Archives de catégorie : Méditer

Transfiguration : L’Humanité en lumière



Transfiguration A :
Matthieu 17, 1-9

son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.

Voici que la fête de la Transfiguration débute le « Carême d’été », les 40 jours avant la fête de la Croix glorieuse. Tout le mystère du Christ est résumé dans cette scène : la grande humanité de Jésus, l’intimité de son amitié, son lien avec tout le mystère d’Israël, son identité de Fils du Dieu Unique égal au Père qui a mis en lui tout son amour, sa mort sa résurrection, et sa glorification. La liturgie nous invite à y revenir deux fois dans l’année, pour conforter notre foi et notre espérance, avec la croix en ligne de mire.
La Transfiguration de Jésus, la manifestation de sa divinité dans son humanité, dans son corps même, est toujours relative à sa Passion. La gloire est inséparable de la croix et la souffrance inséparable de la glorification. C’est ce qu’ont été invités à vivre les trois apôtres qui l’ont contemplé sur la montagne avant de le voir dans la déréliction de son agonie, au jardin des oliviers. Au cours de la montée de Jésus vers Jérusalem avec ses disciples, vers sa Passion, au cœur des annonces du drame qui est sur le point de se dérouler, Jésus prépare Pierre, Jaques et Jean. Il leur donne force pour affronter le scandale, et il les prépare à le reconnaître à son retour d’entre les morts. Ils les invite et leur apprend à le voir autrement.
Dans l’humanité transfigurée du Christ, c’est notre humanité qui est mise en lumière. La lumière rayonne de l’intérieur. De même que les Apôtres sont confortés par l’intérieur au moment où s’approche la fin tragique de la vie de Jésus, de même nous recevons réconfort dans les chemins chaotiques de nos vies. A l’extérieur, nous affrontons des situations parfois fort difficiles. C’est alors à l’intérieur qu’il s’agit de chercher et de trouver appui, force, lumière.

Prière universelle :

PU Transfiguration

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la seconde lecture met-elle en valeur l’évangile ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que les lectures nous manifestent de l’identité de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Et si je me laissais fasciner quelques instants par cette lumière ?

17e dimanche : Tout donner pour accueillir l’unique



17e dimanche ordinaire A :
Matthieu 13, 44-52

il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète…

Le Royaume est caché, discret. Il est surtout humble, enfoui dans la terre. C’est inattendu… personne ne chercherait un trésor dans un champ ! Et qui le trouverait, sinon le travailleur ? Peut-être vient-il comme surabondance de nos recherches humaines. Le Royaume est enfoui dans la terre dont nous avons été façonnés, la terre de notre humanité. Dans le champ de notre vie, il est là, et attend de se donner à qui le trouvera, peut-être sans l’avoir vraiment cherché sinon en étant homme, tout simplement.
Le Royaume est rare, unique. On peut collectionner des perles, des tas de perles. On peut aussi chercher une perle qui dépasse les autres. Cependant, trouver LA perle n’est pas donné à tous. Car voir LA perle est une chose, mais la reconnaître en est une autre. Le Royaume se révèle au chercheur comme la beauté se donne à qui a appris à la reconnaître, à l’apprécier, à la contempler, durant toute sa vie. C’est alors que le cœur est pris par l’unique.
Le Royaume trouvé se révèle être plus que tout. Il réclame toute la place. Il appelle à se vider du brouhaha pour accueillir sa discrétion. Il demande de renoncer au superflu pour accueillir l’unique. Il conduit au détachement, même celui de sa propre vie, pour qu’on puisse laisser place à la plénitude.
Au fond, on peut chercher le Royaume, mais en définitive on est surtout trouvé par lui. Le Royaume vient vers l’homme, se révèle à lui, à chacun dans l’état où il est, prêt ou non à se laisser accueillir. C’est pourquoi il est comme un filet. Dieu s’avance pour tirer tous les hommes de la mer de ce monde, les justes comme les méchants, et tout autant les médiocres. Alors chacun reçoit selon ce qu’il a cherché en sa vie: la sagesse impérissable ou l’attachement à l’inconsistance.

Prière universelle :

PU 17e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles ressemblances et quelles différences entre ces paraboles du Royaume et celles de la semaine précédente ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que ces paraboles disent de notre liberté devant l’action de Dieu ?

Vivre avec Jésus :

Mes choix concrets d’aujourd’hui dépendent-ils de ce que j’espère au-delà de cette vie ?

16e dimanche : Dans le champ du Royaume



16e dimanche ordinaire A :
Matthieu 13, 24-43

Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?

Cette question est toujours d’actualité. Elle le sera jusqu’à la fin des temps. Elle est difficile. Pourquoi y a-t-il tant de « mauvaises herbes » dans le champ du monde, alors que Dieu y a planté du bon grain ? Pourquoi y a-t-il tant de division alors que Dieu a tout préparé pour l’unité ? Le mal n’a pas de sens, il ne se prête pas à une réponse au « pourquoi ? ». Le bien et l’harmonie ont un sens, il donnent sens. Mais le mal, la division, détruit tout, nie tout sens. On ne saurait remonter à une cause originelle, en rendre raison : on ne peut que constater sa présence.
Jésus ne cherche pas à rendre raison de l’ivraie, sinon en disant qu’elle vient d’un ennemi, qu’elle n’est pas de Dieu. Prémisse du jugement final. Il ne veut pas non plus l’enlever, bien qu’elle soit néfaste : elle est si intriquée au bon grain qu’on ne peut l’enlever sans arracher le blé. Deuxième vérité sur notre condition, annonce aussi du jugement. Dieu prend patience, mais viendra le temps du tri.
Quelle est donc cette ivraie et qui l’a semée ? C’est une herbe sans utilité, envahissante, qui peut compromettre la confection du pain, et dont le grain dégénéré pourrait même être enivrant. Y a-t-il dans le monde une catégorie de personnes qui ne seraient que blé, et une autre de gens qui ne seraient qu’ivraie ? Sans doute pas absolument. C’est pourquoi le tri n’est pas possible ici-bas. Toute personne a, espérons-le, un peu de blé au fond du cœur. Mais nous y avons tous aussi un peu d’ivraie, qui pollue le Royaume. C’est peut-être notre négligence, le néant de nos vies, la futilité. Nous lui laissons de la place, souvent trop de place, et parfois nous la semons nous-mêmes. Mais le jour viendra pour le tri dans notre cœur.

Prière universelle :

PU 16e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la première lecture répond-elle au scandale de la présence de personnes méchantes ?

Comprendre sa foi :

Dieu peut-il vraiment être dit tout-puissant si le mal lui résiste ? Qu’en dit la parabole ?

Vivre avec Jésus :

Quelle ivraie pousse dans le champ de mon cœur ? De quelle miséricorde ai-je besoin ?

15e semaine : Qui mal sème mal récolte ?



15e dimanche ordinaire A :
Matthieu 13, 1-23

Voici que le semeur sortit pour semer.

Dans cette parabole, le Christ, Dieu, semble être un bien piètre semeur. Il n’est peut-être pas étonnant qu’il ait parfois de bien mauvaises récoltes… Il sème partout, sans distinction. Il disperse son grain en des lieux qui rendent sa germination improbable, ou mettent sa maturation en danger : pourquoi donc se fatiguer en vain ? Ne devrait-il pas faire plus attention ?
Peut-être Dieu est-il simplement trop généreux ? Il croit en la vie, et veut lui donner sa chance : peut-on le reprocher au Créateur ? Dieu, en effet a créé la terre, il l’a faite bonne et féconde ; il a créé la lumière et la chaleur pour nous l’offrir, jour après jour ; il créé l’eau et la fait tomber sur les bons et les méchants, afin que la vie puisse grandir ; il a fait pousser la diversité des plantes, pour qu’elles s’entraident ; il sème le grain, enfin, en surabondance, partout. Et ce qui est vrai dans la nature est aussi vrai dans nos cœurs d’hommes. Dieu croit en l’homme, cette terre qu’il a créée pour qu’elle accueille sa Parole et puisse porter du fruit. Il offre pour cela toutes les grâces dont nous avons besoin. Et la première de toutes est notre liberté de dire « oui » à cette vie.
Dieu nous laisse libre de notre écoute et de notre accueil. Tout nous est donné pour travailler notre terre, mais ce travail est remis à notre liberté, à notre responsabilité. La porte de notre cœur ne peut être forcée, notre terre ne peut être violée par le grain, la Parole ne s’impose pas à qui ne l’écoute, à qui ne l’accueille. Le grain est divin, mais c’est à nous, sous la conduite de l’Esprit, de veiller à notre terre afin qu’elle ne soit ni pierreuse, ni brûlée, ni envahie. Alors la générosité de Dieu pourra porter en nous son fruit.

Prière universelle :

PU 15e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel indice, au début de l’évangile, nous fait comprendre qui est le semeur ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus donne-t-il une explication supplémentaire aux disciples et non pas aux autres ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je prends du temps pour travailler ma terre, méditer les paraboles ?

14e semaine : Dieu nous offre la douceur du repos



14e dimanche ordinaire A :
Matthieu 11, 25-30

Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.

Dieu se révèle à qui il veut et comme il veut. Mais, de notre côté, chacun le reçoit selon son mode particulier pour le connaître, l’aimer, le servir. Il est des mystères que la méditation des sages peut percer un peu, et contempler. Il est des aspects que la science des savants a pu mettre à jour, et offrir à étudier. Mais il est des manifestations de Dieu que seule la petitesse, l’humilité, peut percevoir et goûter, et qui restent cachées aux grands. Peut-être ces dernières sont-elles plus essentielles, car avant d’être le Sage et la raison de toutes choses, Dieu est par-dessus tout simplicité, humilité, douceur.
Dieu se cache au creux de nos vies. Il a donné son Fils, qui s’est glissé à côté de nous pour venir nous amadouer, et nous aider à porter le poids de cette vie marquée par la souffrance. En prenant la croix sur ses épaules, c’est de chacune de nos croix dont Jésus a voulu se charger. Il assume avec nous, et parfois pour nous, le fardeau de la mort. Il n’a voulu révéler que l’amour du Père, et offrir ainsi le repos à ceux qui ont le cœur humblement ouvert.
Le Christ ressuscité continue de se rendre présent à chacun, pour faire connaître le Père. Dieu n’est pas un tout-puissant despote qui vient imposer à ses créatures le joug qui les fera avancer droit et tête baissée. Il est Père, et veut nous prendre délicatement par la main pour nous relever, nous apprendre à marcher, à courir, à nager, à vivre librement. C’est alors qu’on connaît le repos, en se laissant prendre avec douceur dans les bras de Dieu. L’essentiel de l’Évangile est là, dans cette douceur et cette humilité du Christ qui se révèlent à qui se confie en lui et cherche simplement à lui ressembler.

Prière universelle :

PU 14e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels mots sont répétés dans l’évangile ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi est-il important que Dieu se révèle ? Ne pouvons-nous pas le connaître par notre réflexion ?

Vivre avec Jésus :

Être disciple du Christ est-il pour moi un fardeau ou une libération ?

13e semaine : Ces petites choses extraordinaires…



13e dimanche ordinaire A :
Matthieu 10, 37-42

Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète

L’évangile est exigeant. Le Dieu Amour réclame tout. Il est « jaloux » nous dit souvent l’Ancien Testament. L’évangile de ce dimanche est bien dans cette ligne de la jalousie de Dieu, de l’amour préférentiel qu’il demande. Il est beau de voir ce désir de Dieu à notre égard, et la confiance qu’il nous fait. Mais c’est difficile à entendre. Et finalement, on peut être tenté de se demander qui sera digne de lui ? Est-ce réservé à une élite ? Heureusement que d’autres textes nous disent que Dieu est miséricordieux pour ceux qui ne sont pas à la hauteur !
Remarquons tout de même que si l’amour de Dieu est exigeant, pourtant il ne nous demande pas de faire des choses extraordinaires. Donner un verre d’eau fraîche à un disciple du Christ par honneur pour le Christ, qui ne pourrait le faire ? Servir le Christ dans ses frères, humblement, n’est-il pas à la portée de tous ? Même des personnes qui ne sont pas chrétiennes peuvent accueillir un homme juste en sa qualité d’homme juste, et recevoir ainsi leur récompense.
L’extraordinaire ne se situe pas tant dans la chose à faire, que dans le regard à porter sur le quotidien. Quel est le désir qui me fait avancer ? On peut en effet vivre au gré de ses caprices, ou bien désirer la Vie en plénitude. Pour quoi, pour qui agir et me surpasser ? On peut mettre son espoir en cette vie seulement, reçue des parents et transmise aux enfants, ou bien se tourner vers la Source et la Finalité de toute vie. Qui chercher et servir avant tout et par dessus tout ? On peut restreindre son domaine à soi-même, ou bien l’ouvrir à l’infini. Voilà ce qui est extraordinaire : en toute chose, contribuer à l’Oeuvre de Dieu.
C’est à chacun qu’il est proposé de participer à l’Histoire Sainte. Chacun est invité y prendre part à sa place. Tous ne sont pas prophètes, mais la récompense du prophète n’est pas que pour le prophète, car le prophète ne se suffit pas à lui-même. Élisée n’aurait pas accompli sa mission sans la riche sunamite. Le cœur de cette femme était probablement blessé de ne pas avoir d’enfant, mais il était ouvert. La place libre, le vide, a été donné pour le prophète en sa qualité d’homme de Dieu. Elle a su voir l’Oeuvre de Dieu, et y contribuer, simplement.

Prière universelle :

PU 13e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qu’est-ce qui caractérise chacune des attitudes décrites par Jésus ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus prétend-il à une priorité absolue ?

Vivre avec Jésus :

Comment puis-je servir le Christ dans mon entourage quotidien ?

12e semaine : L’assurance-Vie du chrétien



12e dimanche ordinaire A :
Matthieu 10, 26-33

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme

Être sans crainte. Voilà un message bien actuel en ces temps où les violences s’étalent sur nos écrans, et parfois dans nos rues ou sur nos places. Tant de migrants racontent la violence quotidienne qu’ils ont subis, souvent à cause de leur foi, dans leurs pays d’origine, à quelques centaines de kilomètres de chez nous. Ils ont tout laissé, ils ont tout perdu, parce qu’ils n’ont pas voulu renier l’Évangile de l’amour. Certains subissent d’autres sortes de mort, comme celle de leur réputation ou de leur carrière professionnelle, peut-être celle de l’abandon de leurs proches, à cause de leur fidélité au Christ. Est-il possible de ne pas craindre ?
Jésus sait de quoi il parle lorsqu’il évoque les menaces de mort. Pour donner une réponse à la haine et à la violence, il ne l’a pas évitée, il n’a pas cherché à la fuir. Le premier, il a mis sa confiance dans le Père. Il s’est prononcé pour lui devant les hommes. Face à la perversité et au mensonge, il a rendu témoignage à la vérité. Face aux ténèbres de l’égoïsme et de la volonté de pouvoir, il a laissé briller la lumière. Sa bonté dérangeait. Il ne s’est pas laissé prendre aux jeux compliqués des choses des hommes. Il n’a pas craint la mort, toutes les sortes de morts. Et la Vie a vaincu la mort.
Le disciple du Christ n’est pas plus grand que son maître. La vocation de Jésus est aussi la nôtre. Il nous appelle à vivre et annoncer l’Évangile quoi qu’il en coûte. Il ne nous en cache pas les risques. Mais la récompense sera plus grande que la peine. C’est la vie qui nous est proposée, la vie pour chacun de nous, la vie aussi pour ceux à qui nous pouvons la transmettre. Un seul, au fond, est rejeté : le Christ. Mais lui a offert sa vie pour tous, bons ou méchants. A chacun il veut donner l’occasion de pouvoir se prononcer pour lui.

Prière universelle :

PU 12e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Y a-t-il une contradiction entre les paroles de Jérémie et le message de Jésus ?

Comprendre sa foi :

Peut-on vraiment ne pas craindre les gens qui font du mal ?

Vivre avec Jésus :

Quand je mets ma foi en Jésus, qu’est-ce qui change ?

Fête-Dieu : Accueillir en soi la Vie



Fête-Dieu A :
Jean 6, 51-58

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

Ce dimanche célèbre le mystère du St Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur. La plus importante fête de l’Eucharistie est le Jeudi Saint, au cœur de la célébration totale du mystère de Pâques. Le Christ offre le signe, le mémorial du don total de sa vie au Père, afin que nous agissions de même les uns envers les autres, et tous ensemble pour le monde, unis au Christ. La Fête-Dieu porte nos regards vers une autre dimension, car les circonstances liturgiques sont bien différentes.
Le cycle pascal s’est entièrement accompli avec la Pentecôte. Le temps dit « Ordinaire » est revenu. Dimanche dernier nous avons contemplé la Trinité. Sa vie interne avait été particulièrement manifestée durant le mystère pascal, mais il était bon de prendre plus de recul, de s’arrêter un peu comme pour regarder l’horizon de plus loin. C’est ce que nous faisons aussi ce dimanche avec l’Eucharistie. Liturgiquement éloignés maintenant du drame de Pâques, ayant médité la mort et la résurrection du Christ, puis son exaltation à la droite du Père et le don de l’Esprit, nous nous retournons un peu en arrière, et posément nous méditons de nouveau sur la dernière Cène, à laquelle nous renvoie chaque Eucharistie.
Avec l’enseignement de Jésus dans l’évangile selon St Jean, nous sommes invités à contempler et vivre l’Eucharistie comme le lieu de notre adhésion vitale au Christ. Le Christ est mort et ressuscité pour nous, et il nous a donné l’Esprit pour que nous puissions le choisir en toute liberté. Il nous a libérés de la servitude du péché et de la mort pour que nous adhérions à lui avec tout notre être. S’avancer vers l’Eucharistie, y reconnaître la chair et le sang du Christ, la recevoir en ses mains et dire « amen » à sa venue en nous, manger ce Pain de vie et nous offrir au Ressuscité comme demeure : autant de gestes pour se donner à Dieu dans sa chair comme dans son cœur. Une vie nouvelle nous est offerte, une vie qui n’aura pas de fin. A nous de la nourrir pour l’entretenir et la faire grandir. A nous aussi de la transmettre en laissant le Ressuscité agir en nous et par nous.

Prière universelle :

PU Fête-Dieu A
PU Sacré Coeur A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels liens peut-on faire entre la manne du désert et l’Eucharistie ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi la messe est-elle « source et sommet de la vie de l’Église » ?

Vivre avec Jésus :

L’Eucharistie est-elle un élément vital de ma vie spirituelle ?

Dimanche de la Trinité : Au cœur de l’Amour



Trinité A :
Jean 3, 16-18

Dieu a tellement aimé le monde…

Les fêtes liturgiques nous renvoient habituellement à l’Histoire du Salut, et à son déploiement dans la vie des saints. Quelques fêtes dérogent cependant à cette règle, comme par exemple la solennité de la Trinité que nous célébrons ce dimanche après la Pentecôte. Nous sommes invités à méditer sur le mystère de Dieu au-delà de toute histoire, ou au cœur de toute histoire. Dans tous les cas, il s’agit d’amour, un amour éternel, un amour offert gratuitement, inconditionnel tout en invitant à la réponse, simplement parce qu’il est bon d’aimer et de donner à aimer.
On se complique parfois la vie avec la Trinité. Le mot lui-même, inhabituel, peut faire peur. On s’arrête sur des questions mathématiques qui nous rendent difficile l’articulation de l’unique et du multiple. Mais Dieu se situe au-delà, bien au-delà de ces considérations. Dieu est union d’amour dans une relation réciproque qui intègre parfaitement toute différence. Son unité est communion et non solitude, ouverture et non repli. Dieu est vie, une vie transmise pour être partagée, et rendue pour se recueillir dans l’unité. Et cette vie s’étend jusqu’à nous.
Les fêtes pascales nous ont permis de contempler l’action du Fils unique, envoyé par le Père pour aller jusqu’au bout de l’amour pour les hommes. La Pentecôte nous a rappelé que le don de l’Esprit Créateur est venu vivifier le monde pour nous permettre de croire au Mystère de notre Salut, de l’accueillir, d’y adhérer. A présent nous nous arrêtons pour prendre un peu de recul et admirer la beauté de l’harmonie divine. Laissons-nous saisir par le mystère et façonner par l’Amour. A son image, nous avons été créés.

Prière universelle :

PU Trinité A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels sont les liens entre les trois lectures ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi est-il important pour les hommes que Dieu ne soit pas solitaire ?

Vivre avec Jésus :

Dans le mystère de la Trinité, qu’est-ce qui m’aide à vivre ma foi ? Qu’est-ce qui m’est difficile ?

Pentecôte : Envelopper le monde de tendresse



Pentecôte A :
Jean 20, 19-23

« La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux

Avec l’évangile de ce dimanche de la Pentecôte, nous voici retournés au jour de la Résurrection. Jésus montre ses plaies, blessures mortelles infligées par la méchanceté et la folie des hommes coupés de leur relation au Père. Et il renoue cette relation en offrant sa paix, en dépit de toute haine et de toute lâcheté. Scène d’une grande tendresse : celui qui a été blessé à mort, renié, abandonné, revient pour souhaiter tout bien à ceux qu’il aime, ceux pour qui il a tout donné. Cette paix que Jésus offre n’est-elle pas la tendresse de l’Esprit Saint qui apaise toute relation ?
Après la violence de la passion et de la mort, la douceur de l’œuvre de vie qui éclate dans la résurrection du Christ va se répandre par l’Église sur l’humanité entière. C’est le mystère de notre Salut qui continue. Le péché en sa racine est opposition, démence, éclatement, violence, division. Le mystère du Christ, qui se perpétue dans le don de l’Esprit reçu du Père, est au contraire main tendue, sagesse, réunion, amour, communion retrouvée entre Dieu et l’homme, avec l’espérance que cela s’étende à tous les hommes. Car comme le Fils de Dieu nous donne en partage l’Esprit qu’il a reçu du Père, ainsi il demande à ses disciples de le transmettre à tous les hommes.
Chaque chrétien a été recréé par le souffle de Dieu, par l’Esprit Saint reçu au baptême. Tous ensemble, nous formons le Corps du Christ. Nous sommes appelés parfois à annoncer l’amour de Dieu aux hommes qui sont loin de lui ; d’autres fois à endurer la passion en répondant à la haine par l’amour ; d’autres fois encore à témoigner de la tendresse du Père, à être les bras de Dieu qui embrassent l’humanité pour lui apporter la paix.

Prière universelle :

PU-Paques-A-Pentecote

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les différences et les similitudes entre les trois lectures ?

Comprendre sa foi :

Comment chaque lecture aide-t-elle à comprendre ce qu’est la Pentecôte ?

Vivre avec Jésus :

Quel aspect de la Pentecôte me touche le plus ?