Le texte ci-dessous est le « script » du montage audiovisuel sur Saint Bernard Tolomei réalisé à l’occasion de sa canonisation (29 avril 2009). Il a été conçu comme un complément de la biographie officielle écrite par frère Bernard Buchoud, moine du Mesnil-Saint-Loup, dont nous vous recommandons vivement la lecture (disponible à l’abbaye). Nous avons souhaité travailler le contexte historique qui éclaire bien des aspects de la vie de notre saint, ce qui nous le rend plus proche, frère au delà de l’histoire… Évidement ce texte n’a pas la richesse du montage lui-même : demandez à le voir lors de votre passage à l’abbaye ! Poursuivre la lecture
vie-monastique.com : un site créé pour inviter les jeunes à découvrir la vie monastique
Qui sommes nous ?
Nous sommes une trentaine de communautés de moines et moniales rassemblés pour présenter la vie monastique sous diverses formes, à l’intention des jeunes.
Tu trouveras sur le site des propositions de retraites ou de stages que nous organisons dans nos monastères tout au long de l’année. Le meilleur moyen de découvrir les moines et les moniales est de venir les rencontrer chez eux. Ils ouvrent leurs portes aux jeunes : profitez-en ! Venez expérimenter !
Les propositions sont diverses :
des retraites organisées avec des enseignement,
des temps de discernement
la possibilité de venir quelques jours juste pour voir
des services aux étudiants pour leurs révisions d’examens
participer à la vie de la communauté et au travail
des sessions avec un thème particulier qui touche la vie monastique, ou tout simplement un grand thème de la foi chrétienne
Bref, il y a le choix ! Ces propositions vont d’un jour à une semaine environ. Tu trouveras pour chaque communauté la manière dont tu pourras venir, et une possibilité d’entrer en contact.
As-tu des questions ?
Beaucoup de questions sur la vie monastique sont abordées. En parcourant les pages du site, on peut donc trouver des réponses concernant cette forme de vie inhabituelle, mais au fond très simple. On peut bien sûr aussi envoyer un message pour poser une question à telle ou telle communauté !
Des jeunes passés dans les retraites que nous proposons témoignent de ce qu’ils y ont vécu. Ainsi chacun peut se faire une idée pour préparer sa halte spirituelle !
Les moines témoignent aussi !
Des jeunes, des vieux, des moyens : en texte ou en vidéos, on peut déjà rencontrer quelques frères ou sœurs de ces communautés !
De loin, ça paraît compliqué… mais ce sont beaucoup de couleurs à découvrir ! Une grande diversité dans laquelle chacun peut trouver une famille qui lui convient.
Sur une carte, tu verras au premier coup d’œil que tu as l’embarras du choix pour visiter une communauté : la France en est couverte !
Chaque communauté a quelques pages de présentation lui qui sont propres : Présentation, Témoignages, Questions/Réponses, Info pratiques et Contact et autres encore… Cela permet de sentir un peu l’ambiance de la famille !
Aimes-tu réfléchir et méditer ?
Certains dossiers à thème te donneront du grain à moudre, avec des textes écrits par les frères et sœurs.
Il est bien sûr possible de prendre contact avec les communautés : le site est fait pour ça !
Et puis aussi on peut nous suivre sur les Réseaux sociaux.
« À la première aube du XXIe siècle, qui était aussi l’aube de ma vie adulte, je suis devenu moine. »
Par ces mots, frère Oliveto débute un témoignage spirituel qui conduit le lecteur au cœur de la vie monastique. L’auteur propose une visite originale qui part des aspects les plus extérieurs du monastère (église, réfectoire, salle capitulaire) avant d’explorer les lieux les plus intimes de la vie du moine dans sa relation avec Dieu. Cette confession interroge l’homme d’aujourd’hui sur sa propre expérience humaine et spirituelle, le met face à lui-même et l’invite à contempler, avec un regard neuf, le monde dans lequel il vit. (4e de couverture)
Pour la rentrée littéraire 2017, le frère Oliveto, moine de l’abbaye de Maylis, publie Confession d’un jeune moine avec les éditions Bayard. Il vous propose ici une courte présentation de ce texte, en espérant que vous désirerez aller plus loin… Poursuivre la lecture
Ce 29 avril, jour de la fête de Ste Catherine de Sienne, notre postulant Vincent a reçu l’habit blanc des moines olivétains. Une prise d’habit, ou « vêture », est toujours une grande joie pour une communauté religieuse. C’est un signe de la Vie de Dieu, de la Grâce qui porte du fruit dans notre fraternité, et plus particulièrement dans ce jeune frère qui nous a rejoint en chemin. La famille monastique s’agrandit !
Pour ce passage, Vincent était entouré de sa famille : ses parents, ses deux frères et son neveu avaient fait le voyage pour l’occasion. Joie des retrouvailles !
La Vêture est une cérémonie très simple, car l’étape, bien que marquante, est elle-même très simple. Elle signe chez nous le passage du postulat au noviciat, c’est-à-dire l’entrée officielle dans la communauté. Aucun engagement dans le temps n’est pris à ce moment, ni par le novice envers la communauté, ni par la communauté envers le novice. Le temps du premier discernement continue, et un autre chemin peut être choisi à tout moment si l’on s’aperçoit que la vie monastique n’est pas le meilleur pour la personne. Mais c’est tout de même un pas en avant, et l’on passe à la vitesse supérieure dans la formation monastique.
Sous la protection de Ste Catherine
La Providence a voulu que nous vivions cette étape sous la protection de Ste Catherine de Sienne, grande figure de sainteté et amie de longue date de notre famille monastique qu’elle a bien connue. Elle a vécu en Italie, en Toscane, à la fin du XIVe siècle, une cinquantaine d’années environ après la fondation de notre famille monastique. Plusieurs jeunes qui l’ont suivie et qu’elle a aidés spirituellement sont devenus moines à l’Abbaye de Monte Oliveto, et nous avons conservé plusieurs lettres qu’elle leur a écrites. Sa vie spirituelle, son engagement au service de la paix, et la profondeur de ses écrits ont conduit l’Église à la proclamer Docteur de l’Église et Patronne de l’Europe. Mais elle a avant tout été une fervente amoureuse du Christ et une grande contemplative.
Le sens de la prise d’habit
C’est cet amour du Christ qui était mis en valeur par la lecture qui a été proclamée durant l’office de None : Il règne, le Seigneur notre Dieu, le Souverain de l’univers. Soyons dans la joie, exultons, et rendons gloire à Dieu ! Car elles sont venues, les Noces de l’Agneau, et pour lui son épouse a revêtu sa parure (Ap 19, 6b-7).
Le père abbé, dans son homélie, a souligné que ce texte tombait fort bien pour la circonstance. Il a expliqué que nous revêtons l’habit blanc en signe de la vie de ressuscités que nous désirons mener. La Résurrection est en effet la finalité de notre vie, non pas les efforts et les renoncements pour y arriver. Le but poursuivi est la joie, l’amour, la louange. C’est cela que l’habit blanc veut exprimer.
Si nous voulons vivre ressuscités dès cette terre, que se passe-t-il au Ciel que nous devions imiter ? On se laisse aimer par Dieu tel que l’on est, et on s’expose à sa présence. On l’aime de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, ne lui préférant rien, selon l’expression de Saint Benoît. On aime les autres en reconnaissant qu’ils sont porteurs de Dieu, donc on leur porte un regard positif, on ne les limite pas à leurs défauts, on leur pardonne à l’infini, on les accueille tels qu’ils sont. Beau programme de vie monastique.
Un nom nouveau
A la fin de la cérémonie de prise d’habit, celui qui avait reçu le nom de Vincent à son baptême a reçu un nouveau nom. Outre le fait que nous avons déjà un frère Vincent en communauté, recevoir un nouveau prénom manifeste la vie nouvelle que l’on est appelé à choisir, et le nouveau pas dans la vie chrétienne à accomplir. Vincent ayant été consacré à Notre Dame dès avant sa naissance, et celle-ci ne l’ayant jamais abandonné, surtout dans les moments de souffrance, c’est à elle qu’il a été plus particulièrement confié encore une fois. Vous pourrez donc l’appeler désormais : Frère Marie.
Ce nom féminin surprendra peut-être certains. Mais c’est une coutume dans la vie monastique de mettre ainsi certains frères directement sous le seul patronage de la Vierge Marie. Quel plus bel exemple de vie monastique, de la vie des ressuscités ?
Nathanaël Pujos, Emmanuelle Borchardt, Anthony Ariniello, Éditions des Béatitudes, 76 pages, 7 €.
Voici un petit livre très utile, à l’usage des jeunes chrétiens qui veulent se mettre à l’écoute du Seigneur pour orienter leur vie. Il a été écrit par trois membres de la communauté des Béatitudes en mission aux États Unis, à Denver (Colorado), qui ont manifestement l’habitude d’accompagner des jeunes dans leur discernement.
Ce petit volume pourra être un bon compagnon de route pour mettre en place les bases d’une ouverture à la Providence de Dieu, et pour apprendre à ouvrir l’oreille à ses appels. Cela ne remplace pas un accompagnement personnalisé avec une personne sage et expérimentée dans les voies de l’Esprit. Néanmoins ce livret prépare bien le terrain.
Les personnes qui accompagnent des jeunes pourront aussi y trouver un aide-mémoire pour donner de bons conseils, ou du moins pour éviter les mauvais. Ce n’est jamais inutile. Il pourront aussi en recommander la lecture qui s’adapte à beaucoup, dès l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte.
Voici un petit aperçu de ses avantages, en 4 mots-clefs.
Court
La première qualité de l’ouvrage est d’être d’une taille très modeste. Il n’y a pas besoin d’être un grand lecteur pour lire 76 petites pages écrites assez gros. Sur le très vaste sujet de la vocation, les auteurs vont à l’essentiel sans rester superficiels. Ils font de bons choix sur ce qu’ils veulent dire à une génération souvent pressée, et le superflu est évité. La réflexion avance sans perdre de temps dans de longues explications. On voit là un certain pragmatisme américain qui ne s’oppose d’ailleurs pas au bon sens spirituel.
Concret
Le titre est juste : Discerner concrètement sa vocation. Cet aspect concret est très présent. Il y a des choses précises et pratiques à mettre en place dans sa vie. Il ne s’agit pas tant de réfléchir pour comprendre que d’agir pour avancer. Des exemples sont donnés, notamment grâce à des témoignages de jeunes ou des exemples de films. Le tout est donc très imagé, et ne manque d’ailleurs pas d’humour. On ne risque pas de se perdre, et la suite logique de la lecture est de se mettre à l’œuvre.
Clair
Il résulte de cela que tout est clair. Il n’y a pas de grands raisonnements abstraits et compliqués ; seules sont données les bases rationnelles indispensables. De même les témoignages rapportés sont synthétiques et vont à l’essentiel du point qu’ils illustrent sans se perdre dans les détails et les circonstances. La lecture est très rythmée, et le plan en 4 parties, très facile :
Fonder les bases d’un bon discernement
Poser le discernement lui-même, avec trois critères incontournables
Protéger son discernement : les cinq pièges à éviter
Incarner le discernement
Complet ?
Ce plan couvre bien la matière, du moins en son essentiel. On ne peut en effet pas tout dire. Traiter ce difficile sujet en 76 petites pages est un défi, mais il semble que cela suffise pour les grandes lignes que peut donner un livre. On ne peut bien sûr répondre par écrit à toutes les situations qui peuvent se présenter, car elles sont infinies, particulières à chaque personne. Ce livre donne une vue d’avion des principales artères d’un vaste domaine, ce qui permet de se diriger sans trop se tromper.
Un petit manque à notre avis : il ne dit peut-être pas assez que toute vocation est une histoire d’amour ! Peut-être un peu trop pragmatique et pas tout à fait assez romantique ?
Conclusion
Bref, ce livre est tout à fait recommandable. Il complétera bien les pages Vocations de notre site internet, que je vous invite aussi à consulter ! Vous le trouverez dans les bonnes librairies, et en particulier la nôtre.
La Règle de Saint Benoît (RB) propose un chemin vers la Vie éternelle. Ou plutôt elle met devant le chemin étroit de l’Évangile. Ce thème biblique court le long du Prologue (Pr) de la RB, parfois en filigrane. Et l’orientation en affleure partout : le temps est orienté vers la fin du temps. C’est le chemin de la vie, le chemin du Salut, le chemin du Seigneur. On retrouve ce chemin de l’Évangile à beaucoup d’endroits dans la RB. St Benoît invite à y courir, à monter vers les sommets, à se hâter, à suivre les bonnes voies et rejeter les mauvaises, à revenir à Dieu, à y suivre le Christ, etc. Le chrétien ne marche pas sans but. Le moine cherche tellement à garder ce but devant les yeux que non seulement il marche avec persévérance, mais à la suite de St Paul, il court, pour remporter la victoire (cf Ph 3,14).
Peut-être pourrions-nous apprendre de St Benoît, nous aussi, à fixer nos yeux vers notre fin, pour être sûrs d’atteindre le but de notre vie ? Méditons ensemble le prologue de sa Règle, ainsi qu’une partie du chapitre 4 sur les instruments des bonnes œuvres. Ainsi nous glanerons quelques conseils qui pourront nous aider à marcher plus librement et légèrement vers la vraie Vie.
Il ne manque pas de recoins numériques où l’on trouve la Règle de Saint Benoît en ligne. On peut même dénicher des commentaires ! Voici quelques bonnes adresses qui vous aideront.
Le 12 mars 2016 a eu lieu la consécration du nouvel autel du sanctuaire de Maylis, durant l’Eucharistie présidée par Monseigneur Gaschignard, évêque d’Aire et Dax. Cette consécration advient au terme de 4 ans de réflexion et de 4 mois de travaux de restauration du chœur de notre église. Nous espérons qu’elle sera le début d’un renouveau de la vie de prière à Maylis, tant pour notre communauté que pour des pèlerins qui viennent se recueillir auprès du Seigneur avec Notre Dame.
Voici quelques photos, accompagnées de commentaires et des textes de la messe. Elles vous permettront de revivre avec nous les différents moments de cette cérémonie très riche, et de découvrir ou redécouvrir par les rites de la liturgie certaines richesses de notre foi. Ces rites de la consécration d’un autel rappellent les étapes de l’initiation chrétienne : Baptême, Confirmation, Eucharistie. C’est ainsi que durant deux heures, nous avons revécu tous ensemble le cheminement qui nous a fait devenir pleinement membres de l’Église de Dieu.
Ces images sont donc aussi celles d’une grande étape de l’histoire du Sanctuaire et de notre communauté. Nous croyons qu’elle a été voulue par le Seigneur, et que Lui-même nous a conduits jusque là. Affermis ainsi dans la foi, nous mettons notre Espérance en sa Grâce afin qu’elle renouvelle en nous l’Amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs. Que cette Miséricorde s’étende d’âge en âge à tous ceux qui aiment le Sanctuaire et l’Abbaye de Maylis.
L’aménagement d’ensemble est dû à Philippe Rousselot et Mickaël Martin, de TLR Architecture à Bordeaux. Le mobilier liturgique a été dessiné et réalisé par Michel Rozier, ferronnier d’art à Montaut. Nous sommes très redevable à tous de leur inspiration mais aussi de leur écoute et de leur patience à notre égard. Poursuivre la lecture
Après 4 ans de travail, voici que le nouvel aménagement liturgique du sanctuaire de Maylis va bientôt être opérationnel. L’autel sera consacré le 12 mars durant l’Eucharistie présidée par monseigneur Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.
Vous avez déjà apprécié (ou vous apprécierez de consulter !) :
Marie-Joëlle GUILLAUME Vincent de Paul, un saint au Grand Siècle
Perrin 2015, 488 p
Ce que l’on croit connaître, voire trop bien connaître, est parfois ce que l’on ne connaît finalement que peu, ou pas assez, ou fort mal. La figure de Saint Vincent de Paul nous est familière, mainte fois croisée en statue dans nos églises. On a en tête quelque image de ce personnage populaire, l’image pittoresque de cet homme au bon sourire portant des enfants dans ses bras. Mais au fond : que pourrait-on en dire au delà de quelques banalités ? Marie-Joëlle Guillaume, avec son livre Vincent de Paul, Un saint au Grand Siècle, est venue combler quelques unes des lacunes des moines de Maylis à propos du patron de leur diocèse. Je voudrais vous donner envie de le lire aussi, en vous faisant part de quelques contrastes qui m’ont marqué. Je ne serai pas exhaustif, ce serait impossible. Et je serai partiel et subjectif dans mes choix. Ainsi faisant, j’aimerais juste faciliter une rencontre avec lui. La rencontre de cet homme de Dieu tout donné aux pauvres serait particulièrement appropriée en cette année jubilaire consacrée à la Miséricorde. Poursuivre la lecture