Solennité du Christ Roi B :
Jean 18, 33-37
Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici.
La royauté du Christ n’est pas celle de ceux qu’on nomme les « grands » de ce monde. La volonté d’imposer une puissance avec violence, qui accompagne ici-bas l’autorité, n’est qu’un pastiche, une caricature, une grimace mimant et dénaturant l’autorité de Dieu. L’autorité du Christ repose sur la douceur de la Vérité, le renoncement à toute haine, le service le plus profond et le plus fondamental de l’Humanité : sa libération du mal et de la souffrance.
Dieu n’a pas choisi de combattre la violence par une violence plus grande encore. Sa toute-puissance le conduit au contraire à prendre sur lui la violence de l’homme et à n’y répondre que par la douceur d’un amour qui purifie et guérit. La violence est mensonge, elle est aussi faiblesse car elle ne se contrôle pas et finit par s’engloutir elle-même. L’amour, la douceur, sont la Vérité, et la Vérité est forte. Elle finit par s’imposer, elle reste debout et juge, même dans les pires contradictions.
Jésus est proclamé roi en sa Passion. Il règne, car dans sa mort innocente, le mal est jugé, les méchants se condamnent eux-mêmes, la Vérité de l’amour éclate en lui, le Seigneur, qui reste digne et libre, plus fort que toute haine, que tout mal, que tout mensonge.
En ces temps où nous sommes affligés par une violence révoltante, qui inspire le dégoût du non-sens, une issue nous est offerte : invoquer notre roi, le Miséricordieux.
Prière universelle :
Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !
Accueillir l’Évangile :
Pourquoi une telle différence entre les deux premières lectures et l’Évangile ?
Comprendre sa foi :
Pourquoi Jésus accepte-t-il durant sa Passion le titre de roi alors qu’il l’a refusé avant ?
Vivre avec Jésus :
Nous sommes rois avec le Christ : exerçons-nous notre royauté à l’image de la sienne ?