Archives de catégorie : Coin Prière

7e semaine : Prendre de la hauteur pour aimer



7e dimanche ordinaire C :
Luc 6, 27-38

Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.

Pour aimer vraiment, il faut prendre de la hauteur, beaucoup de hauteur. Jésus nous invite à voir le monde et les hommes comme Dieu les voit. Il nous invite à agir comme le Père agit. Il nous invite à être vraiment à l’image et à la ressemblance de notre Créateur, selon son projet d’amour pour l’homme : « Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux. »
Aimer sans retour de la part des hommes : c’est cela que le Christ a vécu. Il nous a révélé ainsi l’amour du Père qui aime inconditionnellement, sans retour de l’homme qui l’a refusé. Nous ne le pouvons pas par nous-mêmes. Il n’y a que l’union au Christ dans l’Esprit Saint qui peut faire fleurir un tel amour.
Cet amour ne restera pas sans récompense. D’abord l’amour porte en lui-même sa récompense, car il est est bon d’aimer. Mais aussi parce qu’en aimant l’autre, frère ou ennemi, c’est Dieu que l’on aime, c’est le Créateur de l’autre que l’on rencontre. Voilà l’ultime récompense, le retour au Très-Haut déjà commencé dès ici-bas.

Prière universelle :

PU 7e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment l’exigence de l’amour s’approfondit-elle au fil de l’évangile?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’amour de l’autre jusqu’aux ennemis, est-il si important dans le message du Christ ? Quels autres passages de l’Évangile pourraient éclairer ce texte ?

Vivre avec Jésus :

Seigneur, à quoi m’appelles-tu aujourd’hui pour prendre de la hauteur et aimer davantage ?

6e semaine : Ici… et là-bas !



6e dimanche ordinaire C :
Luc 6, 17.20-26

…votre récompense est grande dans le ciel

Il y a ici, et puis il y a là-bas.
Il y a maintenant, et puis il y a après.
Il y a le visible, et puis il y a l’invisible.
Il y a le transitoire, et puis il y a l’éternel.
Il y a l’apparent, et puis il y a le réel.
Dans les deux il y a du bonheur. Dans les deux il y a du malheur. Ils ne correspondent pas toujours. On peut choisir. On doit choisir. C’est ici, maintenant, dans le visible, que le choix se fait. Mais gare à qui fait le choix en fonction des critères de l’ici, du maintenant, et du visible : le risque est gros. Le réel, le solide, le vrai, n’est parfois pas ce qu’on pense. Il est souvent ce en quoi l’on croit, ou plutôt Celui en qui l’on veut mettre sa foi.
Il s’agit pour nous, disciples du Christ, à qui s’adresse le Fils de l’Homme, d’être prophètes. Grande mission. Mission difficile aussi, aride ici-bas. Mais cette mission porte en elle le bonheur, à bondir de joie, même quand on se trouve appauvri, affamé, affligé, rejeté, mouliné par la vie à cause de la fidélité à l’Évangile. Car alors on est uni au Seigneur, on marche dans ses pas, il marche dans les nôtres.

Prière universelle :

PU 6e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la première lecture nous aide-t-elle à interpréter l’Evangile ?

Comprendre sa foi :

Faut-il donc être malheureux pour aller au Ciel ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, quel choix est-ce que je veux faire ?

5e semaine : Envoyés par la Parole

5e dimanche ordinaire C :
Luc 5, 1-11

Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

Il y a deux semaines, la parole d’Isaïe s’accomplissait dans la synagogue de Nazareth. La semaine dernière la parole de Jésus faisait scandale. Ce dimanche, la parole de Dieu nourrit les foules, elle fascine un homme, elle envoie en mission.
Par esprit de service, Simon-Pierre avait prêté sa barque pour que Jésus puisse enseigner la foule. Que s’est-il passé dans l’intimité de son cœur durant ce temps où il était tout proche de Jésus, face à la foule, à écouter lui aussi le Maître ? Il faut vraiment que Simon-Pierre, pêcheur déçu par une nuit de travail infructueux, ait été fasciné par la parole de Jésus pour partir au large et jeter son filet en plein jour. Sur sa parole il le fit, sans hésiter. Ni sa peine perdue, ni son découragement, ni son expérience de pécheur, ni le regard des autres ne l’ont retenu. Ayant entendu, il obéit, en dépit de l’incongruité de la demande de ce rabbi charpentier. C’est pourquoi il a vu le miracle s’accomplir, il a cru que Dieu était à l’œuvre, il a adoré son Seigneur, il s’est laissé envoyer. Et c’est pour cela que la Parole nous est parvenue.
Quelques mois ou quelques années plus tard, c’est sur le bord de cette même mer qu’il sera confirmé dans son appel, après une nuit d’échec bien plus cuisante. C’est après avoir renié trois fois son maître et son Seigneur, après avoir pleuré amèrement sur son échec, après avoir été lent à croire à la bonne nouvelle de la résurrection, qu’il entendra le Seigneur lui dire : « Pais mes agneaux ». Ce n’est sans doute plus l’effroi qui le saisissait alors, mais la honte que venait effacer la douceur du pardon. Pierre, l’homme faible et pourtant le messager choisi, passé par le feu de la tentation, par la brûlure de la chute, et finalement relevé par son Seigneur, était alors prêt pour sa mission de pêcheur d’homme. Il n’avait pas laissé seulement ses filets pour suivre le Christ. Il avait renoncé à sa propre vie, à sa propre force, pour que la Parole puisse retentir et agir.
Comme Simon-Pierre tout baptisé, est appelé à écouter, se laisser fasciner, croire, et partir en mission. C’est notre vocation à tous. Aucun échec, aucune faiblesse n’importe quand le Christ envoie. En ces temps où l’on se sent si pauvre en France dans notre évangélisation, en cette nuit passée sans rien prendre, décourageante, en cette Passion où le Christ est bien souvent bafoué publiquement par l’intermédiaire de son Église, il est bon de se le rappeler. Reconnaissons notre faiblesse, notre péché. Puis sur la Parole du Seigneur, jetons au large nos filets.

Prière universelle :

PU 5e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels sont les différents pas que Jésus fait franchir à Simon avant de lui annoncer sa mission ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi faut-il donc que l’épreuve précède si souvent l’intervention de Dieu ?

Vivre avec Jésus :

Et moi quelle est mon épreuve ? En quelle parole dois-je mettre ma foi ? Où dois-je voler au large ?

Présentation du Seigneur : Dieu vient purifier son peuple

Présentation du Seigneur :
Luc 2, 22-40

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification

Il se passe quelque chose d’étrange à Jérusalem. Quarante jours après la naissance d’un enfant mâle, un rite de purification était prévu. Il marquait la fin de l’acte sacré de la naissance, et le retour à la vie normale – si l’on peut dire. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de n’importe quel enfant mâle. Il s’agit du Messie promis, de l’envoyé du Père, du Fils de Dieu fait homme.

Il vient au Temple, lieu de la présence de Dieu,
mais c’est lui le Temple véritable, la Présence de Dieu faite chair.
Il vient accomplir un rite de purification,
mais c’est lui le Purificateur de son Peuple et de toute l’humanité.
Syméon le reçoit dans ses bras,
mais c’est son Esprit qui a guidé le juste et pieux vieillard.

Syméon et Anne sont vieux comme la Loi, et la Loi nouvelle de l’Esprit arrive en Jésus.
L’Ancienne Alliance s’efface devant Celui qui est l’Alliance éternelle de Dieu avec les hommes.
L’attente de la consolation fait place au Consolateur attendu.

Marie et Joseph sont témoins, ébahis. Parce qu’ils accomplissent les rites prescrits par la Loi, cette Loi elle-même s’en trouve accomplie, et tous ses rites abolis. L’éternelle nouveauté pénètre notre monde vieilli par le péché, afin de le purifier, de le régénérer. Tout sera totalement accompli dans le mystère de la chute et du relèvement, dans le mystère pascal pour lequel Dieu s’est fait homme, seul rite efficace, seul geste d’amour infini et éternel.

Prière universelle :

PU 2 février, Présentation du Seigneur

3e semaine : Parole donnée pour l’unité

3e dimanche ordinaire C :
Luc 1, 1… 4, 21

Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre.

Parfois nous sommes tentés d’envier les contemporains de Jésus qui l’ont vu et entendu prêcher. Mais était-il plus facile pour eux de croire que pour nous ? Ils avaient devant eux un homme en chair et en os, nous avons derrière nous deux mille ans d’action du Ressuscité dans et par son Église, son Épouse, son Corps. Ils étaient au début de l’accomplissement final de la Parole, nous pouvons en contempler l’accomplissement total dans le Mystère pascal du Christ, et ses effets dans notre vie. Ils étaient de la race du Christ, mais nous avons été consacrés avec lui par le même Esprit du Seigneur.
Il faut dire plus. Le Christ parle encore aujourd’hui, lui qui est réellement présent au milieu de nous, en nous. Nous recevons de lui cette Parole durant l’Eucharistie, avant tout. C’est le Christ lui-même qui vient la proclamer au milieu de nous par la voix des lecteurs. Nous la recevons aussi par nos frères quand ils nous l’annoncent ou quand ils la mettent en pratique devant nos yeux. Notre foi naît ou renaît dans cette écoute quand elle est vraie, profonde, active. Par notre foi en sa Parole, le Christ veut nous rassembler pour faire de nous un seul Corps, habité par un seul Esprit, guidé par une seule Bonne Nouvelle. Pleurerons-nous sur notre infidélité, sur nos divisions, comme le Peuple d’Israël ? Ferons-nous de la joie de Dieu notre rempart ?
Les contemporains de Jésus ont vécu une année de bienfaits durant le temps où le Christ était parmi eux. Mais cette année se répercute jusqu’à la fin des temps. Ce jubilé prend des noms divers, et en ce moment celui particulier de Miséricorde. La Miséricorde nous est donnée à nous chrétiens. Elle est donnée à tous les hommes. Notre adhésion au Christ par la foi est un don infiniment précieux : saurons-nous le partager ? Que l’Esprit ouvre nos mains et nos lèvres afin que parlions et agissions en son Nom, afin qu’Il parle et agisse à travers nous. Alors dans notre aujourd’hui, pour ceux qui nous entourent et nous entendent, la Bonne Nouvelle annoncée dans les Écritures s’accomplira, et nous rassemblera dans l’unité.

Prière universelle :

PU 3e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jésus peut-il dire que la lecture qu’il a faite s’accomplit sous les yeux de ceux qui l’écoutent ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que cette lecture nous apprend sur la mission de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je crois que c’est vraiment Jésus qui parle lorsqu’on lit les lectures à la messe ?

2e semaine : Bienheureux les invités aux noces !

2e dimanche ordinaire C :
Jean 2, 1-11

Il y eut un mariage à Cana en Galilée.

Elle est mystérieuse cette scène. Elle est merveilleuse. Scène familiale, toute empreinte de délicatesse et de discrétion. Le Peuple de Dieu est partagé entre joie et détresse. Il connaît sa joie, celle de noces qui se renouvèlent de génération en génération, celle de la fidélité de Dieu. Mais il sent aussi sa détresse, celle d’un amour qui s’est affadi jusqu’à s’épuiser, celle d’une alliance qui a fait son temps, qui est devenue ancienne, en attente d’une nouvelle.
Il n’y a plus de vin : situation terrible ! L’Ancienne Alliance a fait son temps. On attend la Nouvelle Alliance, annoncée par les prophètes. Marie est là, femme résumant en elle toute la foi et l’espérance du peuple de la première Alliance. Elle est là, comme elle sera au pied de la croix, annonçant, appelant le peuple de la nouvelle Alliance. Par sa bouche, par sa foi, le Peuple unique se tourne vers le Seigneur miséricordieux venu à la rencontre de l’Humanité en peine.
En donnant le vin nouveau, Jésus se révèle comme l’Époux du Cantique des Cantiques, dont l’amour est plus doux que le vin. Ce vin des noces, le bon, annonce déjà le Sang versé sur la Croix. Ce mariage à Cana est déjà le début de celui du Christ avec l’Église. Les disciples croient, ils reconnaissent le Messie promis dans cette manifestation de sa gloire. Ils entrent dans la joie nouvelle, ils entrent dans l’Alliance nouvelle, ils consentent à la demande de l’Époux. L’heure des noces éternelles est proche, bientôt elles seront consommées.
Nous aussi sommes invités à entrer dans ce mystère nuptial. Nous sommes membres de l’Église Épouse, nous sommes Corps du Christ Époux, chacun à sa manière : les dons de l’Esprit sont variés. Le Vin de la Nouvelle Alliance nous est donné à boire dans l’Eucharistie. Christ lui-même, éternellement, se donne à son Église. Le recevrons-nous par la foi ? Lui accorderons-nous notre amour total ? Laisserons-nous son Amour à lui se répandre en nous et rejoindre nos frères en humanité ?
Allons, ouvrons grand nos cœurs, nos désirs : Il est là, l’Époux !

Prière universelle :

PU 2e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qui est le marié à qui s’adresse la remarque du maître du repas ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus attend-il la demande de Marie pour faire son miracle ? N’a-t-il pas remarqué que le vin manque ? Quel message veut-il donner ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, lorsque je communie à la messe, est-ce que je demande à Jésus de remplir ma vie de son amour, de la transformer en un acte d’amour ?

Baptême du Seigneur : Quand s’ouvre le ciel

Baptême du Seigneur C :
Luc 3, 15-22

Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit.

Il est toujours bon d’être plongé dans la prière de Jésus. Saint Luc est très attentif à nous le présenter ainsi, à le contempler dans son rapport intime au Père, et il est en cela un maître. Voici la première fois qu’il nous montre Jésus en train de prier. Nous sommes après son baptême, et avant qu’il parte pour le désert. Moment très important, rapporté par les quatre évangélistes, et que certains appellent la vocation de Jésus. La prière dans laquelle nous allons être plongés avec lui, c’est l’Esprit Saint.
Jésus est homme comme tout le monde, pleinement homme, né d’une femme. Dans son humilité, il se joint au grand mouvement spirituel de conversion qui s’opère dans la mouvance de Jean, le Baptiste. Lui aussi s’avance, au milieu de tous, pour être plongé dans l’eau et dire à Dieu son désir de purification. Lui n’a pas besoin de purification. Mais nous avons besoin qu’il prie pour notre purification. Il vient accomplir sa mission de grand prêtre, d’intercesseur au milieu des hommes. C’est pourquoi le baptême le pousse à la prière. Comme Jean prenait l’eau pour la verser sur la tête de ceux qui s’avançaient vers Dieu, ainsi Jésus étend les mains afin d’implorer le Père de répandre l’Esprit sur ceux qui croiront en lui. Et il se trouve plongé le premier dans l’Esprit Saint.
Elle est belle, l’intimité de cette scène. Elle est mystérieuse, l’intimité de la prière. Nous pouvons un peu la mesurer à ses fruits : le don de l’Esprit, la Voix du Père reconnaissant et appelant son Fils, Unique entre tous. L’Esprit est donné à Jésus en vue du baptême dont il doit baptiser le monde. Il lui est donné pour lui, d’abord, pour qu’il accomplisse jusqu’au bout sa vocation de Sauveur, avant de retourner auprès du Père. Déjà sa mission est commencée : les Cieux se sont ouverts lorsqu’il s’est fait homme dans le sein de Marie à l’ombre de l’Esprit. Les Cieux viennent de s’ouvrir en réponse à sa prière, sa demande de l’Esprit. Bientôt sur la Croix il remettra cet Esprit au Père pour qu’il soit répandu sur l’Église au jour de la Pentecôte, et sur tous les baptisés, jusqu’à nous.
Laisserons-nous cette onction divine se répandre sur tous ceux qui nous côtoient ?

Prière universelle :

PU Baptême du Seigneur C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels liens unissent Jésus et le peuple dans cette histoire ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi cet épisode est-il important ? Qu’est-ce qu’il nous fait connaitre de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Et moi qui suis baptisé, est-ce que je prie comme Jésus pour que le monde entier reçoive l’Esprit Saint ?

Épiphanie : Nous avons vu son étoile

Épiphanie C :
Matthieu 2, 1-12

Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui.

Quelle est cette étoile qui a conduit les mages vers le roi qui venait de naître ? Sans doute la Création toute entière s’est-elle mise en quatre pour accueillir son Créateur. Elle a pourtant respecté sa discrétion, probablement pour ne pas effaroucher les hommes pécheurs qui se méfient de Dieu depuis le péché originel. Quoi de plus caché qu’une étoile au milieu de milliards d’autres ? Mais peut-être était-ce une comète ? Quoi qu’il en soit, la lumière de cette étoile n’a pourtant pas échappé à ceux qui avaient appris à voir au-delà du visible. Ils ont vu la lumière extérieure, mais certainement et bien plus se sont-ils ouverts à la lumière intérieure.
Mais alors, qui donc sont ces mages venus d’Orient ? C’étaient des hommes ouverts à la Lumière qui devait venir dans le monde. Cela suffit pour leur accorder ce titre de « mages ». Ils étaient sans doute aussi grands, cultivés, et respectés que les bergers de la crèche étaient petits, rustres, et méprisés. Pourtant ils vivaient dans les périphéries, et cela les rapproche finalement de ces bergers. Ils ne faisaient pas partie du peuple choisi, ils venaient de loin. Les bergers, eux, étaient mis à l’écart. Les uns comme les autres ont pourtant été les premiers témoins de la Lumière qui venait dans le monde. Ils ont été les premiers à en être illuminés.
Qui sont les mages d’aujourd’hui, qui sont les bergers ? On connaît les bergers, ces pauvres aux périphéries du monde. Le Seigneur se fait proche d’eux. Il vient pour eux. Mais il y a aussi des mages modernes. Il y a des hommes au cœur droit et ouvert, qui ont la bienveillance de Dieu, prêts à venir l’accueillir et l’honorer quand se lèvera l’étoile.
L’Église sera-t-elle cette étoile ? Serons-nous pour eux cette étoile ? Serons-nous non seulement ces prêtres et ces scribes qui savent indiquer où aller, mais qui y vont eux aussi, précédant les autres dans la crèche au lieu de rester au chaud dans nos églises et nos maisons ?

Prière universelle :

PU Epiphanie C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances entre la première lecture et l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Dans la seconde lecture, St Paul explique un point important de notre foi : quel est le lien avec la venue des mages ?

Vivre avec Jésus :

Qu’est-ce que je pense des gens de notre temps qui cherchent Dieu sans partager ma foi ?

Noël : Dieu vient lui-même jusqu’à nous

Noël C :
Luc 2, 1-14

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.

Bien des religions ont cherché à aider l’homme à approcher la divinité, à le faire monter vers Dieu. Bien des philosophies, bien des croyances avec leurs rites, bien des sagesses ont cherché à accoutumer l’homme à l’infiniment plus grand que lui, à le conduire à un surpassement. Bien des superstitions cherchent à s’arranger avec un monde invisible qui fait peur ou qui fait naître des espérances de jours meilleurs.
Mais le Dieu en qui nous croyons, le Dieu que nous célébrons, est venu lui-même jusqu’à nous. Il nous épargne de tenter l’impossible. Il nous évite de faire de lui une idole sur qui nous puissions imaginer mettre la main. Il nous garde de sombrer dans l’irrationnel de notre imaginaire, dans le dédales de raisonnements compliqués. Il vient lui-même en toute simplicité. Il vient se faire connaitre comme il est vraiment. Il vient nous sauver des filets du mal, du péché, dans lesquels nous sommes prisonniers et qui nous empêchent de penser et d’agir selon lui.
Le Miséricordieux se fait petit enfant. Il a parlé notre langue, nos mots d’hommes, durant toute l’Histoire Sainte en se révélant par la bouche des prophètes, mais cela ne lui suffit pas, parce que cela ne nous suffit pas pour comprendre la Miséricorde. Il désire s’abaisser jusqu’à nous. Il désire non seulement nous dire, mais encore nous montrer qui il est. Il désire nous sauver non pas de loin, mais au plus près de nous, avec nous. Il désire que nous soyons partie prenante de sa gloire, de sa victoire sur tout mal.
L’Enfant qui nait en ce jour est Dieu accomplissant son désir pour nous.

Prières universelles de Noël :

PU Nuit de Noël
PU Jour de Noël
PU Sainte Famille C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Est-ce que Jésus est né à Bethléem parce qu’il y a eu un recensement ? Ou est-ce qu’il y a eu un recensement pour que Jésus naisse à Bethléem ?

Comprendre sa foi :

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de place pour Jésus ? Dieu n’aurait-il pas pu se préparer un meilleur accueil ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, ai-je préparé mon cœur pour la venue de Jésus ?

4e Semaine de l’Avent : Tressaillir pour le Sauveur

4e dimanche de l’Avent C :
Luc 1, 39-45

…l’enfant tressaillit en elle.

Une excitation toute particulière monte dans le cœur des enfants à l’approche de Noël. Un tressaillement intérieur les prend à chaque signe de préparation de la fête. Ils sont tout tendus par le désir de ce jour. Ils attendent le rassemblement de la famille. Ils attendent la paix de ces jours où tous font un effort pour qu’on soit bien ensemble. Ils attendent la fête, les lumières, promesse de bonheur simple. Ils attendent les cadeaux, signes d’amour.
Ainsi Jean, dans le ventre d’Élisabeth, est tendu par le désir de la venue du Seigneur. Il porte en lui toute la tension de l’Ancienne Alliance vers cet Avènement. Il trésaille au premier signe, et fait tressaillir aussi sa maman sous la même action de l’Esprit Saint. Le Prophète, dès le sein de sa mère, voit arriver le rassemblement des enfants de Dieu, il sent venir le Prince de la Paix, il aperçoit le premier rayon de la Lumière avant même que l’Aube se lève sur le monde, parce qu’il est en attente du grand Cadeau de Dieu, le Fils Unique qui vient pour se donner.
L’évangile nous invite à connaître nous aussi ce tressaillement spirituel, à l’approche de Noël. L’Esprit Saint nous le fait peut-être connaître directement, comme Jean. Il nous invite à le reconnaître par le tressaillement de quelque chose en nous, de quelqu’un en nous, comme l’Église trésaille encore aujourd’hui avec ses prophètes qui voient poindre pour notre temps l’aurore du Salut.
Aujourd’hui encore, le Seigneur vient visiter son peuple. Heureux qui croira à l’accomplissement des paroles qui lui ont été dites de la part du Seigneur !

Prière universelle :

PU 4e dimanche de l’Avent C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Élisabeth est-elle remplie de l’Esprit Saint ?

Comprendre sa foi :

Qui peut être considéré comme une image de l’Église dans ce passage d’Évangile ?

Vivre avec Jésus :

Dans quel personnage puis-je me reconnaître ?