Archives par mot-clé : vocation

22e semaine : Humble sainteté



22e dimanche ordinaire C :
Luc 14, 1-14

Quiconque s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé.

Deux paraboles de Jésus ce dimanche. Dans la première, il semble rappeler des règles de politesse, ou même développer une stratégie pour ne pas être ridicule en société. Sans doute appelle-t-il aussi à la modestie, à rester à sa juste place, à ne pas se faire plus grand que l’on est. C’est déjà beaucoup, mais est-ce tout ? La seconde parabole est beaucoup plus directe et claire, et semble plus exigeante : donner sans attendre d’autre retour que celui qui vient du Seigneur, parce que viendra le jour de la rétribution, le jour où chacun sera reconnu tel qu’il est, au-delà des apparences de cette vie.
Ces deux paraboles de Jésus ne sont pas de simples remarques. Et peut-être ne font-elles qu’une seule. Jésus nous parle de nous, certes, et de nos rapports aux hommes ici-bas. Mais il nous parle aussi de Dieu, et de notre rapport au Père. Nous sommes dans la suite de la parabole de la semaine dernière qui nous enseignait sur l’entrée dans le Royaume des Cieux.
Nous sommes invités par Dieu au Festin des Noces de l’Agneau. Parfois nous avons tendance à y prendre les meilleures places. Nous nous mettons au rang des saints dans ce monde de pécheurs : ce n’est pas faux, puisque nous sommes baptisés, puisque nous avons été sanctifiés par le Christ. Mais suffit-il d’être baptisé ? Au Maître de maison seul appartient le jugement. Tous les hommes sont appelés au Salut, à participer un jour au Royaume, tous sont invités. Nous le savons, mais qu’il est difficile tout de même de ne pas se faire son idée préalable sur ce jugement… Saint Benoît dans sa Règle invite à « ne pas vouloir être dit saint avant de l’être, mais commencer par l’être qu’on le dise avec plus de vérité« . C’est une sorte de résumé de l’évangile de ce dimanche. La sainteté est humble.
Si Jésus demande d’inviter les pauvres, c’est que Dieu l’a fait le premier avec nous. Hôtes de Dieu, nous sommes ces pauvres, nous n’avons rien à lui rendre. Nous sommes conviés à nous en rappeler au début de chaque Eucharistie, en nous reconnaissant pêcheurs, indignes de prendre part à la Table du Seigneur. Peut-être la seule chose que nous pourrions rendre est-elle justement de servir nous aussi les pauvres, ses enfants, puisque ce que nous faisons aux plus petits d’entre eux, c’est à lui que nous le faisons. Et il y a bien des pauvretés : matérielles, psychologiques, affectives, intellectuelles, spirituelles. Il n’y a que l’embarras du choix pour donner de son indigence à plus pauvre que soi !
Se laisser inviter par Dieu et par nos frères comme un pauvre, inviter les pauvres pour leur donner un peu de nous-mêmes : qui empruntera cette voie d’humilité ? Il connaîtra le Christ, et comprendra sa Parole.

Prière universelle :

PU 22e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

En quoi ces paraboles complètent celle de la semaine précédente ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’humilité est-elle si essentielle dans la vie chrétienne, et si liée à la sainteté ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je me rappelle de mon indignité au début de chaque Eucharistie ?

19e dimanche : Veiller et servir



19e dimanche ordinaire C :
Luc 12, 32-48

Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.

Nous ne savons pas quand l’Époux reviendra dans la gloire, à la fin des temps. C’est déjà une bonne raison de se tenir prêt, dans l’espérance. Quand nous autres moines nous levons tôt le matin pour veiller et prier, c’est bien cette venue que nous attendons, que nous espérons, que nous voulons hâter par notre prière. Notre intercession pour le monde veut en éloigner le mal. Mais notre veille de garde est aussi tournée vers la venue quotidienne de la grâce. Dès le petit matin, avant l’aurore, nous préparons nos cœurs, nous préparons le cœur du monde, à accueillir sa présence dans nos vies.
Car la venue de l’Époux n’est pas strictement réservée à la fin des temps. Dieu vient à notre rencontre plus souvent que cela. Il peut venir à tout moment, et la manière dont il s’y prend est toujours inattendue. C’est pourquoi il ne faut pas seulement attendre, mais veiller, être aux aguets, ouvrir les mirettes de son cœur pour le reconnaître. Christ ressuscité est là présent dans la simplicité de nos vies, et il mendie notre attention et notre amour.
Il vient dans le frère qui demande un service. Il vient dans la sœur qui a besoin d’être écoutée et aimée. Il vient dans le pauvre qui frappe à notre porte. Il vient dans la personne seule, malade, rejetée qui mendie un peu de compagnie, un peu d’humanité. Il vient dans les enfants et les jeunes qui recherchent des éducateurs. Il vient dans les communautés d’Église qui recherchent des ouvriers de l’Évangile et des pasteurs. Il vient dans les paumés assoiffés de repères pour leur vie. Il vient dans nos voisins et nos compagnons de travail qui portent sans espérance leurs fardeaux cachés. Tout ce que nous aurons fait au plus petit d’entre les hommes, c’est à lui que nous l’aurons fait.
En attendant son retour glorieux, l’Époux souffrant a besoin de nous. Qui répondra à son appel quand il frappe à la porte ? Qui prendra la tenue du service de ses frères et sœurs ? Qui donnera tout pour gagner le trésor de l’amour ?

Prière universelle :

PU 19e dimanche ordinaire C

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel est le rapport entre veiller et servir ?

Comprendre sa foi :

Le retour du Christ est-il lointain ? cette perspective devrait-elle marquer notre vie spirituelle ?

Vivre avec Jésus :

Comment est-ce que je veille ? Comment est-ce que je sers ?

Service et prière pour étudiants/jeunes pros



Service et prière à Maylis

Besoin de recul, de te mettre au vert ? Que dirais-tu de venir pour un temps de service et de prière à l’abbaye ?
Étudiants et jeunes pros, vous êtes les bienvenus en tous temps, mais particulièrement cet été !

Quand et combien de temps ?

Nous vous invitons cet été, de fin juin à début septembre : un jour, trois jours, une semaine… à chacun selon ses disponibilités. Pas d’inquiétude pour la participation aux frais d’hôtellerie : si vous pouvez laisser quelque chose ce sera bienvenu, sinon vos mains y pourvoiront !

Activités variées

Les activités ne manquent pas, et il y en a pour tous les goûts ! Nous avons besoin d’aide, et nous serons heureux de travailler avec vous :

  • jardin
  • gestion de fruits et légumes
  • défrichage
  • aide dans nos plantations
  • bricolages en tous genres
  • rangements et nettoyages

Et puis aussi…

Ce sera aussi : retraite, service, rencontre des moines et vie avec eux, découverte d’une abbaye, rencontre d’autres jeunes – ou moins jeunes – qui seraient là en même temps. De quoi bien se couper d’un « métro-boulot-dodo » sans rester à ne rien faire. Une expérience très bénédictine d’ORA ET LABORA en communauté ! Laissez-vous tenter.

C’est une bonne tentation !

Retraite Faire le Point

Du samedi 19 juillet au vendredi 25 juillet
Au cœur de l’été, un moment particulier : la Retraite Faire le Point. Se poser pour un discernement. Là, c’est du sérieux. On ajoute des enseignements qui devraient accompagner un travail intérieur et ouvrir à l’écoute du Seigneur.
Voyez le menu sur la page qui est dédiée à la retraite :

D’autres retraites organisées par des moines et moniales sont proposées sur ce site :

Icone du site Vie-monastique

A bientôt !

Pour envoyer une demande au frère Oliveto, responsable de l’accueil :

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    20-35 ans : Retraite Faire le Point, édition 2025 !

    Du 19 au 25 juillet 2024 :

    Retraite Faire le Point : 10 ans d’expérience !

    Une retraite spirituelle pour jeunes pros et étudiants en évolution constante.

    Prière, fraternité, enseignements, services, discernement, convivialité : tout pour une semaine équilibrée !

    Beaucoup de beaux témoignages depuis 2015, des voies ouvertes (notamment deux rencontres de retraitants conclues par des mariages !) : ND de Maylis est très forte !!

    Suivez le guide en cliquant ici :


    Tous les renseignements sont sur cette page !

    Et puis aussi, pour faire connaître : Évènement Facebook

    5e semaine de Pâques : Aimer comme le Ressuscité

    5e dimanche de Pâques C :
    Jean 13, 31-35

    À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

    Seul le témoignage de l’amour est vraiment convainquant. Seul il dit vraiment Dieu. Sa gloire n’est pas démonstration de puissance. Elle est son amour, un amour qui va plus loin que l’amour même. Elle est la manifestation de sa miséricorde et de son pardon, c’est-à-dire réponse d’amour même au rejet, au mépris, à la haine.
    Le service de cette gloire de Dieu est notre vocation à tous. Aimer comme Jésus nous a aimés : quelle mission ! Nous connaissons nos défaillances dans l’amour, nos faiblesse, nos limites. Nous savons que nous ne sommes pas à la hauteur de l’idéal. Mais le Père le sait aussi. C’est pour cela qu’il nous a donné son Fils. C’est pour cela qu’il nous donne l’Esprit.
    La vie monastique, et plus généralement la vie chrétienne, c’est uniquement chercher à aimer Dieu et ses frères en vérité, et progresser dans cette voie sans se lasser, sans cesse. Les deux deviennent progressivement tout un, et cela de plus en plus. Aimer Dieu devient aimer ses frères. Et aimer ses frères, devient aimer Dieu. Le frère qui vit cela, peut-être avec beaucoup de difficultés sur son chemin, est alors de plus en plus un « moine », un homme « unifié » par l’amour. L’Esprit Saint fait du chrétien une image toujours plus limpide de Dieu pour tous les hommes.

    Prière universelle :

    PU 5e dimanche de Pâques C

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    Qu’est-ce qu’il y a de nouveau par rapport au Décalogue dans le commandement de l’amour ?

    Comprendre sa foi :

    Peut-on vraiment commander l’amour ? L’amour existe-t-il sur commande ?

    Vivre avec Jésus :

    L’amour des personnes qui m’entourent sert-il de base à mes choix quotidiens ?

    Découvrir la Règle de St Benoît



    Voulez-vous découvrir la Règle de Saint Benoît ?

    Composée au VIe siècle pour une communauté monastique, elle suscite au XXIe siècle un intérêt qui dépasse largement les murs des cloîtres. Certains s’en inspirent pour leur vie personnelle d’autres y trouvent des clefs de management.

    Voici un petit guide pratique qui veut vous en faciliter l’approche.
    Au minimum, il vous permettra un survol rapide de son contenu. Pour qui désire aller plus loin, il indique des portes d’entrée dans le texte. Vous pourrez ainsi commencer à en découvrir par vous-mêmes les richesses, parfois cachées sous la patine des âges.

    L’idéal est d’aller lire la Règle elle-même en suivant les indications de versets. Vous pouvez facilement trouver en ligne le texte de la Règle dans différentes traductions, et même quelques commentaires. Voyez un petit récapitulatif sur cette page de notre site : Règle bénédictine en ligne

    Le texte que nous vous proposons ci-dessous est une version écrite et synthétique d’un cours d’introduction. Celui-ci vous est proposé en vidéo sur notre chaîne Youtube Monastic TV. Il sert aussi à découvrir la Règle de St Benoît, de manière plus approfondie. Vous pouvez le consulter sur ce site : Introduction à la Règle de St Benoît en 6 leçons.

    Bonne lecture, et belles découvertes !

    4e semaine de Pâques : Suivre le Ressuscité

    4e dimanche de Pâques C :
    Jean 10, 27-30

    Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

    Chacun de nous est intimement connu de Dieu. Nous pouvons sans crainte répondre à cette attention par notre confiance totale. C’est vers une plénitude de Vie que nous conduira la suite du Ressuscité, c’est-à-dire vers la parfaite communion au Père, source de toute vie. Cette confiance mise en Dieu ne doit pas être un sentiment vague, confus, indéterminé, quelque chose dont on essaie de se persuader pour se rassurer, mais qui ne débouche sur rien de concret. La vraie confiance s’engage, elle s’applique à écouter, elle désire obéir et fait tout pour se rendre attentive à la voix qui la mettra en marche.
    Mettre sa confiance en Dieu, s’appliquer à écouter la voix du Bon Berger, et chercher sans cesse comment suivre le Ressuscité sur le chemin de la vie éternelle, c’est le privilège du chrétien, de tout chrétien. S’interroger sur sa vocation en ce monde et dans l’Église n’est pas une question réservée à quelques jeunes qui pourraient être appelés à une vie plus intimement et visiblement consacrée à Dieu. Bien sûr, c’est une question qu’il est important de se poser lorsqu’on est jeune, et que la vie invite à donner une orientation à sa vie. Mais l’Esprit souffle où il veut et quand il veut. Le Ressuscité se manifeste comme il veut, et à qui il veut, pour appeler à sa suite. Parfois sa voix est claire et forte, souvent elle est discrète. Parfois il parle une fois et cela suffit, souvent il guide pas après pas. Parfois il semble tout demander et tout donner d’un coup, mais le plus souvent il construit avec nous notre vie pierre après pierre, il nous fait entrer très progressivement dans l’autre vie, la vie éternelle.
    Le Ressuscité veut nous donner la vie, lui qui a donné sa vie pour nous. Recevoir cette vie, c’est donner notre vie pour lui. Sa voix résonne parfois en notre cœur. Elle résonne le plus souvent par l’appel de nos frères, et en particulier ceux qui souffrent. Elle résonne par tous ceux qui ont besoin auprès d’eux de la présence du Ressuscité : les enfants qui souffrent, les vieillards abandonnés, les personnes désespérées, les chercheurs de sens, les victimes de la violence, tous ceux qui errent sans berger pour les guider et les protéger.
    Qui répondra à cette voix qui crie ?

    Prière universelle :

    PU pour le 4e dimanche de Pâques C

    Une méditation en trois questions…
    … pour les grands et les petits !

    Accueillir l’Évangile :

    « Le Père et moi nous sommes un » : selon ce texte, pourquoi est-il important pour nous que Jésus soit un avec le Père ?

    Comprendre sa foi :

    Y a-t-il des « brebis » qui écoutent la voix de Dieu sans forcément le savoir, qui le suivent d’un cœur droit sans se dire disciples, et qui obtiendront en héritage la vie éternelle ?

    Vivre avec Jésus :

    Quelle voix autour de moi me brise le cœur ? Qui voudrais-je aider, servir, aimer, parce que si peu le font ?

    Abbaye St Eustase : Retraite vocation de la femme (18-35 ans)



    Femme, qui cherches-tu ? (Jn 20, 15)

    Retraite chez nos sœurs bénédictines

    La communauté des sœurs bénédictines de l’Abbaye Notre-Dame Saint Eustase, à Eyres-Moncube (40) propose une halte spirituelle pour jeunes femmes du 28 mai au 1er juin 2025 (Ascension).Télécharger le flyer

    La vocation de la femme ?

    Les moniales ont une parole à offrir sur la vocation de la femme.
    Elles ont aussi et surtout un témoignage à donner, elles qui sont femmes comme toute femme, et épouses et mères d’une façon particulière mais bien réelle.
    Venez voir, entendre, expérimenter : cela pourra vous aider à trouver et prendre votre place en tant que femme, et devenir féconde pour le monde.

    Pour qui ?

    Pour des étudiantes et des jeunes pros, 18 – 35 ans

    Quand ?

    Ascension 2025 : du 28 mai (17h30) au 1er juin (15h00)

    Comment ?

    • Découvrir une communauté de sœurs bénédictines
    • Recevoir un enseignement sur la féminité
    • Célébrer la liturgie
    • Participer au travail manuel avec les sœurs
    • Rencontrer une sœur ou un prêtre

    Avec qui ?

    Les sœurs et leur aumônier le père Edouard de Mentque.

    Inscription

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    Des questions ?

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      3e semaine de Pâques : Accueillir le Ressuscité

      3e dimanche de Pâques C :
      Jean 21, 1-19

      Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.

      Chacun accueille le Ressuscité à sa manière. « C’est le Seigneur! » Jean reconnaît le Ressuscité et témoigne. Pierre accueille le témoignage et va à la rencontre de Jésus. Les autres sont dans la barque, affairés à l’œuvre de Dieu. La vie spirituelle prend de multiples formes, et la rencontre avec le Ressuscité a de multiples effets. Chacun son tempérament, sa grâce, sa vocation. Il en faut pour voir au-delà du visible immédiat. Il en faut d’autres pour se jeter à l’eau et montrer le chemin. Il en faut enfin tout simplement pour gérer la barque pendant que les premiers ont le nez en l’air et que les seconds laissent libre cours à leur impulsivité !
      L’important, c’est que tous se retrouvent autour du Ressuscité, autour de la table eucharistique, autour du service du prochain. C’est ainsi que Jésus ressuscité se fait reconnaître, c’est ainsi qu’on peut le reconnaître : dans la mémoire vivante du don de sa vie, célébrée tant dans la liturgie que dans le service des hommes, en son Nom. L’un est indissociable de l’autre. L’un et l’autre, ensemble, sont la vraie confession de la foi et de l’amour. L’un et l’autre nous rassemblent en un seul Corps, le Corps du Ressuscité, présent dans le monde, pour le Salut de tous les hommes.
      C’est pourquoi là se produit LE dialogue. Là est posée LA question : « M’aimes-tu ? » Le dialogue entre Jésus et Pierre est le dialogue de tous les chrétiens avec leur Seigneur. Il est le dialogue intime de chacun avec lui dans l’Eucharistie et dans le service des autres. Pour peu que l’on soit sincère avec soi-même, le « tu sais bien que je t’aime » reste en travers de la gorge, comme pour Pierre : nous connaissons notre infidélité. Pourtant Jésus ne nous retire pas sa confiance. Dans sa Miséricorde, il nous appelle tout de même à l’amour, il nous croit encore capable d’amour et de fidélité. Il nous confie nos frères, chacun selon sa grâce, et il nous invite à le suivre, chacun à sa manière.
      À présent, c’est par l’amour et le service du frère que nous voyons que nous pouvons accueillir le Ressuscité et répondre à l’amour de Dieu que nous ne voyons pas.

      Prière universelle :

      PU 3e dimanche de Pâques C

      Une méditation en trois questions…
      … pour les grands et les petits !

      Accueillir l’Évangile :

      A quelles autres scènes de la vie de Jésus fait penser ce récit ?

      Comprendre sa foi :

      Pourquoi les disciples ne reconnaissent-ils pas Jésus tout de suite ? Pourquoi est-ce important qu’ils le reconnaissent à ses actes plus qu’à son apparence ?

      Vivre avec Jésus :

      Est-ce que je suis attentif à la présence personnelle du Ressuscité quand je célèbre la messe et quand je sers mes frères ?

      5e semaine : Envoyés par la Parole

      5e dimanche ordinaire C :
      Luc 5, 1-11

      Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

      Il y a deux semaines, la parole d’Isaïe s’accomplissait dans la synagogue de Nazareth. La semaine dernière la parole de Jésus faisait scandale. Ce dimanche, la parole de Dieu nourrit les foules, elle fascine un homme, elle envoie en mission.
      Par esprit de service, Simon-Pierre avait prêté sa barque pour que Jésus puisse enseigner la foule. Que s’est-il passé dans l’intimité de son cœur durant ce temps où il était tout proche de Jésus, face à la foule, à écouter lui aussi le Maître ? Il faut vraiment que Simon-Pierre, pêcheur déçu par une nuit de travail infructueux, ait été fasciné par la parole de Jésus pour partir au large et jeter son filet en plein jour. Sur sa parole il le fit, sans hésiter. Ni sa peine perdue, ni son découragement, ni son expérience de pécheur, ni le regard des autres ne l’ont retenu. Ayant entendu, il obéit, en dépit de l’incongruité de la demande de ce rabbi charpentier. C’est pourquoi il a vu le miracle s’accomplir, il a cru que Dieu était à l’œuvre, il a adoré son Seigneur, il s’est laissé envoyer. Et c’est pour cela que la Parole nous est parvenue.
      Quelques mois ou quelques années plus tard, c’est sur le bord de cette même mer qu’il sera confirmé dans son appel, après une nuit d’échec bien plus cuisante. C’est après avoir renié trois fois son maître et son Seigneur, après avoir pleuré amèrement sur son échec, après avoir été lent à croire à la bonne nouvelle de la résurrection, qu’il entendra le Seigneur lui dire : « Pais mes agneaux ». Ce n’est sans doute plus l’effroi qui le saisissait alors, mais la honte que venait effacer la douceur du pardon. Pierre, l’homme faible et pourtant le messager choisi, passé par le feu de la tentation, par la brûlure de la chute, et finalement relevé par son Seigneur, était alors prêt pour sa mission de pêcheur d’homme. Il n’avait pas laissé seulement ses filets pour suivre le Christ. Il avait renoncé à sa propre vie, à sa propre force, pour que la Parole puisse retentir et agir.
      Comme Simon-Pierre tout baptisé, est appelé à écouter, se laisser fasciner, croire, et partir en mission. C’est notre vocation à tous. Aucun échec, aucune faiblesse n’importe quand le Christ envoie. En ces temps où l’on se sent si pauvre en France dans notre évangélisation, en cette nuit passée sans rien prendre, décourageante, en cette Passion où le Christ est bien souvent bafoué publiquement par l’intermédiaire de son Église, il est bon de se le rappeler. Reconnaissons notre faiblesse, notre péché. Puis sur la Parole du Seigneur, jetons au large nos filets.

      Prière universelle :

      PU 5e dimanche ordinaire C

      Une méditation en trois questions…
      … pour les grands et les petits !

      Accueillir l’Évangile :

      Quels sont les différents pas que Jésus fait franchir à Simon avant de lui annoncer sa mission ?

      Comprendre sa foi :

      Pourquoi faut-il donc que l’épreuve précède si souvent l’intervention de Dieu ?

      Vivre avec Jésus :

      Et moi quelle est mon épreuve ? En quelle parole dois-je mettre ma foi ? Où dois-je voler au large ?