Archives par mot-clé : vocation

29e semaine : Se donner pour servir



29e dimanche ordinaire B :
Marc 10, 35-45

Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Voilà un évangile qui complète bien celui de la semaine dernière, et qui au fond se passe presque de commentaire. Il est clair, net et précis. Il fait partie de ces paroles tranchantes du Christ qui nous font du bien, car elles nous mettent devant l’essentiel sans que nous ayons à réfléchir. La seule chose qu’il y ait à faire, c’est de mettre sa foi dans cette parole, et d’agir, de donner sa vie.
Le premier, le plus grand, c’est le Christ. Or il a pris la condition d’esclave en donnant sa vie pour le Salut des hommes. Donc il ne nous reste plus qu’à le suivre. Car Dieu nous appelle à participer à la mission du Christ. La multitude des hommes attend le don de notre vie avec lui, pour eux. Peut-être certains se demandent-ils comment se donner, à qui se donner, quand se donner ?
Quand ? À tout moment, dès que possible.
À qui ? À celui qui se trouve là, et qui a certainement besoin d’être aimé.
Comment ? En le servant, ne serait-ce que par un sourire, un mot gentil, ou un regard.
Servir, aimer, souffrir pour l’autre, donner de sa personne, de son énergie, de son temps, de sa patience, être à celui que l’on rencontre, être pour lui : voilà notre vocation à tous. L’Esprit Saint fait le reste pour conduire chacun sur le chemin de sainteté qui lui est propre, afin de siéger un jour avec le Christ à la droite du Père.

Prière universelle :

PU 29e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelle est la gloire du chrétien selon ce texte ?

Comprendre sa foi :

Comment Jésus s’est-il fait serviteur ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire servir mes frères au Nom du Christ ? Qu’est-ce que je fais pour me mettre à leur service ?

28e semaine : Pauvre de soi, riche de Dieu



28e dimanche ordinaire B :
Marc 10, 17-30

Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?

Il est touchant cet homme qui accourt vers Jésus, si généreux dans son désir de bien faire. Il est attristant ce riche dont l’idéal est entravé par ses possessions matérielles. C’est pourtant une même personne. Pourquoi donc sa course vers la sainteté s’est-elle ainsi arrêtée ?
Il vient vers le « bon Maître », mais le rencontre-t-il vraiment ? Jésus le regarde, l’aime, l’appelle à lui qui est Vie éternelle, accomplissement de son désir. Mais l’homme ne noue pas de relation. Le riche a un autre maître.
De tous les commandements, peut-être lui manque-t-il le premier de tous et le second qui lui est semblable. Il n’est pas prêt à tout donner pour les pauvres. Il n’est pas prêt à se donner pour Dieu. Il se possède encore lui-même. Il n’a pas encore compris que la vie éternelle qu’il désire n’est pas le mérite d’un « faire », mais l’accomplissement d’un « être » dans l’amour, le don de soi.
Il repart triste, seul avec ses possessions, avec la richesse de ses œuvres bonnes, avec la maîtrise de sa vie.

Prière universelle :

PU 28e dimanche ordinaire

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi les disciples sont-ils de plus en plus déroutés ?

Comprendre sa foi :

La sainteté est-elle œuvre de l’homme ou œuvre de Dieu ?

Vivre avec Jésus :

Et moi, face à ce riche, et surtout face au regard aimant de Jésus, que dois-je faire, qui dois-je être pour avoir la vie éternelle ?

27e semaine : Homme et femme il nous créa



27e dimanche ordinaire B :
Marc 10, 2-16

Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. […] Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !

Cette page d’Évangile rejoint le cœur de l’intimité familiale. Elle vient se heurter à la problématique, fréquente et douloureuse, de la séparation de couples mariés, et de l’attitude de l’Eglise à leur égard, souvent mal comprise et mal vécue.

Plusieurs questions-objections s’entremêlent :
La question est-elle posée de manière actuelle ? Jésus veut ici protéger la femme d’un caprice de l’homme, mais sa situation a désormais changé !
Cet enseignement de Jésus est-il libérateur ? Le « libre droit » au divorce est au contraire défendu ici pour les hommes, et aujourd’hui on l’a depuis longtemps obtenu aussi pour les femmes !
N’a-t-on pas le droit à l’erreur ? Il peut arriver que l’on se trompe aussi dans des relations aussi sensibles que celles du mariage, « errare humanum est » !
Au sein de la vie sacramentelle, comment vivre cela ? Le haut idéal du baptême/confirmation, de la communion eucharistique et du sacrement du mariage entre particulièrement en conflit avec la pauvreté actuelle de nos capacités relationnelles ; n’est-il pas trop élevé ?
Face à une telle injonction de Jésus, le choix du célibat est-il encore évangélique ? La vie monastique semble une séparation de l’homme et de la femme !

Peut-être le choix du célibat, qui nous concerne directement en tant que moines, peut-il justement éclairer le débat sur ces questions. Voici quelques réflexions :
Nous ne renonçons pas à notre être homme ou femme, ni aux exigences que cela comporte. Nous cherchons à devenir plus pleinement qui nous sommes, sans l’aide rapprochée d’un conjoint complémentaire et d’une vie familiale, mais non sans la différenciation sexuelle. Le consacré n’est pas asexué.
Notre choix du célibat n’est pas un refus et moins encore une condamnation de l’union de l’homme et de la femme. Nous la vivons « en creux », nous la portons comme un manque pour toute notre vie, nous l’offrons comme un don dans une relation différente au monde. Cela nous ouvre le cœur pour aimer autrement.
Vivre le célibat demande un constant travail sur soi, notamment sur son imagination, et tout autant un travail relationnel. Il en va de même pour le mariage, il en va de même de tout amour ou toute amitié, il en va de même de toute réalité humaine.
L’amour est libérateur s’il est vécu dans toute son exigence. L’exigence est difficile au départ, mais finalement source de facilité et de liberté. Cette exigence n’est pas la perfection, qui n’existe pas en ce monde marqué par le péché originel. Elle est la volonté droite de rester tendu vers l’idéal, et de faire en sorte de s’en rapprocher toujours sans se satisfaire des failles.
Personne n’est parfait. Personne n’est à la hauteur d’un idéal. Nous sommes marqués par le péché. Mais le Christ nous a libéré, et avec sa grâce nous pouvons assumer aussi nos fautes, nos erreurs, nos limites, et les transformer en amour. Le saint n’est pas celui qui ne tombe pas. Il est celui qui assume sa pauvreté, ses chutes, et qui prend les moyens de se relever toujours, fortifié par la grâce de Dieu, pour aimer davantage.

Prière universelle :

PU 27e dimanche ordinaire B

LIBRES : La vie monastique au cinéma



C’est la gloire de Dieu de cacher les choses,
c’est la gloire des rois de les sonder

Proverbes 25, 2

Libres : Plus qu’un film, une respiration !

Bien souvent, Dieu manifeste Sa gloire en se voilant derrière ce qui Le révèle. Il provoque ainsi l’homme – et spécialement le croyant – à se révéler lui-même, chemin faisant, en scrutant la profondeur des signes qu’Il nous laisse de Son passage. Le film Libres joue pleinement de ce paradoxe, qui rappelle celui de la vie. Toute vie en effet se déploie en s’intériorisant, tout en se recevant des réalités extérieures. Que l’on observe simplement la croissance de l’arbre : pas de ramure capable de s’élever haut dans le ciel, à la face du soleil, sans racines s’enfonçant profondément en terre.

Le réalisateur espagnol Santos Blanco nous offre une plongée dans la vie monastique tout au long de ces presque deux heures, et non un documentaire sur les grands espaces. Néanmoins les terres sauvages de l’Espagne, au creux desquels sont nichés ces monastères, sont déjà en eux-même une invitation au voyage…
Quel que soit le point de vue que retiendra le spectateur, un véritable dépaysement nous est proposée par ce long-métrage. Sa sortie en salle en France est annoncée le 2 octobre (fête des anges gardiens : hasard du calendrier ? Clin d’œil à la vie angélique ?) et il sera disponible en dvd courant janvier 2025 pour commencer l’année par un grand bol d’air !

Place au regard et à l’écoute

Moine camaldule, vêtu de blanc, face au soleil rasant qui illumine le paysage.

Le documentaire est servi par le regard aiguisé d’une photographie attentive au jeu subtil de la lumière. Elle donne tout son relief tant aux visages qu’aux paysages qu’elle met en valeur en s’effaçant…

Donnant largement la parole à ceux dont le silence d’ordinaire oscille entre intercession et louange, ils sont interrogés sur leur vie.

Ils parlent de ce qui les anime mais aussi des rencontres qui les ont conduits au choix de la vie monastique ou de celles qui les ont relancés dans leur quête.
C’est aussi une invitation discrète lancée au spectateur : « Et toi, où en es-tu de ton désir ? » Chacun peut ainsi se voir rejoint sur son propre chemin, tour à tour éclairé, interrogé, stimulé, confirmé dans sa quête de vie…

Moines, moniales du XXIe siècle

Moines et moniales, de tous âges et de tout « pelage » (chartreux, camaldules, bénédictins, cisterciens, carmes), leurs itinéraires ne sont pas étrangers aux errances de notre temps, à ses tâtonnements, à son péché. Ils sont aussi témoins de la Miséricorde de Dieu qui attend son heure, cachée dans l’espérance des orants de toute condition qui veillent pour ceux qui habitent leur prière. Car, faut-il le souligner, la veille et la prière ne sont pas l’apanage de ceux qui ont « fui au désert » mais la respiration de tous ceux qui aiment et aspirent à communiquer ce qui brûle au fond d’eux-mêmes…

Invitation à l’intériorisation

Le spectateur est entraîné dans une alternance de « focus » et de « grand angle », plans serrés ou voix off, selon la nature de la question posée. La sobriété des intérieurs côtoie la magnificence des extérieurs en toute saison. Les dialogues succèdent aux échappées au grand air, par monts et par vaux, montagnes ou bords de mer. Alternance d’entretiens tout à trac et de relectures décantées, de paroles et de méditations musicales, le tempo lent du montage donne aux séquences qui s’enchaînent un rythme tranquille. Sans jamais devenir pesant ou ennuyeux, il invite à l’intériorisation et dilate le cœur autant que le regard…

L’émotion y est aussi conviée, avec pudeur… On retiendra tout spécialement le témoignage d’une moniale qui se sait condamnée par la médecine et dont le décès, peu de temps après le tournage, lui vaudra en retour la dédicace du film à sa sortie, en 2023 : moment fort qui ne sera pleinement dévoilé, hors-champ, que par la photo d’hommage que lui rend l’équipe au générique.

Pourquoi « Libres » ?

On pourra s’étonner de ce titre pour ce film. Il ne s’éclaire explicitement que dans les toutes dernières minutes, récapitulant ce qui a été seulement suggéré tout au long des 105 minutes précédentes. C’est comme une invitation à en reprendre le déroulé depuis le début pour en explorer les nœuds et les étapes…

Qu’on nous permette ici d’emprunter quelques mots à Christiane Singer, extraits de son Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies. Ils suggéreront les harmoniques « à la quinte », sans déflorer le mystère, dans l’écoute de Celui nous y initie…
« La vraie aventure de la vie, le défi clair et haut n’est pas de fuir l’engagement mais de l’oser.
Libre n’est pas celui qui refuse de s’engager.
Libre est sans doute celui qui ayant regardé en face la nature de l’amour — ses abîmes, ses passages à vide et ses jubilations — sans illusions, se met en marche, décidé à en vivre coûte que coûte l’odyssée, à n’en refuser ni les naufrages ni le sacre, prêt à perdre plus qu’il ne croyait posséder et prêt à gagner pour finir ce qui n’est côté à aucune bourse : la promesse tenue, l’engagement honoré dans la traversée sans fin d’une vie d’homme.
 »

« Je lève les yeux vers les montagnes
D’où le secours me viendra-t’il ?
Le Secours me viendra du Seigneur
qui a fait les cieux et la terre »

Psaume120

15e semaine : Sur les chemins de Dieu

15e dimanche ordinaire B :
Marc 6, 7-13

Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.

Ce dimanche, les lectures de la messe continuent à scruter la vocation de prophète. Il ne s’agit plus de Jésus, mais des disciples, de nous. Les Douze ont eu leur « première fois » : un jour, il faut se lancer, c’est pareil pour tout. Un jour le chrétien est envoyé, et c’est le départ sur les chemins de Dieu. Ce doit être vrai pour chacun de nous.
La vocation de prophète, d’évangélisateur, est au fond assez simple : il faut suivre les chemins de Dieu. L’Esprit nous précède. Il s’agit de s’arrêter là où il est à l’œuvre, pour se mettre à son service, pour lui prêter sa voix, ses gestes. Si l’Esprit n’est pas reçu quelque part, il est inutile de se fatiguer en vain : on doit passer son chemin sans scrupules. On ne peut forcer personne à recevoir Dieu. Il suffit de laisser un signe, un témoignage : partir en secouant la poussière de ses pieds, c’est-à-dire manifester que toute communion est impossible si Dieu n’est pas accueilli. Manque de charité ? Intolérance ? Ou bien réalisme spirituel ?
Nous avons été baptisés dans l’Esprit, mettons-nous donc en quête de l’Esprit qui agit dans notre monde. Partons en chemin, comme si nous n’étions jamais parti encore. Nous avons la Bonne Nouvelle à annoncer. Laissons-nous surprendre, et certainement nous rencontrerons Dieu là où nous ne pensions pas le trouver.
Bonne Route !

Prière universelle :

PU 15e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi un signe si fort envers ceux qui n’accueillent pas l’Esprit ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi ne peut-on et ne doit-on pas imposer aux autres d’accueillir l’Esprit ?

Vivre avec Jésus :

Me suis-je mis en route à l’appel de Jésus, ou est-ce que je fais la sourde oreille ?

14e semaine : Un Prophète au milieu de nous

14e dimanche ordinaire B :
Marc 6, 1-6

Il parcourait les villages d’alentour en enseignant.

Jésus est rejeté par les gens de son pays, de son village. Ils l’ont connu petit, adolescent, jeune homme. Ils l’ont connu charpentier, si discret, si normal, si comme tout le monde. Il faisait partie du paysage. Mais voilà qu’il prêche, voilà qu’il fait des miracles, voilà qu’il devient renommé. Ils sont choqués et ne croient pas.
Jésus connaissait le sort habituel du prophète parmi les siens. Mais il a certainement été blessé de constater à son égard, de vivre en sa personne le rejet du message de Dieu à cause de la simplicité de son humanité. Alors il va continuer de prêcher, mais aux périphéries cette fois-ci.
Peut-être cette situation n’est-elle pas si loin de ce qui s’est passé dans notre pays naguère chrétien. On s’était habitué à un Jésus qui faisait partie du paysage culturel. Et puis on n’a pas accepté sa Parole prophétique plus moderne que la modernité. On a rejeté, et on rejette encore son Corps, l’Église à cause d’un enseignement en décalage. Nous en souffrons, nous ne comprenons pas.
N’est-il pas temps pour nous d’aller, comme Jésus, prêcher aux périphéries ? Alors ils sauront qu’il y a un Prophète au milieu d’eux…

Prière universelle :

PU 14e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« Prophète » : que nous dit la première lecture de ce personnage ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi Jésus peut-il être dit « prophète » ?

Vivre avec Jésus :

Chaque chrétien est aussi « prophète » depuis son baptême : comment est-ce que je vis ce don et cette mission de Dieu ?

Fête Dieu : Don de Vie et vies données

Dimanche du Corps et du Sang du Seigneur (Fête Dieu B) :
Matthieu 14, 12-26

Prenez, ceci est mon corps

Ce dimanche, pour la solennité du Corps et du Sang du Seigneur, l’Église nous invite à un flash-back méditatif. Retour sur le Jeudi Saint, donc, à la lumière de la Résurrection. Nous prenons un peu de recul par rapport au drame de ce soir si beau et si terrible. Nous repensons à ce qui s’est passé alors, pour pénétrer ce qui se passe à chacune de nos Eucharisties.
Prendre dans ses mains le Corps du Christ, selon sa demande, et le manger, c’est accepter l’union la plus intime qui soit. C’est adhérer à son projet d’Alliance avec le monde. C’est rendre possible un retour à l’unité des hommes divisés par le mal.
Boire le Sang versé, c’est recevoir la Vie du Christ afin qu’elle coule en nos veines. Nous nous lions à lui et il nous lie entre nous d’un lien de Sang. Nous devenons pour le monde, chacun et tous ensemble, présence réelle du Christ Ressuscité, au-delà de l’ombre de nos péchés.
C’est dans le don de nos vies que nous pouvons recevoir la plénitude de la Vie.

Prière universelle :

PU Fête Dieu B
Sacré Coeur B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances et les différences entre l’Évangile et la première lecture ?

Comprendre sa foi :

L’Alliance de l’Ancien Testament et celle du Nouveau sont-elles différentes ?

Vivre avec Jésus :

À la messe, est-ce que je donne mon corps et ma vie à Dieu comme Jésus donne son Corps et sa Vie pour moi et pour tous les hommes ?

Don d’un nouveau prêtre pour Maylis



Un nouveau prêtre : don de Dieu et de l’Église

Ce dimanche 28 avril, le Seigneur et l’Église ont fait don d’un nouveau prêtre à notre petite communauté de Maylis.

Christ en croix avec rose sur le coeur et feuilles de vigne

Moi, je suis la vraie vigne,

et mon Père

est le vigneron.

Jn 15, 1 (évangile du jour)

Notre frère Patrick, moine à Maylis depuis plus de 35 ans, ordonné diacre en octobre dernier, a été appelé à recevoir l’ordination presbytérale. C’est le Seigneur qui l’a appelé par l’intermédiaire de son Église. Le père abbé Mark-Ephrem Nolan, et le père abbé Diego Rosa, abbé général des olivétain, ayant consulté le peuple de Dieu, l’ont présenté pour être ordonné.
C’est l’évêque de notre diocèse de Dax qui lui a transmis le don de l’Esprit dans notre église de Maylis.

La vigne… et le trèfle

Dans son homélie, Mgr Souchu est passé de la vigne de l’Évangile du jour au trèfle de l’Irlande évoqué par St Patrick, notre abbé administrateur irlandais, et la couleur verte symbolisant l’espérance, thème du synode diocésain.
Il existe des trèfles à 3 feuilles, à 4 feuilles, et même – très rares – à 7 feuilles. St Patrick a fait du trèfle à trois feuilles un symbole trinitaire. Et c’est ce lien d’amour qu’évoque l’image de la vigne dans l’évangile (Jn 15, 1-8). Une communauté monastique veut en être le signe, notamment dans la célébration eucharistique.
Le trèfle à quatre feuilles est signe de bonheur. St Jean dans la seconde lecture (1 Jn 3, 18-24), montre que le bonheur nous vient de la part à l’Esprit Saint qu’il nous est donné de recevoir. Le prêtre aide à recevoir cette grâce par l’annonce de l’Évangile et le don du sacrement de la réconciliation.
Le trèfle à sept feuilles, trouvé très très très rarement, est signe de réussite exceptionnelle. Les ordinations sont aussi très rares dans notre diocèse… Néanmoins elle est un don de Dieu. Le moine qui devient prêtre doit être intégré en tant que tel dans sa communauté. La première lecture (Ac 6, 1-7) montre que l’intégration, même d’un grand don de Dieu, n’est pas toujours évidente. Ordonné à 70 ans, on souhaite à fr Patrick de trouver sa réussite, c’est-à-dire sa plénitude, en Dieu, par l' »ora et labora », le travail et la prière.

Demeurez en moi, comme moi en vous.

De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne,

de même vous non plus si vous ne demeurez pas en moi.

Jn 15, 4
Bouquet de l’autel

Promesses et ordination

Frères et soeurs en choeur

Tout commence par l’invocation du St Esprit.

Le chant du Veni Creator Spiritus, a été interprété à voix mixtes par les frères de Maylis et nos sœurs olivétaines de l’abbaye Notre-Dame St-Eustase. L’assemblée répondait une strophe sur deux.

Beau moment de communion fraternelle.

Puis vient le moment des promesses, engagements de communion avec l’Église et ses pasteurs.
Ces promesses sont suivies de la litanie des saints, dont l’aide est bienvenue !
Alors on peut procéder au rite principal : l’imposition des mains et la prière de consécration.
Après quoi viennent les rites secondaires, signes du sacerdoce ministériel : la vêture de la chasuble, l’onction des mains, et la réception des offrandes.
Tout se termine par un baiser de paix avec l’évêque et tous les prêtres, signe de l’insertion dans le presbytérium.

Première messe du nouveau prêtre

Le nouveau prêtre concélèbre pour la première fois la messe aux côtés de l’évêque. Pour le baiser de paix, entre le Notre Père et la fraction, il va porter la paix du Seigneur à ses frères.
Pour la communion, il porte le Pain de Vie au peuple de Dieu.

Envoi

Quelques remerciements avant de partir pour un rafraîchissement bien mérité.
Durant le rafraîchissement, le nouveau prêtre est invité à rafraîchir les autres en implorant sur eux la bénédiction du Seigneur. L’évêque est le premier à en profiter, suivi de près par l’abbé.

Bonne route au nouveau prêtre !

Bouquet de l’ambon

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.

Jn 15, 5.8

Le 28 avril : ordination presbytérale de fr. Patrick



Le père Abbé Mark-Ephrem Nolan et la Communauté de Maylis
sont très heureux de vous annoncer
l’ordination presbytérale de :

Accolade de frère patrick et monseigneur souchu

Frère Patrick Leblanc

le dimanche 28 avril
par Monseigneur Nicolas Souchu, évêque d’Aire et Dax
Merci pour votre prière


Comment cela se fera-t-il ?

L’ordination aura lieu le dimanche 28 avril à 15h30 à l’église abbatiale du sanctuaire de Maylis.
Voir le magnifique faire-part : Faire-part d’ordination

Les prêtres sont les bienvenus !

Merci de venir avec votre aube et une étole blanche.

Et après la cérémonie ?

Un rafraîchissement suivra la cérémonie sur la place (nous avons prévu du beau temps !)

Faire un cadeau d’ordination ?

Si vous voulez participer à un cadeau d’ordination commun, nous aimerions renouveler les ornements liturgiques de l’abbaye (certains ont vieilli…).
Ci-contre :
l’ensemble rouge réalisé suite aux ordinations des frères Grégoire et Oliveto (conçu et réalisé, avec talent, par Aline Lejean et Florence Blall)

Si vous préférez, vous pouvez aussi profiter de l’occasion pour faire un don avec reçu fiscal, en précisant bien que c’est pour l’abbaye de Maylis (case à cocher), sur le site de la Fondation des Monastères.

Y a-t-il de la place à l’hôtellerie ?

Nous réservons l’hôtellerie en priorité pour les religieux et proches du fr Patrick qui habitent loin et ne pourront pas faire l’aller-retour dans la journée.

Au fait… Qu’est-ce qu’une ordination presbytérale ?

Ça vaut le coup de découvrir !!

4e semaine de Carême : Venir à la Lumière

4e dimanche de carême B :
Jean 3, 14-21

Celui qui fait la vérité vient à la lumière

Ce dimanche, il nous est donné de contempler la lumière de la miséricorde de Dieu. Pourtant, le signe qui en est donné parait bien sombre : le Fils de l’Homme élevé sur une croix, le Fils unique de Dieu mourant pour la vérité. C’est cependant bien vers lui que nous sommes invités à tourner nos regards pour notre guérison, comme les Hébreux vers le serpent, dans le désert. Car sur la Croix, il va jusqu’au bout de l’amour. Il ne révèle pas seulement une vérité, un message parmi d’autres à comprendre. Il agit selon LA vérité. Il ouvre la route véritable : lui-même.
Jésus en Croix nous illumine, il nous manifeste la vérité et nous permet d’en prendre le chemin. C’est la vérité de l’état de l’homme pécheur. C’est la vérité de l’obéissance au Père, du don d’amour total. Jésus prend sur lui notre misère et nous propose de passer avec lui à travers la mort. Il accomplit ce qui constitue le plus profondément le mystère de l’existence humaine devant Dieu. Le suivrons-nous sur ce chemin de vérité ? Imiterons-nous celui qui est la Vérité ?
C’est notre vocation de baptisés. L’illumination de notre baptême nous a sauvé des ténèbres du péché, c’est-à-dire du non-sens, de la séparation de Dieu et des autres, du désordre de notre intériorité. En regardant Jésus sur la croix et Jésus ressuscité, nous pouvons redécouvrir la vérité de l’amour de Dieu pour nous, et retrouver la lumière sur le chemin de l’amour. Qu’il en soit ainsi pour nous un peu plus chacun des jours de ce Carême.

Prière universelle :

PU 4e dimanche de Carême B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel passage de l’Ancien Testament Jésus rappelle-t-il ? Pourquoi est-ce éclairant ?

Comprendre sa foi :

Chercher LA Vérité, est-ce seulement réfléchir aux vérités de la foi ?

Vivre avec Jésus :

Où en suis-je dans ma foi au Christ, dans ma réponse à la vocation chrétienne ?