Archives de catégorie : Coin Prière

15e dimanche : Répandre la tendresse de Dieu



15e dimanche ordinaire C :
Luc 10, 25-37

Toi aussi, fais de même.

Certaines paraboles de l’Évangile, très belles, sont aussi particulièrement dérangeantes, car elles viennent nous rejoindre au cœur de notre quotidien. Ainsi celle du bon samaritain. Elle arrive comme une flèche dans le cœur, ou un rayon de lumière qui éclaire tant de situations de notre vie quotidienne, dans les rues de nos villes, dans nos familles, au travail ou parmi nos amis et connaissances. Que d’hommes et de femmes blessés par la vie, par les hommes ou par la maladie, laissés plus ou moins pour morts au bord du chemin de l’histoire ! Que de pauvres dépouillés, pauvres dans leurs biens, dans leur santé, dans leur dignité, sont là sur nos routes, dont parfois nous détournons les yeux comme ce prêtre et ce lévite, pour beaucoup de raisons.
Dieu, lui, n’a pas passé son chemin lorsque l’homme est tombé sous les coups du péché. Il ne nous laisse pas gisant sur le bord de la route, quand, encore et encore, nous tombons, victimes de nos bandits intérieurs, de nos propres désordres qui nous violentent. Non seulement le Christ n’a pas détourné les yeux de notre pauvreté, mais il n’a pas honte de venir sur nos chemins pour nous relever, nous soigner, nous amener à la maison du repos. Il est cet homme venu d’ailleurs, qui se laisse saisir de compassion, qui se penche sur les blessures humaines, qui prend soin de ceux qui peinent, qui les porte plus loin sur le chemin. Il est l’aubergiste, si discret dans nos vies, qui panse nos blessures, jour après jour.
En nous disant de faire de même, Jésus nous invite à participer à sa mission. C’est notre privilège de baptisés. C’est notre responsabilité, car nous avons reçu pour cela l’amour nécessaire. Dans l’Église, Dieu nous offre sa tendresse, onguent sur nos blessures intérieures. Il a été répandu dans nos cœurs, et il est proposé à quiconque veut bien ouvrir ses portes intérieures à la grâce pour se laisser guérir. C’est maintenant que commence la vie éternelle, dans cet amour reçu de Dieu et transmis aux hommes quand nous nous approchons d’eux avec tendresse, au moins pour leur dire qu’ils sont importants à nos yeux.

Prière universelle :

PU 15e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jésus utilise-t-il une parabole pour répondre à la question du maître de la loi ? Pourquoi ne lui donne-t-il pas plutôt un enseignement moral plus approfondi ?

Comprendre sa foi :

En quoi le Samaritain nous parle-t-il du Christ ? Quels sont les points de ressemblance ?

Vivre avec Jésus :

Quel est le prochain, au cœur de ma vie, sur lequel je devrais me pencher pour le consoler et l’aider à se relever ?

14e semaine : Messagers de Paix



14e dimanche ordinaire C :
Luc 10, 1-12. 17-20

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’

Voici que ce dimanche le Christ choisit et envoie des ouvriers à sa moisson. Il les envoie comme lui-même a été envoyé par le Père, c’est-à-dire comme un agneau au milieu des loups, pauvre. Le Fils de Dieu envoyé dans le monde s’est dépossédé de sa puissance divine, qu’il n’a pas « retenue jalousement », comme dit st Paul aux Philippiens (ch 2). Il s’est « anéanti » pour se mettre à notre portée, devenir homme parmi les hommes, jusqu’à l’ultime conséquence de notre finitude : la mort, et une mort violente. C’est ainsi qu’il a annoncé son règne. C’est un règne paradoxal pour nos yeux d’hommes malades qui imaginons plus souvent le royaume sous les traits de la puissance que de l’humilité.
Le Règne que le Fils de Dieu vient apporter est celui d’une relation renouée avec le Père. C’est pour établir un Royaume de communion qu’il a été envoyé, qu’il est venu dans un monde hostile à Dieu. Il est venu les mains vides. Ce n’était pas tant une pauvreté matérielle qu’une disponibilité intérieure, une ouverture du cœur. Il n’a pas regardé l’homme de haut, mais au contraire s’est mis à son niveau. Ce qu’il apportait, c’était la Paix de sa relation avec le Père, la Paix de la communion avec Dieu.
C’est cette Paix qu’il a voulu d’abord apprendre à ses disciples pour qu’ils en deviennent les messagers dans toute maison où ils entreraient. Il ne s’agit pas seulement de transmettre une information comme une lettre postale : « Jésus vous faire dire que… ». Il ne s’agit pas plus d’un vœu pieux, comme on souhaite la bonne année. Il s’agit de porter en soi cette Paix et de la répandre. Ce qui importe est d’avoir d’abord établi une relation de Paix avec le Prince de la Paix, pour pouvoir ensuite entrer en relation avec tous les amis de la Paix, et constituer une chaîne, un lien, un Royaume de Paix ancré dans le sein maternel du Père. Alors les armes tombent peu à peu, le mal est vaincu, la guérison atteint les cœurs, la Paix grandit en chacun.
Nous qui sommes moines, c’est cette Paix avec Dieu que nous désirons construire en nous pour en être témoins et la laisser se répandre sur le monde.

Prière universelle :

PU 14e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Le Christ réalise-t-il la prophétie d’Isaïe que l’on entend dans la première lecture ?

Comprendre sa foi :

Comment cette prophétie nous aide-t-elle à mieux comprendre l’Evangile, mieux connaitre Jésus, mieux percevoir qui est Dieu le Père ?

Vivre avec Jésus :

Quel pas ferai-je cette semaine pour être artisan de Paix ?

Fête-Dieu : Christ présent au monde



Dimanche du Corps et du Sang du Seigneur C :
Luc 9, 11-17

Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.

Ce dimanche, encore tout illuminés de la lumière de la Résurrection, pleins de la force de l’Esprit de Vérité reçu à la Pentecôte, dans l’intimité de la Sainte Trinité vers laquelle nous avons été orientés dimanche dernier, nous faisons retour sur le Jeudi Saint et le mystère de l’Eucharistie. Dans le signe du pain et du vin offerts, livrés, partagés, consommés ensemble, Christ veut se rendre présent au monde, pour nourrir chacun. Ce sacrement est le mode éminent de sa sollicitude pour l’Église et l’humanité entière : il offre la vraie nourriture, celle qui rassasie pour toujours, celle qui apporte à l’homme la vie éternelle et lui permet de participer à la Résurrection, la victoire sur toute mort.
On ne finira jamais de méditer sur l’Eucharistie et sur ses conséquences dans notre vie concrète. On n’a pas le droit de croire avoir tout compris. Elle est toujours nouvelle. Car la présence que nous fêtons n’a rien de statique. Si Christ se rend réellement présent durant la messe, ce n’est pas seulement pour que nous puissions le contempler plus ou moins passivement. Il s’offre au Père pour que nous puissions offrir notre vie en communion avec lui. Il se donne en partage, pour que nous puissions communier à sa vie. Il nous dit de faire la même chose en mémoire de lui : qu’est-ce à dire ? Seulement célébrer des rites commémoratifs ?
La vie que nous recevons dans l’Eucharistie est faite pour être distribuée à la foule. Offrir notre vie en sacrifice au Père avec le Christ ne s’arrête pas à la messe du dimanche. Chaque semaine nous venons communier au Christ réellement présent pour fortifier notre union au Christ dans la foi et le baptême, mais aussi pour nous rappeler que nous sommes le Corps du Christ présent dans le monde. Donc comme le Christ, en son Nom que nous portons, nous devons aller vers le monde et le rendre présent. Nous sommes la présence réelle du Christ ressuscité auprès des personnes que nous côtoyons.
L’Eucharistie, la messe, est « mission », envoi vers les hommes. Si nous avons la grâce de recevoir le Seigneur, c’est aussi pour le transmettre. L’Eucharistie est un appel à apporter l’amour du Christ autour de soi. Elle n’enferme pas dans une intimité tranquille, mais au contraire en affermissant l’intimité elle nous propulse sur les chemins du Christ allant à la rencontre de ceux qui sont loin de Dieu. La vraie contemplation s’épanouit dans l’action : amour transmis à tous les pauvres, ceux qui le sont spirituellement, moralement, psychologiquement, socialement, affectivement, matériellement. Notre communion Eucharistique ne sera vraie et pleine, réelle, que si elle s’épanouit dans ce service.

Prière universelle :

PU St Sacrement C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comparez la deuxième lecture et l’Évangile de ce dimanche : quelles sont les ressemblances et les différences ?

Comprendre sa foi :

En quoi ces deux textes se complètent-ils pour nous faire comprendre l’Eucharistie ?

Vivre avec Jésus :

Comment est-ce que je vis l’Eucharistie ? La célébration de la messe se poursuit-elle et s’épanouit-elle dans ma vie quotidienne ? Est-ce que je cherche à être réellement présence du Christ dans le monde ?

Dimanche de la Trinité : Dans l’intimité de Dieu



Dimanche de la Trinité C :
Jean 16, 12-15

Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

En envoyant l’Esprit Saint, Dieu invite l’Église, et donc chaque chrétien, dans son intimité. C’est cette intimité de Dieu que nous fêtons en ce dimanche de la Trinité. Tout est commun, tout est communion entre les trois personnes divines. Le Père ne garde rien pour lui, le Fils se livre totalement, l’Esprit est pur don qui ne se reçoit que pour s’offrir. C’est notre entrée dans cette intimité de Dieu que nous avons fêté à Pâques et jusqu’à la Pentecôte. Le Fils est venu pour nous montrer et nous ouvrir le chemin vers le Père ; l’Esprit a été envoyé pour y guider chacun de nos pas ; le Père nous appelle, nous désire, nous attend.
Tout cela n’est pas à comprendre. Nul ne peut saisir, même en pensée, l’infini de Dieu. C’est à connaître par l’action de l’Esprit Saint. Il faut pour cela renaître dit Jésus à Nicodème, recevoir la vie de Dieu non seulement une fois litugiquement par le Baptême, mais tout au long de sa vie. Chaque Eucharistie devrait être l’événement de notre entrée dans l’intimité et la vie de Dieu, connaissance plus profonde, renaissance à une autre vie.
Dans l’Eucharistie, source et sommet de notre vie chrétienne, mystère si familier et pourtant si méconnu, nous participons au don mutuel, à l’amour qui brûle en Dieu. L’Esprit Saint est invoqué sur les offrandes de pain et de vin, mais aussi sur chacun des fidèles rassemblés : il vient, et le Corps du Christ advient. Le Fils nous prend en lui, il nous fait participer à l’offrande totale de lui-même qu’il consacre alors au Père, cette même offrande qu’homme il a accompli sur la Croix en choisissant d’aimer jusqu’à la fin. Le Père nous reçoit, nous qui sommes le Corps du Christ, le Bien-aimé.
Cadeau étonnant. Impensable merveille. Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu. Qu’en faisons-nous ?

Prière universelle :

PU Dimanche de la Trinité C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité toute entière » : quelle est cette vérité ? Et qui est ce « vous » : l’Église ou chaque chrétien ?

Comprendre sa foi :

« il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » : pourquoi ne pouvons-nous pas connaitre nous-mêmes ce que le Christ nous a dit ?

Vivre avec Jésus :

Qu’est-ce que l’Esprit m’offre de connaître mieux en ce jour ?

Pentecôte : Recevoir l’Esprit du Ressuscité



Pentecôte C :
Jean 14, 15-26

Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

L’autre Défenseur que le Père nous envoie, il convient de le recevoir, de le laisser parler, d’y être attentif, de le laisser agir. Parfois l’Esprit vient comme une douce bourrasque. Plus souvent il se fait très discret, comme une flamme secrète, et illumine chacun de nos pas dans la nuit, presque à notre insu. La Vérité est rarement éblouissante. Mais elle se fait très présente quand le cœur est ouvert, prêt à la recevoir, avec une force à nulle autre pareille. Elle enseigne à l’intime, elle susurre à l’oreille du cœur le souvenir des Paroles du Ressuscité.
Dieu se propose. Parce qu’il est amoureux, il ne s’impose pas. L’amour appelle la coopération de l’aimé, il ne peut et ne veut forcer la liberté. Il ne serait plus amour. Il en va de même de la vérité. Elle appelle l’adhésion de l’esprit altéré, et ne peut contraindre un « oui » qui doit être prononcé. Dieu est Amour. Dieu est Vérité. Il s’invite en notre cœur, mais reste à la porte, et frappe. À chacun d’ouvrir, de se rendre attentif à l’Esprit, de le recevoir.
Mais suffit-il de recevoir l’Esprit, passivement ? Pour qu’il puisse rappeler au bon moment les Paroles de Jésus, nous avons aussi notre part. Il nous revient d’accueillir celles-ci, de les méditer, de les savourer, de les faire siennes. Il convient surtout d’y adhérer, d’y placer sa joie et son Espérance. Alors l’Esprit illuminera, enseignera, embrasera le cœur. Il gardera l’aimé fidèle, dans ses paroles et dans ses actes, au commandement de l’Amour.

Prière universelle :

PU Pentecôte C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

L’amour et la vérité sont intimement mêlés dans cet évangile : sauriez-vous repérer ces liens ?

Comprendre sa foi :

Quelle est la mission de chaque « Défenseur » envoyé par le Père ? Quelles sont les différences entre celle du Fils et celle de l’Esprit ?

Vivre avec Jésus :

Comment l’Esprit Saint est-il présent dans ma vie spirituelle ? Est-il pour moi un « Défenseur » sur qui je m’appuie ?

7e semaine de Pâques : Invoquer l’Esprit du Ressuscité



7e dimanche de Pâques C :
Jean 17, 20-26

Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux.

Nous voici dans l’attente, l’attente de l’Esprit. Même si nous avons reçu cet Esprit au Baptême et à la Confirmation, même si à chaque Eucharistie il est invoqué sur nous, et il pénètre dans tout cœur ouvert, il est bon, chaque année, de revivre l’attente des disciples du Ressuscité. Mais rien de passif en cela. Il s’agit d’Espérance, il s’agit d’invocation, il s’agit de violence spirituelle faite au Ciel afin que Dieu vienne de nouveau nous visiter, autrement.
L’Esprit qui vient, c’est l’Église qui se forme, c’est l’Église qui est fortifiée dans l’amour, c’est L’Église qui est envoyée au Nom du Ressuscité pour proclamer l’Évangile. Les hommes de tous les temps attendent la rencontre du Ressuscité, il sont soif de l’annonce de sa Parole. Serons-nous ses porte-voix dans l’Esprit ? Serons-nous signes de sa Présence et de sa sollicitude pour tous ? Serons-nous vraiment Corps du Christ par notre amour mutuel ? Car c’est cela recevoir en nous l’Esprit d’Amour dont le Père aime le Fils.
L’Esprit travaille l’Église aujourd’hui. Elle gémit dans les douleurs d’un enfantement. Encore et encore elle doit avancer dans sa réforme, sa conversion. Le pape et les évêques donnent des lignes de force pour notre mission pour aujourd’hui est tracée. Reste à se rendre disponible à la libre nouveauté de l’Esprit qui souffle où et comme il veut. L’amour et de la famille sont à évangéliser. Le célibat dans la chasteté, dans un don de soi fécond, est à remettre en valeur. La joie de la consécration totale de sa vie à Dieu est à retrouver. Laissez votre cœur être visité et transformé par l’Esprit. Allez là où il vous conduira, pour le service de L’Église, pour le service de tous les hommes.
C’est la meilleure voie pour que le monde croie que Jésus est l’envoyé de Dieu.

Prière universelle :

PU 7e dimanche de Pâques C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi une telle insistance sur l’unité dans la prière de Jésus ?

Comprendre sa foi :

Quel est le rapport entre la prière de Jésus pour l’unité des chrétiens, l’amour du Père pour Jésus, et l’attente de l’Esprit ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire vraiment me laisser déranger par l’Esprit et donner ma vie pour le bonheur de tous et pour le mien ?

Ascension : Continuer la mission du Ressuscité



Ascension C :
Luc 24, 46-53

À vous d’en être les témoins

Le Christ repart déjà, dans la gloire, auprès du Père. Son temps sur terre a été court. Son temps de vie publique n’en représente que 10%. Et il ne s’est écoulé que 40 jours depuis la résurrection. Le Christ serait-il si pressé de quitter cette terre, après être passé par la mort, et par sa résurrection être passé dans forme de vie un peu différente de la nôtre, même si elle est bien réelle ? Il se contente d’être ressuscité, et de bien montrer qu’il est le même qu’avant, que c’est bien lui qui a été crucifié. Mais il ne donne aucune explication supplémentaire. Pour lui, tout semble déjà dit.
Pourtant… n’aimerions-nous pas avoir un peu plus ? Pour nous, ne nous manque-t-il pas un peu, ou même beaucoup ? À l’image des disciples qui lui demandent : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? », nous désirerions qu’il soit parmi nous pour piloter l’évangélisation de toute la terre. Ça aurait été tellement plus efficace ! Il aurait été tellement plus convainquant !
Mais non, ce n’est pas le projet de Dieu. Il a prévu bien mieux que cela. Il a une mission pour nous : « à vous d’en être les témoins ». Et il a aussi une force pour accomplir cette mission : « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. » La Promesse du Père : c’est quelque chose !
L’Esprit Saint se prépare à entrer en scène, à souffler dans les voiles. Et il est important que le Fils parte auprès du Père pour nous l’envoyer. C’est important qu’il parte aussi parce qu’il doit revenir, revenir au milieu de nous. Il revient déjà par son Esprit : ne restons donc pas à regarder les nuages ou la lune : Christ nous précède sur nos chemins.

Prière universelle :

PU Ascension C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances et les différences entre les récit des Actes des Apôtres (première lecture) et celui de l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi St Luc a-t-il écrit deux récits différents ? En quoi se complètent-ils ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je demande l’Esprit Saint pour qu’il m’aide à être témoin ?

6e semaine de Pâques : Rester uni au Ressuscité



6e dimanche de Pâques C :
Jean 14, 21-29

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.

Jésus commence à nous préparer à son retour vers le Père. Le temps pascal touche à sa fin, ce temps durant lequel nous célébrons les apparitions du Ressuscité. Sans nous lasser nous avons chanté « Alléluia! » Nous nous sommes laissés consoler du drame de Pâques et des douleurs de toutes nos petites ou grandes « passions », ces violences et ces morts qui parcourent ou qui croisent nos vies. Nous avons repris espoir en dépit des épreuves que le monde subit, des injustices, des larmes, des gémissements, des deuils. Nous avons appris à croire l’incroyable, à être assurés que la Vie a le dernier mot et que la mort a été engloutie par elle.
À présent le Ressuscité nous annonce qu’il s’en va vers le Père. Il nous laisse sa paix afin que nous ne soyons pas bouleversés et effrayés par un apparent abandon, par la solitude et l’angoisse des orphelins, par notre faiblesse. Sa paix n’est pas du monde, elle n’est pas passagère, elle ne s’effacera pas face à ce monde hostile auquel nous n’appartenons pas tout en y vivant, tout en étant appelé à y témoigner.
C’est pour nous que Jésus est venu du Père. C’est aussi pour nous qu’il repart vers le Père. Il veut nous emmener avec lui vers le Père. Il veut aussi venir en nous avec le Père, dans l’Esprit. C’est pour une intimité plus grande qu’il retourne au Père. C’est pour un don plus intime.
Il nous ouvre le chemin pour lui rester uni. La porte, c’est de l’aimer, de garder sa parole. Aimer le Christ n’est pas un simple sentiment. Garder sa parole n’est pas un simple acte de mémoire. Aimera qui ouvrira la porte de son cœur à l’action de l’Esprit et lui livrera sa vie. Gardera sa parole qui la mettra en pratique, qui se mettra au service de tous ses frères.

Prière universelle :

PU 6e dimanche de Pâques C
PU Ascension C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi avons-nous besoin de l’Esprit Saint ?

Comprendre sa foi :

Par quels biais le Christ ressuscité revient-il vers nous ? Comment pouvons-nous l’accueillir ?

Vivre avec Jésus :

Quelle parole privilégiée du Seigneur voudrais-je mettre en pratique pour la garder, pour qu’elle reste dans le monde et soit entendue ?

5e semaine de Pâques : Aimer comme le Ressuscité



5e dimanche de Pâques C :
Jean 13, 31-35

À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Seul le témoignage de l’amour est vraiment convainquant. Seul il dit vraiment Dieu. Sa gloire n’est pas démonstration de puissance. Elle est son amour, un amour qui va plus loin que l’amour même. Elle est la manifestation de sa miséricorde et de son pardon, c’est-à-dire réponse d’amour même au rejet, au mépris, à la haine.
Le service de cette gloire de Dieu est notre vocation à tous. Aimer comme Jésus nous a aimés : quelle mission ! Nous connaissons nos défaillances dans l’amour, nos faiblesse, nos limites. Nous savons que nous ne sommes pas à la hauteur de l’idéal. Mais le Père le sait aussi. C’est pour cela qu’il nous a donné son Fils. C’est pour cela qu’il nous donne l’Esprit.
La vie monastique, et plus généralement la vie chrétienne, c’est uniquement chercher à aimer Dieu et ses frères en vérité, et progresser dans cette voie sans se lasser, sans cesse. Les deux deviennent progressivement tout un, et cela de plus en plus. Aimer Dieu devient aimer ses frères. Et aimer ses frères, devient aimer Dieu. Le frère qui vit cela, peut-être avec beaucoup de difficultés sur son chemin, est alors de plus en plus un « moine », un homme « unifié » par l’amour. L’Esprit Saint fait du chrétien une image toujours plus limpide de Dieu pour tous les hommes.

Prière universelle :

PU 5e dimanche de Pâques C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qu’est-ce qu’il y a de nouveau par rapport au Décalogue dans le commandement de l’amour ?

Comprendre sa foi :

Peut-on vraiment commander l’amour ? L’amour existe-t-il sur commande ?

Vivre avec Jésus :

L’amour des personnes qui m’entourent sert-il de base à mes choix quotidiens ?

4e semaine de Pâques : Suivre le Ressuscité



4e dimanche de Pâques C :
Jean 10, 27-30

Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

Chacun de nous est intimement connu de Dieu. Nous pouvons sans crainte répondre à cette attention par notre confiance totale. C’est vers une plénitude de Vie que nous conduira la suite du Ressuscité, c’est-à-dire vers la parfaite communion au Père, source de toute vie. Cette confiance mise en Dieu ne doit pas être un sentiment vague, confus, indéterminé, quelque chose dont on essaie de se persuader pour se rassurer, mais qui ne débouche sur rien de concret. La vraie confiance s’engage, elle s’applique à écouter, elle désire obéir et fait tout pour se rendre attentive à la voix qui la mettra en marche.
Mettre sa confiance en Dieu, s’appliquer à écouter la voix du Bon Berger, et chercher sans cesse comment suivre le Ressuscité sur le chemin de la vie éternelle, c’est le privilège du chrétien, de tout chrétien. S’interroger sur sa vocation en ce monde et dans l’Église n’est pas une question réservée à quelques jeunes qui pourraient être appelés à une vie plus intimement et visiblement consacrée à Dieu. Bien sûr, c’est une question qu’il est important de se poser lorsqu’on est jeune, et que la vie invite à donner une orientation à sa vie. Mais l’Esprit souffle où il veut et quand il veut. Le Ressuscité se manifeste comme il veut, et à qui il veut, pour appeler à sa suite. Parfois sa voix est claire et forte, souvent elle est discrète. Parfois il parle une fois et cela suffit, souvent il guide pas après pas. Parfois il semble tout demander et tout donner d’un coup, mais le plus souvent il construit avec nous notre vie pierre après pierre, il nous fait entrer très progressivement dans l’autre vie, la vie éternelle.
Le Ressuscité veut nous donner la vie, lui qui a donné sa vie pour nous. Recevoir cette vie, c’est donner notre vie pour lui. Sa voix résonne parfois en notre cœur. Elle résonne le plus souvent par l’appel de nos frères, et en particulier ceux qui souffrent. Elle résonne par tous ceux qui ont besoin auprès d’eux de la présence du Ressuscité : les enfants qui souffrent, les vieillards abandonnés, les personnes désespérées, les chercheurs de sens, les victimes de la violence, tous ceux qui errent sans berger pour les guider et les protéger.
Qui répondra à cette voix qui crie ?

Prière universelle :

PU pour le 4e dimanche de Pâques C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« Le Père et moi nous sommes un » : selon ce texte, pourquoi est-il important pour nous que Jésus soit un avec le Père ?

Comprendre sa foi :

Y a-t-il des « brebis » qui écoutent la voix de Dieu sans forcément le savoir, qui le suivent d’un cœur droit sans se dire disciples, et qui obtiendront en héritage la vie éternelle ?

Vivre avec Jésus :

Quelle voix autour de moi me brise le cœur ? Qui voudrais-je aider, servir, aimer, parce que si peu le font ?