.
Nous ne savons pas qui était cette femme. Elle pourrait être tout Homme. Elle est comme l’humanité humiliée par le péché. En la méprisant, en l’attaquant, les scribes et les pharisiens disent sans doute plus sur eux-mêmes que sur elle. Ils mettent en avant la faiblesse de l’autre pour camoufler la leur propre. Ils parlent haut et fort pour couvrir le cri de leur propre adultère, de leur propre infidélité à l’amour.
Le péché et le pécheur accusent et condamnent. Jésus, lui, ne dit rien. Il n’accuse ni ne condamne. Il ne commente ni la misère de la femme, ni celle de ces théologiens et juristes zélés. Dans le silence, chacun est mis devant la vérité sur sa vie. Dieu recrée l’une et les autres par sa discrétion, par son silence, avant de le faire par sa parole. Puis il remet chacun en chemin. Les savants fervents sont mis face à leur hypocrisie, et repartent certainement un peu changés. La femme est rétablie dans sa dignité, une dignité à préserver du péché.
L’Innocent rend la liberté. Il fait refleurir l’homme comme un désert au printemps. Aux pharisiens et aux scribes, il rappelle concrètement le grand commandement de l’amour. Pour la femme, il ouvre une voie nouvelle, il trace une route dans son désert affectif.
Allons, nous aussi, et ne péchons plus.

Prière universelle :

PU 5e dimanche de Carême C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

En quoi Jésus fait-il miséricorde aux scribes et aux pharisiens ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi la miséricorde de Jésus choque-t-elle les scribes et les pharisiens ?

Vivre avec Jésus :

Où en suis-je dans mon zèle à faire le bien ?

4e semaine de Carême : Vers la maison du Père



4e dimanche de Carême C :
Luc 15, 1…32

Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché

La miséricorde de Dieu fait scandale. Les Pharisiens sont choqués. Le fils cadet n’y croit pas. Le fils aîné la refuse. La miséricorde n’est pas facile pour les pécheurs que nous sommes. Et pourtant ce n’est rien moins que cela que le Seigneur désire nous offrir, car il sait que là est notre plus grand besoin.
Qui ne se reconnaîtrait dans la figure du fils cadet ? C’est notre histoire à tous. C’est l’histoire de l’homme. Nous sommes dans un pays étranger, lointain par rapport à l’intimité de la vie avec Dieu. Peut-être y vivons-nous dans l’insouciance, ou peut-être ressentons-nous déjà le manque d’une maison où il fasse bon vivre. Il ne s’agit pas seulement de la nostalgie de biens matériels suffisants, mais surtout de celle du respect, de l’affection, de l’acceptation de nos défauts, d’un sens à la vie, d’une fin des souffrances et inquiétudes de toutes sortes.
Qui ne se reconnaîtrait dans la figure du fils aîné ? C’est aussi sans doute un peu notre histoire à tous. On se croit assez facilement plus juste que les autres et victime d’injustice, on se sent moins aimé et lésé, non reconnu, on réclame ses droits, on revendique et on se ferme au bonheur des autres. C’est comme s’il était plus spontané d’être malheureux à côté d’eux et fermé à eux, que de se réjouir pour eux et avec eux.
Dans l’un et l’autre cas, c’est le retour à la maison du Père qui nous est proposé, c’est-à-dire le retour à la communion avec lui. Saint Benoît parle de revenir par l’obéissance : ce mot n’a plus bonne presse aujourd’hui, mais peut-être est-ce parce qu’on n’en a jamais vraiment goûté le fruit.
Le Christ montre la vraie attitude. Il est le fils aîné resté auprès de son Père, prêt à accueillir avec lui ses frères qui reviendront. Il est aussi le fils cadet qui pars au loin, mais pour aller chercher les enfants de Dieu dispersés et pour les ramener vers la maison de Dieu. Puissions-nous l’imiter.

Prière universelle :

PU 4e dimanche de Carême C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

En quoi l’attitude du fils aîné ressemble-t-elle à celle de son frère cadet ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi le fils aîné est-il objet de la miséricorde du Père ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, en quoi suis-je comme le fils cadet ? En quoi suis-je comme le fils aîné ? En quoi suis-je fils comme le Christ ?

1ère semaine de Carême : Au désert



1er dimanche de Carême C :
Luc 4, 1-13

Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.

Chaque année, le premier dimanche du Carême nous place devant un étrange contraste : Jésus est conduit par l’Esprit au désert, et il y trouve le diable et la tentation. Mais qui donc est le Christ pour quitter la luxuriance du Jourdain et la foule qui y est venue voir et écouter le Baptiste, afin de se rendre au désert ? Pourquoi l’Esprit Saint le mène-t-il ainsi ? Qui donc est Dieu pour aller vers la tentation et vers le mal ? Le Salut que le Fils de Dieu est venu apporter dans la force de l’Esprit a eu un prix. Ce prix, ce fut de prendre notre condition humaine, toute notre condition humaine, dans toutes ses conséquences. Jésus, certes, ne courait pas tant vers la tentation que vers la victoire. Pourtant la victoire est passée par la tentation. Dieu est venu nous chercher jusqu’au cœur de la tentation puis de la mort. Sa Miséricorde n’a pas été chose facile.
Nous rêvons parfois d’une vie spirituelle, d’une vie dans l’Esprit Saint, qui nous conduirait plutôt vers les eaux du repos que dans l’aridité du désert. Nous préférerions qu’elle nous mène vers la douceur de la consolation plutôt que vers la brûlure de la tentation. Et pourtant ce chemin du combat que Jésus prend aujourd’hui est aussi le nôtre. L’Esprit nous conduit aussi au désert, et heureux seront ceux qui s’y laisseront conduire ! Toute vie spirituelle qui mène à une profonde délivrance du mal passe par le désert.
Jésus ouvre pour nous la route de la victoire, mais cette victoire doit passer par l’épreuve affrontée dans la force de l’Esprit. Notre glaive sera l’obéissance de la foi en la Parole de Dieu. Notre bouclier sera l’espérance dans la victoire déjà remportée par le Christ, dans la force de son Esprit que nous avons reçu. Notre force sera l’amour de Dieu et l’amour des hommes qui nous permettra de passer au-delà de tous les pièges de l’ennemi.
Recevoir la Miséricorde de Dieu est une grande grâce, mais ce n’est pas chose facile. Le Royaume de Dieu souffre violence, et ce sont les violents qui s’en emparent. Que votre ardeur à aimer nous mette au nombre de ces saints violents durant ce Carême.

Prière universelle :

PU mercredi des Cendres C
PU 1er dimanche de Carême C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment Jésus lutte-t-il contre la tentation ?

Comprendre sa foi :

Jésus affronte « toutes les formes de tentation » : que veut dire l’évangéliste, puisque apparemment Jésus a affronté seulement trois tentations ?

Vivre avec Jésus :

Contre quelle tentation est-ce que je désire porter mes efforts durant ce Carême ?

(Re)découvrir le Carême



Pourquoi (re)découvrir le Carême ?

Découvrir ou redécouvrir le Carême, c’est se donner la chance de mieux le comprendre pour mieux le vivre. La célébration liturgique vient accompagner, guider la vie spirituelle du chrétien. Elle le conduit à faire l’expérience de la foi, l’expérience de l’union au Christ.
Comme toute la célébration liturgique de la vie du chrétien, le Carême a une histoire. Cette histoire se développe à partir du cœur de la foi, le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. La célébration de ce mystère s’est progressivement enrichie.
Riche de toute une tradition, il ne nous reste plus qu’à nous approprier ce trésor pour tirer du neuf à partir de l’ancien. Le neuf, c’est le sens profond. L’ancien, c’est notre histoire, notre culture, nos racines familiales chrétiennes.

Poursuivre la lecture

7e semaine : Prendre de la hauteur pour aimer



7e dimanche ordinaire C :
Luc 6, 27-38

Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.

Pour aimer vraiment, il faut prendre de la hauteur, beaucoup de hauteur. Jésus nous invite à voir le monde et les hommes comme Dieu les voit. Il nous invite à agir comme le Père agit. Il nous invite à être vraiment à l’image et à la ressemblance de notre Créateur, selon son projet d’amour pour l’homme : « Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux. »
Aimer sans retour de la part des hommes : c’est cela que le Christ a vécu. Il nous a révélé ainsi l’amour du Père qui aime inconditionnellement, sans retour de l’homme qui l’a refusé. Nous ne le pouvons pas par nous-mêmes. Il n’y a que l’union au Christ dans l’Esprit Saint qui peut faire fleurir un tel amour.
Cet amour ne restera pas sans récompense. D’abord l’amour porte en lui-même sa récompense, car il est est bon d’aimer. Mais aussi parce qu’en aimant l’autre, frère ou ennemi, c’est Dieu que l’on aime, c’est le Créateur de l’autre que l’on rencontre. Voilà l’ultime récompense, le retour au Très-Haut déjà commencé dès ici-bas.

Prière universelle :

PU 7e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment l’exigence de l’amour s’approfondit-elle au fil de l’évangile?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’amour de l’autre jusqu’aux ennemis, est-il si important dans le message du Christ ? Quels autres passages de l’Évangile pourraient éclairer ce texte ?

Vivre avec Jésus :

Seigneur, à quoi m’appelles-tu aujourd’hui pour prendre de la hauteur et aimer davantage ?

Noël : Dieu vient lui-même jusqu’à nous

Noël C :
Luc 2, 1-14

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.

Bien des religions ont cherché à aider l’homme à approcher la divinité, à le faire monter vers Dieu. Bien des philosophies, bien des croyances avec leurs rites, bien des sagesses ont cherché à accoutumer l’homme à l’infiniment plus grand que lui, à le conduire à un surpassement. Bien des superstitions cherchent à s’arranger avec un monde invisible qui fait peur ou qui fait naître des espérances de jours meilleurs.
Mais le Dieu en qui nous croyons, le Dieu que nous célébrons, est venu lui-même jusqu’à nous. Il nous épargne de tenter l’impossible. Il nous évite de faire de lui une idole sur qui nous puissions imaginer mettre la main. Il nous garde de sombrer dans l’irrationnel de notre imaginaire, dans le dédales de raisonnements compliqués. Il vient lui-même en toute simplicité. Il vient se faire connaitre comme il est vraiment. Il vient nous sauver des filets du mal, du péché, dans lesquels nous sommes prisonniers et qui nous empêchent de penser et d’agir selon lui.
Le Miséricordieux se fait petit enfant. Il a parlé notre langue, nos mots d’hommes, durant toute l’Histoire Sainte en se révélant par la bouche des prophètes, mais cela ne lui suffit pas, parce que cela ne nous suffit pas pour comprendre la Miséricorde. Il désire s’abaisser jusqu’à nous. Il désire non seulement nous dire, mais encore nous montrer qui il est. Il désire nous sauver non pas de loin, mais au plus près de nous, avec nous. Il désire que nous soyons partie prenante de sa gloire, de sa victoire sur tout mal.
L’Enfant qui nait en ce jour est Dieu accomplissant son désir pour nous.

Prières universelles de Noël :

PU Nuit de Noël
PU Jour de Noël
PU Sainte Famille C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Est-ce que Jésus est né à Bethléem parce qu’il y a eu un recensement ? Ou est-ce qu’il y a eu un recensement pour que Jésus naisse à Bethléem ?

Comprendre sa foi :

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de place pour Jésus ? Dieu n’aurait-il pas pu se préparer un meilleur accueil ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, ai-je préparé mon cœur pour la venue de Jésus ?

Christ Roi : La royauté du Miséricordieux

Solennité du Christ Roi B :
Jean 18, 33-37

Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici.

La royauté du Christ n’est pas celle de ceux qu’on nomme les « grands » de ce monde. La volonté d’imposer une puissance avec violence, qui accompagne ici-bas l’autorité, n’est qu’un pastiche, une caricature, une grimace mimant et dénaturant l’autorité de Dieu. L’autorité du Christ repose sur la douceur de la Vérité, le renoncement à toute haine, le service le plus profond et le plus fondamental de l’Humanité : sa libération du mal et de la souffrance.
Dieu n’a pas choisi de combattre la violence par une violence plus grande encore. Sa toute-puissance le conduit au contraire à prendre sur lui la violence de l’homme et à n’y répondre que par la douceur d’un amour qui purifie et guérit. La violence est mensonge, elle est aussi faiblesse car elle ne se contrôle pas et finit par s’engloutir elle-même. L’amour, la douceur, sont la Vérité, et la Vérité est forte. Elle finit par s’imposer, elle reste debout et juge, même dans les pires contradictions.
Jésus est proclamé roi en sa Passion. Il règne, car dans sa mort innocente, le mal est jugé, les méchants se condamnent eux-mêmes, la Vérité de l’amour éclate en lui, le Seigneur, qui reste digne et libre, plus fort que toute haine, que tout mal, que tout mensonge.
En ces temps où nous sommes affligés par une violence révoltante, qui inspire le dégoût du non-sens, une issue nous est offerte : invoquer notre roi, le Miséricordieux.

Prière universelle :

PU Christ Roi B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi une telle différence entre les deux premières lectures et l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus accepte-t-il durant sa Passion le titre de roi alors qu’il l’a refusé avant ?

Vivre avec Jésus :

Nous sommes rois avec le Christ : exerçons-nous notre royauté à l’image de la sienne ?

2e semaine de Pâques : Les plaies du Ressuscité

2e dimanche de Pâques B :
Jean 20, 19-31

Il leur montra ses mains et son côté

Infiniment doux dans sa passion, le Christ l’est aussi dans la manifestation de sa résurrection. Il ne fracasse pas les portes verrouillées, il n’accuse personne, il ne vient pas dans la puissance, il ne cherche pas à « en mettre plein la vue ». Il se tient là, tout simplement. Sa présence rayonne la paix et la joie. Il montre ses plaies, marques de sa douceur, de la souffrance assumée, surpassée, transfigurée.
Le Ressuscité respecte nos peurs, il respecte nos incrédulités, il se manifeste à chacun dans sa faiblesse et laisse le temps de venir à la foi. À nous de faire de même dans notre évangélisation, puisque nous sommes envoyés comme il est envoyé. Ce n’est pas avec fracas que l’on annonce l’Évangile, mais en montrant que la Vie de Dieu est plus forte que nos limites humaines, que son Amour est vainqueur de nos blessures. Notre vulnérabilité peut être signe de résurrection si nous la ouvrons à la puissance de l’Esprit de Vie, si nous la laissons rayonner de la Vie du Christ.
Nous sommes des pécheurs pardonnés. Les blessures du péché restent là, mais, offertes à Dieu, elles deviennent signes de son amour miséricordieux pour nous. Nous avons reçu la force de l’Esprit Saint pour faire à notre tour miséricorde à tous les hommes. Par la bonté de notre amour, ils reconnaîtront que le Christ est aussi leur Seigneur et leur Dieu.

Prière universelle

PU 2e dimanche de Paques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Que nous enseigne l’absence de Thomas à la première rencontre ?

Comprendre sa foi :

La foi : est-ce un savoir ou une rencontre ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je fais ce qu’il faut pour rencontrer Jésus présent dans ma vie, et croire comme St Thomas ?

24e dimanche : Le fruit de la Miséricorde

24e dimanche ordinaire A :
Matthieu 18, 21-35

je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?

On ne sait pas trop si cet évangile est rassurant, ou si au contraire on tremble après l’avoir entendu… le Christ nous laisse souvent ainsi avec des sortes de chaud et froid.
L’attitude de ce roi qui passe d’une grande miséricorde à une justice impartiale, et de la mansuétude à la colère, nous déroute un peu. Il avait eu pitié une première fois de cet homme dont la dette était absolument insolvable, ne pouvait-il pas lui offrir une seconde chance ? Il s’était laissé saisir de pitié jusqu’à le laisser partir sans plus de procès, et le voilà qu’il fait tomber sur lui le couperet de sa puissance, dans une condamnation qui semble sans appel. Pourtant, on admettra aussi qu’entre ces deux réactions advient un événement pour le moins choquant.
En effet, le comportement du serviteur n’est-il pas plus déroutant encore que celui du roi ? On ne peut qu’être frappé par la disproportion de cette situation : gracié lui-même au-delà de toute mesure, il ne se laisse pas toucher par la bien moindre demande de son compagnon. C’est l’attitude de cœur du serviteur qui est au fond l’aspect le plus dérangeant de tout ce récit. Elle dérange en elle-même, parce que le problème saute aux yeux de tout spectateur. Elle dérange aussi, plus secrètement, car nous pouvons tous nous sentir un peu dans une semblable situation : Dieu prend tellement patience avec nous, faisons-nous vraiment de même avec nos frères ?
Comment Jésus répond-il donc à la question de Pierre, question que nous nous posons tous d’une manière ou d’une autre ? Le pardon n’est pas une question de quantité à accorder mais d’attitude intérieure, de qualité de cœur. Ce n’est pas le péché ou l’offense du frère qui est à regarder, mais le pardon infini que l’on a soi-même reçu. Le Seigneur nous offre la joie d’être des miséricordiés. A notre tour d’en porter le fruit de vie pour nos frères.

Prière universelle :

PU 24e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la première lecture aide-t-elle à aborder la parabole de l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi le pardon est-il si central dans notre foi ?

Vivre avec Jésus :

Quels sont les pardons que je peine à accorder ?