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6e semaine de Pâques : Rester uni au Ressuscité



6e dimanche de Pâques C :
Jean 14, 21-29

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.

Jésus commence à nous préparer à son retour vers le Père. Le temps pascal touche à sa fin, ce temps durant lequel nous célébrons les apparitions du Ressuscité. Sans nous lasser nous avons chanté « Alléluia! » Nous nous sommes laissés consoler du drame de Pâques et des douleurs de toutes nos petites ou grandes « passions », ces violences et ces morts qui parcourent ou qui croisent nos vies. Nous avons repris espoir en dépit des épreuves que le monde subit, des injustices, des larmes, des gémissements, des deuils. Nous avons appris à croire l’incroyable, à être assurés que la Vie a le dernier mot et que la mort a été engloutie par elle.
À présent le Ressuscité nous annonce qu’il s’en va vers le Père. Il nous laisse sa paix afin que nous ne soyons pas bouleversés et effrayés par un apparent abandon, par la solitude et l’angoisse des orphelins, par notre faiblesse. Sa paix n’est pas du monde, elle n’est pas passagère, elle ne s’effacera pas face à ce monde hostile auquel nous n’appartenons pas tout en y vivant, tout en étant appelé à y témoigner.
C’est pour nous que Jésus est venu du Père. C’est aussi pour nous qu’il repart vers le Père. Il veut nous emmener avec lui vers le Père. Il veut aussi venir en nous avec le Père, dans l’Esprit. C’est pour une intimité plus grande qu’il retourne au Père. C’est pour un don plus intime.
Il nous ouvre le chemin pour lui rester uni. La porte, c’est de l’aimer, de garder sa parole. Aimer le Christ n’est pas un simple sentiment. Garder sa parole n’est pas un simple acte de mémoire. Aimera qui ouvrira la porte de son cœur à l’action de l’Esprit et lui livrera sa vie. Gardera sa parole qui la mettra en pratique, qui se mettra au service de tous ses frères.

Prière universelle :

PU 6e dimanche de Pâques C
PU Ascension C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi avons-nous besoin de l’Esprit Saint ?

Comprendre sa foi :

Par quels biais le Christ ressuscité revient-il vers nous ? Comment pouvons-nous l’accueillir ?

Vivre avec Jésus :

Quelle parole privilégiée du Seigneur voudrais-je mettre en pratique pour la garder, pour qu’elle reste dans le monde et soit entendue ?

5e semaine de Pâques : Aimer comme le Ressuscité



5e dimanche de Pâques C :
Jean 13, 31-35

À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Seul le témoignage de l’amour est vraiment convainquant. Seul il dit vraiment Dieu. Sa gloire n’est pas démonstration de puissance. Elle est son amour, un amour qui va plus loin que l’amour même. Elle est la manifestation de sa miséricorde et de son pardon, c’est-à-dire réponse d’amour même au rejet, au mépris, à la haine.
Le service de cette gloire de Dieu est notre vocation à tous. Aimer comme Jésus nous a aimés : quelle mission ! Nous connaissons nos défaillances dans l’amour, nos faiblesse, nos limites. Nous savons que nous ne sommes pas à la hauteur de l’idéal. Mais le Père le sait aussi. C’est pour cela qu’il nous a donné son Fils. C’est pour cela qu’il nous donne l’Esprit.
La vie monastique, et plus généralement la vie chrétienne, c’est uniquement chercher à aimer Dieu et ses frères en vérité, et progresser dans cette voie sans se lasser, sans cesse. Les deux deviennent progressivement tout un, et cela de plus en plus. Aimer Dieu devient aimer ses frères. Et aimer ses frères, devient aimer Dieu. Le frère qui vit cela, peut-être avec beaucoup de difficultés sur son chemin, est alors de plus en plus un « moine », un homme « unifié » par l’amour. L’Esprit Saint fait du chrétien une image toujours plus limpide de Dieu pour tous les hommes.

Prière universelle :

PU 5e dimanche de Pâques C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qu’est-ce qu’il y a de nouveau par rapport au Décalogue dans le commandement de l’amour ?

Comprendre sa foi :

Peut-on vraiment commander l’amour ? L’amour existe-t-il sur commande ?

Vivre avec Jésus :

L’amour des personnes qui m’entourent sert-il de base à mes choix quotidiens ?

3e semaine de Pâques : Accueillir le Ressuscité



3e dimanche de Pâques C :
Jean 21, 1-19

Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.

Chacun accueille le Ressuscité à sa manière. « C’est le Seigneur! » Jean reconnaît le Ressuscité et témoigne. Pierre accueille le témoignage et va à la rencontre de Jésus. Les autres sont dans la barque, affairés à l’œuvre de Dieu. La vie spirituelle prend de multiples formes, et la rencontre avec le Ressuscité a de multiples effets. Chacun son tempérament, sa grâce, sa vocation. Il en faut pour voir au-delà du visible immédiat. Il en faut d’autres pour se jeter à l’eau et montrer le chemin. Il en faut enfin tout simplement pour gérer la barque pendant que les premiers ont le nez en l’air et que les seconds laissent libre cours à leur impulsivité !
L’important, c’est que tous se retrouvent autour du Ressuscité, autour de la table eucharistique, autour du service du prochain. C’est ainsi que Jésus ressuscité se fait reconnaître, c’est ainsi qu’on peut le reconnaître : dans la mémoire vivante du don de sa vie, célébrée tant dans la liturgie que dans le service des hommes, en son Nom. L’un est indissociable de l’autre. L’un et l’autre, ensemble, sont la vraie confession de la foi et de l’amour. L’un et l’autre nous rassemblent en un seul Corps, le Corps du Ressuscité, présent dans le monde, pour le Salut de tous les hommes.
C’est pourquoi là se produit LE dialogue. Là est posée LA question : « M’aimes-tu ? » Le dialogue entre Jésus et Pierre est le dialogue de tous les chrétiens avec leur Seigneur. Il est le dialogue intime de chacun avec lui dans l’Eucharistie et dans le service des autres. Pour peu que l’on soit sincère avec soi-même, le « tu sais bien que je t’aime » reste en travers de la gorge, comme pour Pierre : nous connaissons notre infidélité. Pourtant Jésus ne nous retire pas sa confiance. Dans sa Miséricorde, il nous appelle tout de même à l’amour, il nous croit encore capable d’amour et de fidélité. Il nous confie nos frères, chacun selon sa grâce, et il nous invite à le suivre, chacun à sa manière.
À présent, c’est par l’amour et le service du frère que nous voyons que nous pouvons accueillir le Ressuscité et répondre à l’amour de Dieu que nous ne voyons pas.

Prière universelle :

PU 3e dimanche de Pâques C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

A quelles autres scènes de la vie de Jésus fait penser ce récit ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi les disciples ne reconnaissent-ils pas Jésus tout de suite ? Pourquoi est-ce important qu’ils le reconnaissent à ses actes plus qu’à son apparence ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je suis attentif à la présence personnelle du Ressuscité quand je célèbre la messe et quand je sers mes frères ?

Semaine Sainte : Face au Miséricordieux



Semaine Sainte C :
Passion de Jésus-Christ selon Saint Luc

Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font.

Après la trahison, après l’incompréhension des disciples, après l’angoisse et l’agonie, après le baiser de Judas, après le reniement de Pierre, après les insultes, les moqueries et les crachats, après l’iniquité d’un semblant de procès, après le mépris des grands et le délire de la foule, après le rejet au profit d’un meurtrier, après les lamentations des pleureuses et les commentaires des badauds, après, finalement, la crucifixion au milieu des brigands, Jésus n’a qu’une prière aux lèvres : implorer le pardon pour tous les hommes, parce qu’ils ne savent pas.
Tout le cheminement de notre Carême aboutit là :
Au désert, tenté, il avait lutté pour leur délivrance du mal.
Sur la montagne, transfiguré, la nécessité de sa passion avait été rappelée et annoncée.
Dans la vigne, jugé, les hommes lui ont réservé le sort du figuier stérile, lui qui est l’arbre de Vie.
Loin du Père, méprisé, il devient chemin vers le Père au plus fort de son rejet.
Innocent, accusé, on lui jette la première pierre, il prend la place de la pécheresse.
Jésus, lui, pardonne. Jésus ne pense qu’à pardonner. Il est venu pour cela, lui, le Miséricordieux. Il prend tout sur lui. Il avait par avance tout pris sur lui. Dans notre logique humaine, c’est inacceptable, scandaleux, peut-être plus scandaleux encore que le mystère du mal lui-même. Car la miséricorde semble bafouer toute justice. Elle semble donner raison au non-sens de la souffrance, qui a finalement le dernier mot, en apparence. Dieu même semble s’y soumettre.
Jamais on ne méditera assez la réponse que donne Jésus au mal lorsqu’il est cloué sur la croix. À ce moment déjà, tout est déjà dit de la réponse à ce grand mystère de notre condition humaine. L’essentiel de la Résurrection est compris dans le silence du Christ : l’amour a vaincu la haine. Le Père ne cesse pas d’être aimé, la Bonté de Dieu ne cesse pas d’être proclamée au plus profond de la déréliction, au plus fort du rejet.
Nous célébrons cette année la Miséricorde de Dieu. Tenons-nous, en cette Semaine Sainte, face au Miséricordieux. Nous qui sommes bénéficiaires de son amour, ferons-nous à notre tour miséricorde à nos frères ?

Prière universelle :

Pour les Rameaux : PU Rameaux C
Pour le Jeudi Saint : PU Jeudi Saint C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi le récit de la Passion du Seigneur tient-il tant de place dans les Évangiles ?

Comprendre sa foi :

Mais Dieu souffre-t-il vraiment autant que cela de notre refus ?

Vivre avec Jésus :

Suis-je vraiment prêt à faire miséricorde ? À qui dois-je faire miséricorde aujourd’hui pour faire un pas de plus ?

3e semaine de Carême : Dans la Vigne du Seigneur



3e dimanche de Carême C :
Luc 13, 1-9

Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.

Nous sommes faits pour donner du fruit. Et Dieu prend patience avec nous pour que nous puissions en porter. Il croit en nous. Quelle bonne nouvelle ! Et en plus il travaille, irrigue, et nourrit notre terre. Il nous aide à nous convertir en nous accordant sa grâce. Il désire notre fécondité, notre épanouissement, pour notre bonheur et le bonheur de nos frères. Nous avons été créés et rachetés pour cela.
Pour être fécond, il faut aimer. Et pour aimer il faut être libre. Dieu nous a voulu libres d’aimer pour que nous portions du fruit. Une part du travail nous revient donc dans notre fécondité : celle de nous convertir, de nous tourner vers le Seigneur, de plonger nos racines dans la bonne terre, dans l’engrais qu’il nous donne, et d’élargir nos branches pour profiter de l’énergie de sa Lumière. À nous d’y croire, et de travailler à porter du fruit.
Nous pouvons aussi vivre à l’image de Dieu, pour nos frères. Dieu croit en nous et nous aide à porter du fruit afin que nous puissions aussi le faire pour nos frères. Il s’agit de nous entre-aider pour que chacun porte son fruit et l’offre au monde. Nous sommes les mains du Christ auprès de nos proches. Chacun peut croire en son frère, donner son temps, son énergie. C’est cela « bêcher » par l’amitié, et mettre l’engrais de l’amour.
Agissons tant qu’il est encore temps, car le temps a une fin. L’avertissement de cet Évangile est effectivement sévère. Il nous place devant la radicalité de notre responsabilité d’homme et de chrétien. Le risque est l’épuisement du sol, la fertilité de l’humus spirituel de l’Église et de l’Humanité. Le Miséricordieux prend acte de nos choix libres, pour les respecter. Il veut tout faire pour nous, mais rien sans nous. Puissions-nous profiter du travail du Vignerons durant ce temps de Carême, et nous convertir.

Prière universelle :

PU 3e dimanche de Carême C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel est le rapport entre les faits divers du début de l’Évangile et la parabole de Jésus ?

Comprendre sa foi :

Jésus semble se contredire dans cet Évangile : pourquoi une telle radicalité ?

Vivre avec Jésus :

Sur quel point devrais-je changer aujourd’hui ?

Le Carême : préparons-nous à fêter l’amour !



Le Carême : préparation aux fêtes de l’amour

Le Carême est un temps de préparation à la fête de Pâques. C’est-à-dire que nous nous préparons à célébrer la manifestation suprême de l’amour de Dieu pour les hommes, pour chacun de nous. Pâques est la grande fête de l’amour.

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8e semaine : Le fruit de l’amour

8e dimanche ordinaire C :
Luc 6, 39-45

L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon

Ce dimanche, l’Évangile nous offre trois petites paraboles qui semblent comme trois fruits tirés du cœur de Jésus, des fruits à savourer.
Commençons par la troisième parabole. C’est elle que met en valeur la première lecture, et elle va nous donner une clef pour lire les deux premières. Le fruit manifeste doublement la qualité de l’arbre : il indique d’une part de quel espèce il s’agit, et d’autre part si l’arbre est sain ou pourri. Comme à son habitude, Jésus nous invite à aller voir l’intérieur du cœur de l’homme, ses profondeurs. Le chemin pour y parvenir est le fruit porté, et ce fruit semble se discerner avant tout dans la parole, ce que profère la bouche. Mais il ne faut pas se méprendre : la parole ne suffit pas à elle seule. Le juste n’est pas seulement celui qui dit une bonne parole. La parole dit de quelle espèce est l’arbre. Les actes disent si cet arbre est sain ou pourri.
Ainsi la seconde parabole vient à notre aide, comme une mise en garde. « Ne vous payez pas de mots » semble nous dire Jésus. « Ne soyez pas faux dans vos paroles : qu’elles correspondent à l’intérieur de votre cœur. Changez votre cœur avant d’offrir à votre prochain une parole que vous voudriez être parole de vie. » Il s’agit de prendre soin de soi, de se soigner soi-même, avant de prétendre aider les autres.
On remonte ainsi à la première parabole. Celui qui a une poutre dans son œil, qui obscurcit son cœur, est un aveugle, et il ne peut prétendre guider un autre aveugle sans que cela se termine mal. Cependant il y a l’espoir, car un maître est là. Il s’agit donc de se faire disciple, de se laisser guider par le maître et d’apprendre à marcher sur le chemin, avant de prétendre guider les autres. Il est possible d’être bien formé, et de devenir comme son maître, nous dit Jésus.
C’est l’humilité qui purifie le cœur. Alors le disciple peut guider son frère qui voit moins bien que lui. Alors il peut enlever la poutre et la paille de son œil et de l’œil de son frère. Alors il peut porter le fruit de l’amour. Alors il peut transmettre en vérité la Parole de la Vie. Alors il devient disciple missionnaire.

Prière universelle :

PU 8e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Ben Sira le Sage, dans la première lecture, donne-t-il tant de poids à la parole ?

Comprendre sa foi :

Si on applique à Jésus ces trois paraboles, que nous disent-elles de lui, de son cœur ?

Vivre avec Jésus :

Comment ces paraboles interrogent-elles ma vie ?

4e dimanche : Le Prophète, homme sur la brèche

4e dimanche ordinaire C :
Luc 4, 21-30

Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

L’hostilité à l’égard de Jésus s’est manifestée dès le début, parmi les siens. Le prophète est un homme sur la brèche, et Jésus l’a été bien concrètement, à deux doigts d’être jeté de la falaise. Il est le Prophète par excellence, lui la Parole même de Dieu, Dieu qui s’est fait chair pour nous parler, pour nous dire qui est le Père. Il est venu au plus proche des hommes. Il s’est fait l’un de nous, nous qui venions de lui. Il est venu chez les siens, mais les siens ne l’ont pas reçu. Ces mots de saint Jean sont illustrés dans la scène bien concrète de l’Évangile de ce dimanche.
Jésus n’est pas étonné. Il savait ce qui devait arriver. Il savait que Dieu a été rejeté par l’homme. Il savait que l’homme rejette aussi ceux qui parlent et agissent au nom de Dieu. Les proches de Jésus, eux, ne comprennent pas ce qui arrive. Ils ne savent pas qui il est. Ils ne comprennent pas ce qu’il fait. Ils ne voient de lui que l’apparence, que leur commune humanité. Ils sont étonnés de voir le fils du charpentier, si semblable à chacun d’eux, parler comme il parle, agir comme il agit. Ils s’offusquent. Ils refusent la banalité de ce proche qui se dit héraut de la Bonne nouvelle, Messie annoncé par le prophète Isaïe. Ils rejettent cette parole qui s’accomplit sous leurs yeux. Et en cela ils ne font que participer à son accomplissement.
Jésus passe au milieu d’eux, sans dommage, il va son chemin. Il est Seigneur, lui seul a le pouvoir de donner sa vie quand il le veut. Comme en sa Passion, il manifeste le Dieu de la Pâque, le Dieu qui passe par la mort, par les ténèbres, mais que la mort n’arrête pas, que les ténèbres n’atteignent pas. Déjà est à l’œuvre la puissance de la résurrection. Comme en sa Passion, aussi, il ne répond pas à la violence par la violence. Il pardonne, bien conscient que les siens ne savent pas ce qu’ils font. Il est venu pour rendre témoignage à la vérité, ce qu’il a fait pour ses compatriotes de Nazareth. De la Vérité de Dieu fait partie sa Miséricorde. En passant au milieu des siens, sans se révolter, il ouvre le chemin de cette Miséricorde qu’il est venu annoncer et offrir.
L’amour est risqué. L’amour de Dieu, l’amour des hommes, celui que l’Esprit Saint a répandu en nos cœurs au baptême, nous conduit sur la brèche, avec Jésus. N’ayons crainte : nul prophète n’est accueilli dans sa propre patrie. Mais nous pouvons passer au milieu des nôtres pour leur ouvrir le chemin de la Miséricorde.

Prière universelle :

PU 4e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jésus ne fait-il pas de miracles à Nazareth comme il en a fait à Capharnaüm ?

Comprendre sa foi :

La réaction des habitants de Nazareth proches de Jésus est au fond importante pour nous : quel enseignement sur l’identité de Jésus pouvons-nous en retenir ?

Vivre avec Jésus :

Sur quelle « brèche » l’amour me conduit-il pour être prophète ?

2e semaine : Bienheureux les invités aux noces !

2e dimanche ordinaire C :
Jean 2, 1-11

Il y eut un mariage à Cana en Galilée.

Elle est mystérieuse cette scène. Elle est merveilleuse. Scène familiale, toute empreinte de délicatesse et de discrétion. Le Peuple de Dieu est partagé entre joie et détresse. Il connaît sa joie, celle de noces qui se renouvellent de génération en génération, celle de la fidélité de Dieu. Mais il sent aussi sa détresse, celle d’un amour qui s’est affadi jusqu’à s’épuiser, celle d’une alliance qui a fait son temps, qui est devenue ancienne, en attente d’une nouvelle.
Il n’y a plus de vin : situation terrible ! L’Ancienne Alliance a fait son temps. On attend la Nouvelle Alliance, annoncée par les prophètes. Marie est là, femme résumant en elle toute la foi et l’espérance du peuple de la première Alliance. Elle est là, comme elle sera au pied de la croix, annonçant, appelant le peuple de la nouvelle Alliance. Par sa bouche, par sa foi, le Peuple unique se tourne vers le Seigneur miséricordieux venu à la rencontre de l’Humanité en peine.
En donnant le vin nouveau, Jésus se révèle comme l’Époux du Cantique des Cantiques, dont l’amour est plus doux que le vin. Ce vin des noces, le bon, annonce déjà le Sang versé sur la Croix. Ce mariage à Cana est déjà le début de celui du Christ avec l’Église. Les disciples croient, ils reconnaissent le Messie promis dans cette manifestation de sa gloire. Ils entrent dans la joie nouvelle, ils entrent dans l’Alliance nouvelle, ils consentent à la demande de l’Époux. L’heure des noces éternelles est proche, bientôt elles seront consommées.
Nous aussi sommes invités à entrer dans ce mystère nuptial. Nous sommes membres de l’Église Épouse, nous sommes Corps du Christ Époux, chacun à sa manière : les dons de l’Esprit sont variés. Le Vin de la Nouvelle Alliance nous est donné à boire dans l’Eucharistie. Christ lui-même, éternellement, se donne à son Église. Le recevrons-nous par la foi ? Lui accorderons-nous notre amour total ? Laisserons-nous son Amour à lui se répandre en nous et rejoindre nos frères en humanité ?
Allons, ouvrons grand nos cœurs, nos désirs : Il est là, l’Époux !

Prière universelle :

PU 2e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qui est le marié à qui s’adresse la remarque du maître du repas ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus attend-il la demande de Marie pour faire son miracle ? N’a-t-il pas remarqué que le vin manque ? Quel message veut-il donner ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, lorsque je communie à la messe, est-ce que je demande à Jésus de remplir ma vie de son amour, de la transformer en un acte d’amour ?

29e semaine : Se donner pour servir

29e dimanche ordinaire B :
Marc 10, 35-45

Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Voilà un évangile qui complète bien celui de la semaine dernière, et qui au fond se passe presque de commentaire. Il est clair, net et précis. Il fait partie de ces paroles tranchantes du Christ qui nous font du bien, car elles nous mettent devant l’essentiel sans que nous ayons à réfléchir. La seule chose qu’il y ait à faire, c’est de mettre sa foi dans cette parole, et d’agir, de donner sa vie.
Le premier, le plus grand, c’est le Christ. Or il a pris la condition d’esclave en donnant sa vie pour le Salut des hommes. Donc il ne nous reste plus qu’à le suivre. Car Dieu nous appelle à participer à la mission du Christ. La multitude des hommes attend le don de notre vie avec lui, pour eux. Peut-être certains se demandent-ils comment se donner, à qui se donner, quand se donner ?
Quand ? À tout moment, dès que possible.
À qui ? À celui qui se trouve là, et qui a certainement besoin d’être aimé.
Comment ? En le servant, ne serait-ce que par un sourire, un mot gentil, ou un regard.
Servir, aimer, souffrir pour l’autre, donner de sa personne, de son énergie, de son temps, de sa patience, être à celui que l’on rencontre, être pour lui : voilà notre vocation à tous. L’Esprit Saint fait le reste pour conduire chacun sur le chemin de sainteté qui lui est propre, afin de siéger un jour avec le Christ à la droite du Père.

Prière universelle :

PU 29e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelle est la gloire du chrétien selon ce texte ?

Comprendre sa foi :

Comment Jésus s’est-il fait serviteur ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire servir mes frères au Nom du Christ ? Qu’est-ce que je fais pour me mettre à leur service ?